Le loup garou de Sydney...

Une petite série Australienne sans prétention qui se regarde bien. On est essentiellement sur de la comédie romantique sous fond fantastique, mais c'est suffisamment bien mené pour que ce ne soit pas « gnan gnan » et que ça reste divertissant.

Gary est père célibataire et depuis le décès de sa femme il élève seul sa fille souvent sujette à des crises de panique et assez peu sociable. Un matin sur le chemin de l'école, ils se font percutés par une voiture conduite par Mary, qui une fois remise du choc de l'accident va arriver à calmer la jeune fille en pleine crise. Gary et Mary vont se revoir et même s'ils sentent une attraction entre eux, Mary tente de le garder à distance car elle a un lourd secret... elles se transforme en loup garou les nuits de pleine lune !

Le loup-garou est finalement assez peu exploité dans l'arsenal des créatures cinématographiques et il faut l'avouer, ici ça ne reste qu'un prétexte. Comme je le disais en introduction, l'aspect fantastique est assez peu présent et la série se concentre surtout sur les relations entre les personnages, mais la façon dont c'est traité reste plutôt intéressante et on s'attache étonnamment vite à l'histoire et aux personnages. Je me suis surpris à enchaîner les épisodes (format 30 minutes) sans forcément m'en rendre compte. L'avantage d'une saison de 6 épisodes c'est qu'il y a peu de perte de temps, l'histoire avance suffisamment à chaque épisode, tout comme les connexions entre les personnages pour donner envie de voir la suite. On est clairement sur une thématique très standard d'acceptation de la différence, de la gestion du deuil et de savoir comment gérer le mal-être de l'autre quand on se sent soi-même complètement dépassé par ce qui se passe dans sa vie, mais le simple et le standard n'est pas forcément synonyme de mauvais ou d'ennuyeux.

Ce qui m'a le plus surpris dans cette série c'est d'avoir pris Josh Gad pour interpréter Gary. J'avoue que je ne l'attendais pas dans ce genre de rôle ayant plus l'habitude de le retrouver comme l'idiot du village... Et j'ai été très agréablement surpris, on retrouve beaucoup de sensibilité dans son personnage qui est assez attachant. Il apporte une petite dose d'humour mais on est loin de la lourdeur de certains de ses rôles, c'est beaucoup plus fin. J'ai découvert l'acteur derrière le bouffon et ça fait franchement plaisir, j'espère le revoir dans des rôles plus sérieux comme celui-ci pour vérifier que ce n'était pas un cas isolé.
Pour lui donner la réplique, on retrouve Isla Fisher dans le rôle de Mary qui apporte beaucoup de dynamisme et de fraîcheur et qui contre-balance à merveille le côté un peu coincé de Gary. Le duo fonctionne bien et on ressent une bonne synergie entre les deux acteurs.

Le point noir reste, comme souvent sur ce genre de production, sur les effets visuels autour de la créature. On la voit assez peu mais on sait pourquoi, c'est quand même très moche et on n'y croit pas un seul instant, ça fait vraiment trop faux. Dommage...

La série n'a rien de grandiose mais j'y ai trouvé un certain charme, un certain attachement. J'ai moi-même du mal à expliquer pourquoi mais j'ai passé un moment plaisant en la regardant. C'est le genre de série qu'il faut regarder sans se poser trop de questions et vouloir philosopher sur le sens profond du scénario. De temps en temps, ça fait aussi du bien ! Pour les curieux qui n'ont pas peur de regarder quelque chose de simple et divertissant, à prendre pour ce que c'est.