Les meilleurs films de 2009 selon Frakkazak

Annotation :

Revu à l'occasion de sa ressortie ciné :
Revoir Avatar plus de dix ans après sa sortie (déjà...), c'est se rappeler de la prouesse technique qu'il est, tant il est encore bien au-dessus de la majorité des grosses productions actuelles en termes de visuels numériques. En même temps c'est un peu le cheval de bataille de Cameron, dont le Terminator 2 n'a pas non plus beaucoup vieilli. Revoir Avatar, c'est aussi comprendre le métatexte du scénario de Cameron que j'avais initialement jugé comme basique, et voir tout le message sur le cinéma, le numérique, et leur fusion dans une nouvelle manière de faire qui ouvre la porte à toutes les merveilles possibles et imaginables. C'est se préparer au choc Avatar: Way of the Water (que j'ai vu à l'heure où j'écris ces lignes, mais j'ai deux mois de retard sur ma liste SC).

Annotation :

L'oeuvre majeure du fils Audiard n'a pas pris une ride, s'imposant toujours comme le film carcéral de référence. L'ascension de la petite frappe Tahar Rahim par la violence et la duplicité, apprenant et détournant les codes de la prison à ses propres fins, est aussi enthousiasmante que glaçante, notamment grâce à la prestation magistrale d'Arestrup. Une pierre angulaire du cinéma français.

Annotation :

Ode absurde à l'incertitude où la poisse désespérante d'un pauvre juif lambda nous fait doucement ricaner et grincer. Jubilatoire de non-sens.

Annotation :

Cf critique

Annotation :

Passivité chinoise contre sadisme japonais, sur une photographie en noir et blanc léchée, ce City of Life and Death parcoure le massacre de Nanjing sans jamais trop s'attacher aux différentes victimes et bourreaux rencontrés. C'est ce détachement qui donnera sa puissance à ce film "témoignage" (les guillemets attestant de mon manque d'informations quant à la véracité historique de ce qui nous est montré, je suis pas calé en histoire chinoise). Une sorte de Le Pianiste asiatique, sans protagonistes.

Annotation :

Athée : risques et périls

Suivant le parcours d'Hypatia, femme philosophe et astronome d'Alexandrie au 4ème siècle, à travers les tumultes religieux de l'époque, Agora est un film qui livre clairement le parti d'Amenabar sur la religion et le fanatisme qu'elle engendre. L'oeuvre est illuminée par la présence du personnage de Rachel Weisz, seule lucide et sensée dans un monde de fanatiques, d'un bord comme de l'autre. Et le spectateur, devant une violence au nom de rien, ne pourra que se résoudre à accepter la stupidité des masses ("Croyez-vous comme des hommes, ou comme des moutons?" - la réponse est toute trouvée) et le destin tout tracé de la femme athée. Un joli péplum qui n'a pas lésiné sur le budget, et qui permet de découvrir un Oscar Isaac à l'aube de son succès.

Annotation :

Si le scénario de ce thriller argentin ne prendra personne par surprise, c'est sa construction narrative alternant présent et passé qui lui fera tirer son épingle du jeu, une époque permettant de démêler ce qui se joue dans la seconde du point de vue de la psychologie des personnages. Prenant de bout en bout, El secreto de sus ojos fait plaisir.

Annotation :

Pour son troisième film, Villeneuve prenait déjà son sujet à bras le corps (ici il relate le féminicide du campus Polytechnique de Montréal). Une variante d'Elephant plus directe où le noir et blanc sert la dureté du propos, où le tueur est normalisé et les survivants meurtris. Douze ans plus tard, Villeneuve s'est imposé comme l'un des réalisateurs majeurs de la décennie passée.

Annotation :

Malgré qu'il s'étire en longueur, et malgré que certains choix de mise en scène et de musiques soient assez gênants (Hallelujah), Snyder disposait d'un tel matériau de base qu'il ne pouvait qu'en ressortir du très bon sur un plan narratif. Les interprétations laissent un peu à désirer, sauf celle de Rorshach, magistrale dans sa folie furieuse.
Et puis il y a ce montage d'intro sur du Dylan, je ne m'en lasse pas.

Annotation :

Histoire assez prenante sur les Maras qui rongent l'Amérique Centrale, suivant le destin croisé de deux jeunes recrues de la MS-13 et celles de Hondurien tentant de rejoindre le New Jersey. S'il n'y a pas vraiment de surprise dans les péripéties des différents protagonistes, le traitement aspectaculaire de l'ensemble donne un cachet certain au film.