Toilet-bound Hanako-kun
7.1
Toilet-bound Hanako-kun

Anime (mangas) TBS (2020)

La vraie malédiction ne se trouve pas dans les toilettes.

Je note rarement le nom des réalisateurs de séries d'animé, mais je crois qu'avec Masaomi Andō je viens de trouver un réalisateur phare dont j'ai envie de suivre tout ce qu'il fait.


Au départ, j'avais pas super envie de regarder Toilet Bound Hanako-Kun. Déjà parce qu'il y a le mot "Toilet" dans le titre et qu'on imagine direct une série soit pour enfant, soit avec des blagues un peu pipi-caca. Dommage, ça se serait intitulé "cloakroom Bound Hanako-Kun" la série m'aurait peut-être attiré. Ensuite parce que le pitch de base ne vend pas trop son concept : c'est l'histoire d'un esprit fantôme qui vit dans des toilettes et qui va faire équipe avec une jeune fille pour résoudre des mystères dans un lycée. Ça a des airs de déjà vus, surtout avec le boom de "l'anime d'exorcisme et de chasse au démon" (Jujutsu Kaisen, Demon Slayer, Kemonos Incident toi même tu sais.)


Et puis on m'a dit que c'était la direction artistique était chouette et que c'était fait par Masaomi Andō le même réalisateur que Hakumei et Mikochi un anime tellement génial et beau qu'il fut pour moi une porte ouverte sur un genre à part entier (le slice of life) et qui m'a donné envie de me replonger dans les animés... j'ai fait "ha, pourquoi pas." Et puis, j'ai testé et en fait, c'est VACHEMENT BIEN !



Pourquoi c'est bien ?



Je crois qu'en plus d'avoir un titre assez peu engageant, Toilet-bound Hanako-kun est tombé dans une période de début d'année 2020 où il se tirait la bourre avec d'autres titres ce qui fait qu'il est passé à travers le radar de pas mal de gens.


Bref, on est dans un Shonen de type fantastique avec effectivement des enquêtes surnaturelles autour des mystères d'un lycée. Mais ce qui vient aider, c'est les personnages hyper attachants et le côté comique : Hanako a beau être un esprit puissant, il a un visage juvénile est reste assez couillon dans ses plans. Il est assisté de Néné qui est la représentation la plus "gamine de 14 ans" d'une lycéenne : elle est amoureuse d'un nouveau garçon tout les 5 jours, elle passe son temps à fantasmer, elle est hyper complexée par des détails idiots et... peut se changer en sirène. A cela vient s'adjoindre d'autres personnages, que se soit des mascottes en forme de petits lapins ou un exorciste de leur âge qui a tendance à beaucoup trop sympathiser avec les esprits qu'il est censé éradiquer. (Notamment Hanako lui même.)


Petit à petit l'histoire gagne en complexité : on apprend les histoires derrières les mystères, on fait la connaissance du frère d'Hanako et il y a tout un mystère sur les raisons pour lesquelles Hanako est considéré comme un esprit meurtrier. Et malgré tout ça, l'animé ne perd jamais son côté comique ou couillon et reste toujours plaisant à voir. En plus de ça, les histoires des mystères en eux-même possèdent énormément de créativité : entre l'arbre qui fait rendre amoureux, les poissons qui veulent une reine sirène, le méchant en kit dont il faut trouver les parties du corps ou les mains qui apparaissent de nulle-part.


Et purée, à cela s'ajoute cette D.A. caractéristique du travail de Andō : ces personnages avec des énormes contours, cette façon de redécouper couramment le cadre pour y rajouter des cases de bds, cette utilisation des différents styles d'images. Le chara-design rondouillard original aide aussi à s'immerger et la série ne manque pas de nombreux moment où elle fait le taf avec pourtant un simple slide de calque.


Le seul problème de Toilet Bound est qu'on est ENCORE sur un animé qui est prévu pour ne faire qu'une saison "et on verra bien." Le manga original est encore en cours d'écriture, et je ne pense pas qu'une suite est prévue ( Andō est parti faire autre chose pendant ce temps là.) Et purée, ça commence à être méga frustrant : du coup, on ignore toujours la plupart des mystères autour d'Hanako. Le dernier épisode nous offre un très beau "ha ha, on va vous révéler un truc.... et en fait non" et la série se finit sur un épisode, certes méga comique, mais encore une fois anecdotique.


Et puis le rapport entre Nene et Hanako est à la fois mignon mais un peu pervers aussi, et du coup, j'ai jamais su si c'était volontairement une façade ou si le personnage était un peu manipulateur. Et je pense que je ne le saurais jamais parce que ça fini sur une saloperie de status quo.


J'en ai un peu marre là.

le-mad-dog
8
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le 14 juil. 2021

Critique lue 740 fois

Mad Dog

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