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Quel bel OVNI que voilà !
C'est ce qu'on se dit durant les premiers épisodes de Wayward Pines, faisant la part belle à une ambiance fantastique qui emprunte à tous les classiques du genre aux States. D'ailleurs l'originalité n'est certainement pas la clé de cette série, mais la reprise avantageuse et efficace des codes avec l'ajout d'un cachet personnel qui lui donne une identité.
Et puis... et puis on apprend le secret de Wayward Pines. Du coup la première saison a un effet de double-détente pas trop mal géré... MAIS. Parce qu'il y a un mais. Plusieurs même.
Revenons-en d'abord à l'intrigue. L'agent spécial Burke est envoyé dans une petite ville afin de retrouver deux de ses collègues, mystérieusement disparus depuis quelques temps. Sur la route, il a un sérieux accident... dont il se réveille à l'hôpital de Wayward Pines. Dans cette ville. les habitants ne parlent jamais du monde extérieur et vivent en parfaite autarcie. Le shérif impose sa loi et tout le monde refuse de dire à Burke ce qui peut bien se passer ici. C'est alors qu'il réalise qu'aucune route ne permet de quitter Wayward Pines, qui se trouve dans une vallée totalement fermée du monde extérieur par une immense barrière électrique...
Quelques éléments de fantastique, du mystère, de la tension donnent donc un début assez sympa à cette série. Et Matt Dillon, son acteur principal, en impose par un charisme assez particulier, malgré un jeu assez peu nuancé. Donc c'est cool !
MAIS. Mais la moitié des personnages manquent dramatiquement d'épaisseur. Mais la seconde moitié de la saison, si elle ne part pas trop mal, foire une partie de ses effets par sa trop forte schizophrénie par rapport à la première moitié. Mais le final est expédié n'importe comment pour nous offrir un cliffhanger non seulement extrêmement prévisible, mais mal amené et assez déprimant pour la suite.
En fait, clairement la première partie a été trop rapidement expédiée au profit d'une grosse sous-intrigue médiocre qui va devenir le fil conducteur de la deuxième saison, alors qu'il y avait largement matière à prendre plus son temps. Le truc, c'est
que j'ai l'impression qu'ils ont amené la famille de Burke très vite de façon à mettre le gosse aux premières loges, de façon à choper un public jeune. D'ailleurs tout le côté First Generation est pensé comme une intrigue d'ado, avec les grosses ficelles sur l'autoritarisme et la pression de groupe, le gentil héros différent qui pécho la reine de l'école par hasard (qui est naturellement folle de lui) et à qui il va apprendre à se rebeller contre le système... Déjà Wayward Pines à la base était pas forcément très malin mais capitalisait sur son ambiance, mais avec ce tournant arbitraire et probablement calculé par démagogie par quelque producteur qui a décidé que le scénario était pas assez vendeur, ça ressemble plus à rien. Dommage, le côté SF atypique me déplaisait pas du tout. Mais pour une saison 2 qui soit un remake de la 1 mais en version gosses, merci mais non merci.
Du coup voilà, l'intrigue s'affadit, et les derniers épisodes sont parfois à la limite du pathétique.
Regardez toutefois au moins les premiers épisodes, c'est sympa.
Créée
le 25 juil. 2015
Critique lue 3.1K fois
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1 commentaire
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