Tokyo Revengers
6.9
Tokyo Revengers

Anime (mangas) MBS, Disney+ (2021)

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Tokyo Revengers, une odyssée temporelle de courage et de croissance

Tokyo Revengers est un excellement animé Shōnen/Slice ! J’ai regardé entièrement l’animé en VOSTFR sur Crunchyroll mais j'ai lu uniquement le premier tome du manga.


L’histoire suit Takemichi Hanagaki, un jeune homme de 26 ans qui mène une existence médiocre, marquée par des petits boulots et des regrets. Sa vie prend un tournant inattendu lorsqu’il se retrouve projeté dans le passé, juste au moment où il peut changer le destin tragique de son premier amour, Hinata Tachibana.


Avant d’argumenter, trois questions se posent : quelle est l’impact du voyage temporel sur notre perception de la destinée et de la capacité humaine à influencer le cours de l’histoire ? Ensuite, peut-on vraiment juger la valeur d’un personnage comme Takemichi sans se mettre à sa place et comprendre les défis qu’il affronte ? Et pour finir, comment les symboles culturels sont-ils perçus et interprétés à travers le prisme de différentes sociétés ?


Eh bien, de manière générale, c’est un immense plaisir de retrouver un univers semblable à celui de GTO, avec ses racailles et ses gangs, mais aussi la profondeur des thématiques abordées : le voyage temporel à la manière d’Erased, la complexité de la vengeance, la pureté de l’amour, les réalités de la délinquance, les défis de la vie scolaire, et l’inéluctabilité de la mort. L'animé excelle dans la création d’un monde où chaque détail est pensé pour renforcer l’immersion. Le fonctionnement du voyage temporel, initié par une poignée de main à Naoto Tachibana, est à la fois simple et ingénieux, permettant à Takemichi de naviguer entre le passé et le présent pour façonner un avenir meilleur. En parlant de Takemichi, une petite mise au point s'impose. Si vous pensez que Takemichi est l'un des “pire personnages principaux”, que c'est un “gros peureux”, “faible mentalement” “maladroit”, “faible estime de soi”, “s'excusant toujours”, “très stressé/anxieux” et “qu'il ne sait pas défendre de lui-même”, bref, un anti-héro, détrompez-vous, car dans Tokyo Revengers, se limiter à cela est très réducteur. Je pense que c'est une relation bien plus subtil et plus complexe que ça. Si vous pensez comme cela, et même la très grande majorité d'entre vous, je vais être franc, vous êtes passés TOTALEMENT à côté de l'animé.


Loin d’être un héros nekketsu ou un personnage principal faible, Takemichi est l’incarnation de la croissance et de la résilience. À 26 ans, il porte le poids d’un passé professionnel difficile qui a érodé son estime de soi. Mais c’est précisément cette authenticité qui le rend relatable et profondément humain. Confronté au Tokyo Manji-Kai (également appelé Toman), Takemichi a dû faire face à ses peurs et ses insécurités. Il n’est pas un combattant né mais il a gagné le respect de Mikey et Draken, non pas par la force, mais par son courage et sa détermination à sauver Hinata. Il nous montre que la véritable force réside dans la capacité à se relever, à apprendre de ses erreurs et à se battre pour ce qui compte vraiment. Dans la quête de Takemichi, nous voyons l’illustration de la lutte éternelle entre l’homme et son destin. Sa bataille n’est pas seulement contre les adversaires physiques, mais aussi contre les chaînes de son propre doute et de son passé. Takemichi nous enseigne que le véritable héroïsme ne réside pas dans l’absence de peur, mais dans la persévérance face à l’adversité. C’est un voyage vers la découverte de soi, où chaque échec est une étape vers la maturité et la compréhension profonde de ce que signifie être un héros dans le monde réel. Takemichi Hanagaki est un rappel que chacun de nous peut être héroïque à sa manière, non pas en étant sans peur ou sans faille mais en étant authentiquement nous-mêmes, avec toutes nos imperfections et notre volonté de nous améliorer. C’est là que réside la véritable essence d’un héros. Et oui, ses choix ne sont pas toujours justes, et il est facile de juger depuis une position extérieure. Mais avant de prétendre qu’on aurait fait mieux, demandez-vous si vous possédez la bravoure, le sens de la justice et le respect qu’il a montré, même à une fraction de ce que Takemichi a démontré face à Mikey et Draken. La réponse n’est pas si évidente. Alors, avant de critiquer, prenez un moment pour réfléchir à la complexité de ses décisions et à la pression qu’il endure. Soyez humble, car il en faut beaucoup pour marcher dans les pas de Takemichi.


C’est un point fondamental de comprendre que Takemichi est un personnage conçu avec des défauts et des forces qui reflètent la complexité de la condition humaine. Ses choix, bien que parfois imparfaits aux yeux des autres, sont le reflet de sa perspective unique et de son environnement difficile. Il est facile de juger ses actions sans ressentir le poids des circonstances qu’il endure. Takemichi n’est pas simplement un personnage de fiction ; il est un miroir des luttes que chacun peut rencontrer. Ses erreurs et ses succès ne sont pas à évaluer uniquement sur leurs résultats, mais aussi sur le contexte dans lequel ils se produisent. C’est dans cette compréhension que réside la clé pour apprécier son parcours et les leçons qu’il peut nous enseigner. En fin de compte, Takemichi représente le courage de faire face à l’adversité, la volonté de changer le cours de son destin, et l’importance de rester fidèle à ses convictions. Il nous rappelle que la bravoure ne se mesure pas à la force du poing, mais à la force du cœur et de l’esprit. C’est cette essence qui fait de lui un véritable héros, malgré ses imperfections. Alors, avant de critiquer, il est essentiel de se mettre à sa place, de comprendre ses motivations et de reconnaître le courage qu’il faut pour se tenir debout face à des figures aussi imposantes que Mikey et Draken. Soyez humble, car il en faut beaucoup pour marcher dans les pas de Takemichi.


Concernant les autres personnages principaux, il y a trois personnages qui m'interpellent. Il s’agit d'Hinata, Manjirō Sano (également appelé Mikey) et Ken Ryūgūji (Draken). Pour Hinata :


Hinata Tachibana, également appelée Hina, est la motivation principale de Takemichi pour changer le passé. Elle est une personne optimiste et forte, capable de trouver de l’espoir dans les situations les plus sombres. Hina est également courageuse, n’hésitant pas à défendre Takemichi même face à des adversaires intimidants. Sa mort tragique est le catalyseur de l’histoire, poussant Takemichi à utiliser ses voyages dans le temps pour la sauver.


Mikey et Draken :


Je les associe également car ce sont des figures emblématiques du Toman. Leur amitié transcende les conflits du gang, révélant leur attachement et leur loyauté mutuelle. Mikey, avec son sourire enfantin et son charisme, cache une vulnérabilité qui le rend attachant. Draken, avec sa stature imposante et son calme, montre un côté protecteur et attentionné, en particulier envers Mikey. Leur relation est un témoignage de la complexité des liens qui unissent les membres du gang, montrant que même dans la violence de leur monde, l’attachement et l’adoration peuvent prospérer.


Ces quatre personnages forment le noyau émotionnel de l’histoire, leurs interactions tissant le récit de Tokyo Revengers. Takemichi et Hinata, avec leur amour intemporel, et Mikey et Draken, avec leur fraternité indéfectible, illustrent la dualité des thèmes de l’amour et de l’amitié face à l’adversité. Leur développement individuel et leurs relations mutuelles offrent une exploration riche et nuancée de la résilience humaine face aux épreuves de la vie.


Les autres membres du Toman comme Chifuyu Matsuno, Keisuke Baji, et Kazutora Hanemiya apportent une dynamique de fraternité et de conflit interne, chacun avec ses propres motivations et son histoire qui enrichissent l’intrigue principale. Chifuyu est le bras droit fidèle, Baji est le cœur passionné du gang, et Kazutora est la figure tragique dont les actions ont des conséquences durables. Les membres des Black Dragons comme Seishû Inui (Inupi) et Hajime Kokonoi (Koko) représentent les défis et les rivalités extérieures auxquels le Toman doit faire face. Inupi et Koko apportent leurs propres perspectives et loyautés, ajoutant à la complexité des alliances et des trahisons au sein de l’univers de Tokyo Revengers. Le policier Naoto Tachibana joue un rôle crucial en tant que lien entre le présent et le passé grâce à sa collaboration avec Takemichi dans les voyages temporels. Sa position en tant que détective offre une perspective unique sur les conséquences des actions des gangs et sur la justice. Le grand-frère de Mikey, Shinichirō Sano, est une légende dont l’héritage influence profondément les personnages actuels. Son passé et ses relations avec les autres personnages apportent une profondeur historique et émotionnelle à l’histoire.


Chacun de ces personnages secondaires enrichit l’univers de Tokyo Revengers en apportant de nouvelles couches de complexité, de tension et d’émotion, tout en contribuant à la croissance et au développement des personnages principaux. Ils sont essentiels pour créer un monde riche et interconnecté où chaque action a un impact significatif sur l’histoire globale.


L’animation et le chara-design sont plaisants et agréables à regarder, avec des tenues qui reflètent non seulement l’appartenance à un gang, mais aussi l’histoire et la culture des délinquants japonais. Les uniformes sont stylés et emblématiques, renforçant l’identité de chaque personnage et les rivalités entre les gangs. Cependant, il est crucial que je sensibilise les gens à un aspect culturel souvent mal compris en dehors du Japon : le Swastika, connu sous le nom de Manji en japonais. Présent dans l'animé, ce symbole revêt une signification ancienne de paix et de prospérité, profondément enracinée dans les traditions bouddhistes et d'autres religions asiatiques. En Occident, le Swastika est regrettablement associé aux atrocités du régime nazi, engendrant une méconnaissance de sa signification originale et entraînant sa censure dans des contextes tels que celui de Crunchyroll. On est confronté à une situation délicate où le respect des sensibilités historiques entre en conflit avec la préservation de la signification culturelle d'un symbole qui, au Japon, est dénué des connotations haineuses qu'il porte en Occident. Ça me met hors de moi cette décision absurde, ça remet même en question la soi-disant liberté d'expression aux États-Unis. Sérieux, c'est du foutage de gueule ! Il est impératif que les symboles ont plusieurs significations, et faut pas juger uniquement le régime nazi. C'est en adoptant ce genre d'approche qu'on peut éviter les malentendus et vraiment apprécier la richesse de nos cultures, avec toutes leurs subtilités. Faites bien attention à ça.


Au niveau de la bande-son, j’adore les openings, les endings et les OST qui sont entraînants et adaptés à l’ambiance de l’animé. Tout ce qu'il faut pour définitivement l'adorer ! Bref, c'est un régal avant d'entamer la deuxième saison !

Créée

le 10 mars 2024

Critique lue 8 fois

Elysion77

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