Wayward Pines par Angel

Il fut un temps où la France proposait des séries estivales destinées à égayer les soirées de téléspectateurs en manque de Richard Chamberlain ou autre. Les États-Unis continuent à oeuvrer de leur côté et le fossé (rien à voir avec Brigitte, d'ailleurs) culturel n'est pas pour nous déplaire. Après The Leftovers ou Marco Polo l'an passé, c'est Wayward Pines qui se veut être le parfait compagnon de la sainte Trinité estivale de l'apéro, piscine, barbecue.

Produite par M. Night Shyamalan dont on connait le goût pour la narration décalée et très visuelle, cette production compile les genres et les inspirations tels que Twin Peaks, Le Village (tiens, tiens !), Lost (joli "clin d'oeil" avec la séquence d'ouverture), Le Prisonnier, voire The Walking Dead. Ce mélange happe rapidement le spectateur grâce à son rythme, ses secrets, sa narration jamais avare en révélation, mais également à son scénario inspiré d'une trilogie littéraire. Le format court de 10 épisodes aide évidemment à garder une certaine constante dans tout cela et j'avoue avoir bouclé l'ensemble en une journée et demie, preuve de l'attrait exercé par l'ensemble sur ma pauvre petite personne.

Bien que ne voulant pas spoiler l'ensemble, la dystopie est au coeur de sujet avec un agent des services secrets chargé d'enquêter sur la disparition de deux agents et qui se retrouve malgré lui "bloqué" dans une petite bourgade de l'Idaho. Sous ses airs de paradis isolé, Wayward Pines va se révéler être un lieu où la paix, le bonheur ou bien encore la vie elle-même ne sont que des faux-semblants. Si la série bascule à mi-parcours, tout est suffisamment bien expliqué et on ne perd personne en route tant cela est didactique.

On pourra reprocher une précipitation de l'intrigue dans le dernier épisode, mais les derniers instants bouclent idéalement ce première saison bien que cela soit différent des livres. Cela sans doute pour permettre une seconde saison tout en offrant une philosophie du propre des hommes.