Après que Zora et Henry ont admiré une parade amoureuse de Titanosaurus, la caméra révèle en arrière-plan un troupeau entier de Longs-Cous. Sur les mêmes notes exactement, il y a 32 ans, Alan Grant déclarait, devant des Brachiosaures qui barbotaient au loin, "ils se déplacent en troupeaux".
Cet hommage incarne, assez simplement, la volonté de JW : Rebirth. Oui, on a plus trop d'imagination. Oui, on est là pour pomper votre fric et vendre un max de merch. Mais oui, on aime les dinosaures et les bons films d'aventure, ni prétentieux ni paresseux. Cette fois, ce n'est pas une arnaque.
Une fois passés les poncifs habituels (le fric, les traumas, et un MacGuffin complètement con), on embarque dans un Park d'attraction en 4 parties : 3 biomes et un boss de fin.
C'est honnête, jouissif, et souvent habile dans la mise en scène. On nous épargne une certaine pornographie de la violence (contrairement à la mort de l'assistante dans JW1, et tant d'autres), pour jouer sur les hors-champs, les suggestions, les contre-pieds. C'est d'autant plus efficace.
Depuis quelque temps, la saga Jurassic, c'était un peu comme son D-Rex. Un mastodonte à plusieurs bras, résolument dégueulasse, qui ne ressemble plus vraiment à un dinosaure. On aurait presque envie de l'achever pour abréger ses souffrances. Mais là, elle s'est offert un sursis. Avec un vrai réal aux commandes, vous pouvez continuer, c'est rigolo.