Subjuguée..
J'ai été complétement conquise par cette série que je trouve absolument brillante.
Pour commencer, c'est beau.. Pétard ce que c'est beau.. La lumière, la photographie, les plans, les costumes, les couleurs, la B.O, les dialogues... Sorrentino réussi même la prouesse de rendre beau Silvio Orlando.
Ensuite, c'est profond. Et la profondeur qui y est développée est finalement palpable par l'intimité de chacun.
Je pourrais déblatérer des heures entières sur les symboliques et interprétations mais je préfère laisser à chacun le soin de se faire son propre avis.
"Dieu ne m'aime pas, il m'a choisi" - Au travers de cette réplique on ressent et on comprend toute la verticalité, tout le mystère, la foi, la rigueur, la rigidité, la pureté et l'assurance du début du pontificat de Lenny. Lenny ce pape plus divin que le divin lui-même. Lenny, ce pape impénétrablement enduit d'une sainteté qui lui fait presque office de camisole et d'où l'humain finira par jaillir.
Et c’est sans doute là que réside toute la beauté de cette œuvre : dans ce lent glissement de la foi vers l’humanité, de la distance vers l’émotion.
Sorrentino ne cherche pas à expliquer ni à justifier, il montre.
Il laisse le mystère opérer, il invite à contempler.
Et nous, spectateurs, restons là, suspendus entre fascination et vertige, devant ce pape que l’on ne comprend pas toujours, mais que l’on finit par sincèrement aimer. Car derrière sa soutane n'est rien d'autre que ce que nous sommes : des Hommes.