Le sacre d'Elisabeth Moss

Pas exempt de maladresses, Top of the Lake réussit néanmoins à tirer son épingle du jeu là où beaucoup se sont vautrés (cough * the Killing US * cough) grâce à son ambiance un peu étrange et ses paysages fantastiques. Sept épisodes, un rythme souvent lent et beaucoup de clichés, tout ne joue pas en faveur du dernier bébé de Jane Campion. Pourtant, il se passe quelque chose - les personnages, au premier rang desquels Robin, campée par une Elisabeth Moss - sauvent le tout et parviennent à faire s'élever la série dessus du lot.

Si vous lisez beaucoup de romans policiers, rien ne vous surprendra réellement - on sent venir les révélations de très loin - mais ce n'est pas vraiment le sujet de la série. Les amateurs de résolutions complètes et totales en seront pour leur frais, la série ne livrant pas toutes ses clés. Cela ne m'a pas gêné mais cela sera peut-être votre cas. Certaines scènes sont assez magistrales, notamment dans les derniers épisodes et marquent beaucoup. Les dix dernières minutes de la série sont un vrai coup de poing. Le déroulé de la série est assez étrange. Plusieurs mois passent parfois sans que l'on nous le dise tout de suite. Cette lenteur contribue à donner à la série cette atmosphère cotonneuse et molle très réussie, un peu comme si l'on avait plongé la tête sous l'eau.

Bref, ce n'est pas complètement réussi. Mais c'est très personnel et suffisamment différent pour mériter l'attention.