SensCritique
Cover Les meilleurs films de 2016

Liste de

12 films

créee il y a plus de 7 ans · modifiée il y a plus de 7 ans

Demolition
7.1
1.

Demolition (2016)

1 h 41 min. Sortie : 6 avril 2016 (France). Comédie dramatique

Film de Jean-Marc Vallée

vincentbornert a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Sans aucun doute, Demolition est une de ces réalisations qui cherchent l’émotion du spectateur, que ce soit à travers le récit d’un drame humain ou par le biais d’une bande-son au rôle de chef d’orchestre émotionnel. En ce sens, Demolition ne cherche pas à se défaire de son image de tragédie émouvante, mais aspire au contraire à mettre en scène une histoire forte et sincère, le cri étouffé d’un homme égaré. Jake Gyllenhaal signe encore une performance de très haute volée sous la direction de Jean-Marc Vallée et porte plus que jamais ce drame sur ses épaules. Une force inouïe se dégage de l’ensemble du récit et permet d’aborder le deuil à travers le rejet et l’euphorie de Davis, enfermé dans son quotidien et hermétique à ses propres émotions. Véritable quête identitaire, Demolition inscrit sa narration au cœur de la dialectique entre (re)construction et démolition afin de parvenir à une certaine forme d’émancipation qui se caractérise par une véritable explosion émotionnelle mais aussi narrative. Un drame intimiste à la fois poignant et sincère qui permet une nouvelle fois à Jake Gyllenhaal de s’imposer comme un acteur talentueux au sein de la tragédie humaine la plus forte de l’année.

Captain Fantastic
7.5
2.

Captain Fantastic (2016)

1 h 58 min. Sortie : 12 octobre 2016 (France). Drame, Comédie, Romance

Film de Matt Ross

vincentbornert a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Second long-métrage de Matt Ross, Captain Fantastic dévoile de manière intimiste l’utopie d’un père et de ses enfants au cœur de la nature, avant qu’ils ne soient rattrapés par le monde réel. Fort d’un casting étonnant d’authenticité, de Viggo Mortensen à l’ensemble des enfants, Captain Fantastic témoigne d’une pureté rare, qu’il s’agisse des émotions véhiculées ou du traitement idéologique des personnages. S’il y a bien à ce propos des grincements idéologiques, qui donnent une portée plus large à la réalisation soignée de Matt Ross, on ne peut toutefois pas occulter la candeur avec laquelle ceux-ci sont amenés, comme s’il s’agissait non pas de convaincre le spectateur, mais plutôt de lui indiquer d’autres possibles. Matt Ross saisit à la fois toute l’intensité d’un drame familial mais aussi la légèreté d’un ailleurs, marquant particulièrement l’emphase sur les thèmes de l’éducation et de la famille. Par ailleurs, c’est cette légèreté même qui donne une saveur toute particulière à Captain Fantastic en permettant une variation des tons et des genres afin de toujours s’éloigner de toute tentation manichéenne. Frappant de sincérité, communicatif et intriguant, Captain Fantastic entre en communion avec son spectateur et partage un idéalisme non pas exacerbé mais plutôt à questionner. Une subtilité qu’il est nécessaire de saisir afin de se déprendre de l’idée erronée d’une contre-propagande face à la société contemporaine. La réalisation de Matt Ross n’est en aucun cas didactique, elle cherche à créer un lien émotif cristallin dans l’objectif de mener à une introspection sincère.

The Neon Demon
6.5
3.

The Neon Demon (2016)

1 h 58 min. Sortie : 8 juin 2016. Thriller, Drame, Épouvante-Horreur

Film de Nicolas Winding Refn

vincentbornert a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Alors que Nicolas Winding Refn a entrepris depuis Drive une véritable quête esthétique dans son cinéma, The Neon Demon s’est imposé cette année comme une référence d’esthétisme, comme l’aboutissement du projet porté par le réalisateur danois, une sorte d’apogée féminine surréaliste et hors du temps. Conclusion réelle au travail du réalisateur, The Neon Demon est une fresque singulière à même d’offrir à son spectateur une remarquable leçon créatrice. Plus que jamais « NWR » impose sa marque d’auteur au terme d’un projet ambitieux qui lie ses trois dernières réalisations. Œuvre des contrastes, œuvre subversive, The Neon Demon est une succession de tableaux envoûtants, de véritables exercices de styles, qui offrent chacun une composition qui trouve son harmonie dans ses dissonances. La bande-originale de Cliff Martinez accentue l’agressivité du long-métrage de NWR, une agressivité nécessaire pour mener à l’explosion du primat de la beauté, de la mode et des apparences. Perdue entre narcissisme pervers et dépossession de soi, Elle Fanning livre une performance brillante pour répondre au Ryan Gosling de Drive et Only God Forgives. Finalement, The Neon Demon se révèle être l’une des réalisations les plus abouties de Nicolas Winding Refn et œuvre à redéfinir le Beau à travers un récit qui interroge, qui inquiète et qui fascine.

Premier Contact
7.6
4.

Premier Contact (2016)

Arrival

1 h 56 min. Sortie : 7 décembre 2016 (France). Science-fiction, Drame, Thriller

Film de Denis Villeneuve

vincentbornert a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Depuis son adaptation de la pièce Incendies de Wajdi Mouawad en 2010, Denis Villeneuve n'a de cesse de démontrer qu'il est un réalisateur de talent. Annoncé sur le tournage de la suite de Blade Runner, le réalisateur de Prisoners avait pour ambition, si ce n'est pour mission, de s'essayer à la science-fiction. Loin d'être un simple faiseur, Denis Villeneuve livre avec Arrival un long-métrage maîtrisé qui trouve sa force dans une réalisation haletante et soignée. Fidèle à l'ensemble de son travail, le réalisateur perd son spectateur dans la brume qui pèse sur son œuvre, au terme d'un schéma de réalisation labyrinthique, devenu un véritable leitmotiv de son cinéma. Comme pour répondre à l'égarement à travers les yeux d'Emily Blunt dans Sicario, Arrival égare quant à lui le spectateur à travers les yeux d'Amy Adams. Il s'agit ainsi de mettre en scène un spectacle à échelle humaine, bien plus que de dérouler une grande fresque dramatique. Le formidable travail effectué sur le son permet dès lors d'accentuer cette relation qui se crée entre la scientifique et le spectateur. Grande fable sur le langage, les relations humaines ou encore l'espoir, Arrival nous offre un récit profondément humaniste qui permet à Denis Villeneuve de maîtriser son sujet et de se défaire de l'image du simple blockbuster. Finalement, le réalisateur franchit avec Arrival un nouveau palier dans sa carrière et, si l'on ressent toujours dans son travail les influences de David Fincher ou Christopher Nolan (agrémentées ici d'une esthétique qui n'est pas sans rappeler celle de Terrence Malick), on remarque également que le canadien en vient désormais à piocher dans ses propres références, en témoigne un plan similaire à la scène finale d'Enemy. Arrival est non seulement un grand film de science-fiction, mais aussi et surtout l'œuvre d'un auteur méticuleux et talentueux.

The Revenant
7.4
5.

The Revenant (2015)

2 h 36 min. Sortie : 24 février 2016 (France). Aventure, Drame, Western

Film de Alejandro González Iñárritu

vincentbornert a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

De loin le projet le plus ambitieux du réalisateur mexicain, mais aussi de l'année, The Revenant a amplement mérité sa pluie de récompenses. Fort de prouesses techniques toutes plus incroyables que les autres, le dernier long-métrage d'Alejandro González Iñárritu est une réussite époustouflante. Comme s'il s'agissait d'une réponse à Birdman, l'œuvre qui a permis à Leonardo DiCaprio de décrocher son Oscar (et qui aurait dû permettre à Tom Hardy de décrocher le sien également) transcende le cinéma de son auteur et repousse encore un peu plus loin les limites du cinéma contemporain. A la photographie, Emmanuel Lubezki accomplit des miracles et saisit des instants rares, inscrivant The Revenant dans une certaine continuité avec les travaux d'Andreï Tarkovski et de Terrence Malick. Même s'il aura manqué une certaine saveur émotionnelle, la réalisation d'Alejandro González Iñárritu est une œuvre pionnière dans ce mouvement incessant qu'est le cinéma.

Juste la fin du monde
6.6
6.

Juste la fin du monde (2016)

1 h 35 min. Sortie : 21 septembre 2016. Drame

Film de Xavier Dolan

vincentbornert a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

L'adaptation de la pièce de Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, était un projet ambitieux pour Xavier Dolan. Émouvante, sincère et profonde, cette dernière nécessitait le talent d'un réalisateur aussi bien sensible qu'exigeant. La première partie de la réalisation se révèle plutôt déconcertante : entre sous-jeu, sur-jeu et fausses notes, Juste la fin du monde peine à retranscrire la force d'écriture de la pièce.Toutefois, le réalisateur québécois parvient à remettre son récit au diapason au terme d'une première envolée musicale envoûtante, comme pour rappeler au spectateur ce qui fait la force de son cinéma, un cinéma moderne et rythmé. Dès lors l'adaptation devient très juste et virtuose, Xavier Dolan s'emparant de l'œuvre de Jean-Luc Lagarce et de la sensibilité de celle-ci. Gaspard Ulliel rend également une copie émouvante dans le rôle de Louis, même si l'on peut regretter l'absence du monologue charnière et donc de la révélation finale, bien plus saisissante dans la pièce originale. En ce sens, Juste la fin du monde peut paraître quelque peu sinueux sans la connaissance du matériau de base, mais n'en demeure pas moins touchant et réussi. On retiendra finalement la façon dont Xavier Dolan s'approprie l'œuvre originelle afin non plus de symboliser la déconstruction du langage comme chez Jean-Luc Lagarce, mais peut-être bien plus son échec au terme d'un récit emprunt d'une théâtralité audacieuse.

Manchester by the Sea
7.3
7.

Manchester by the Sea (2016)

2 h 17 min. Sortie : 14 décembre 2016 (France). Drame

Film de Kenneth Lonergan

vincentbornert a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bien plus qu'un simple drame familial, Manchester by the Sea est le récit de la destruction intime de Lee Chandler, incarné par un Casey Affleck au sommet de son art. Kenneth Lonergan fait graviter son long-métrage autour de la performance de ce dernier et permet alors de souligner une performance à la fois poignante et exceptionnelle. La caméra fixe du réalisateur, presque étrangère à tout mouvement, semble accentuer le désespoir, l'impuissance de ce père d'un père de famille ravagé par l'existence et qui semble s'être abandonné dans les abysses de la tragédie à l'œuvre. Véritable drame du poids de la vie, Manchester by the Sea souffre néanmoins de quelques longueurs probablement accentuées par la révélation trop peu subtile et trop rapide de ce qui ronge Lee Chandler. Il en reste qu'il s'agit sûrement ici de l'une des plus belles performances de l'année au sein d'une réalisation émouvante et poétique.

Paterson
7
8.

Paterson (2016)

1 h 58 min. Sortie : 21 décembre 2016 (France). Comédie dramatique

Film de Jim Jarmusch

vincentbornert a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

A la fois poétique et touchant, Paterson semble être la peinture d'un quotidien qui se déprend de sa temporalité afin de partager le bonheur d'une envolée lyrique. En ce sens, la réussite de Jim Jarmusch est double : le réalisateur parvient à esquisser à la fois la poésie du quotidien mais aussi celle du cinéma à travers une mise en scène lente et une composition soignée. Loin d'être manichéen, Paterson laisse une place particulière à son spectateur, une page blanche, comme celle qui est laissée au personnage éponyme. Ce dernier, inspiré dans ses mots par sa routine, donne un sens particulier à des mots, pourtant simples, qui viennent s'inscrire à l'écran, dictés par la voix suave de l'excellent Adam Driver. Finalement, grâce à une réalisation légère proche de celle de Wes Anderson, Jim Jarmusch n'est pas sans rappeler les mots de Pierre Reverdy : « Toutes choses peuvent devenir à l'aide des mots poésie, quand le poète parvient à mettre son empreinte dessus. »

Les 8 Salopards
7.4
9.

Les 8 Salopards (2015)

The Hateful Eight

2 h 47 min. Sortie : 6 janvier 2016 (France). Thriller, Western

Film de Quentin Tarantino

vincentbornert a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Après Django Unchained, Quentin Tarantino a voulu poursuivre son aventure cinématographique à travers le genre du western. Plus ambitieux, The Hateful Eight est l'occasion pour le réalisateur de Pulp Fiction de se hisser à la hauteur des grandes réalisations de l'époque, en témoignent un respect constant pour le genre mais aussi une volonté affirmée de renouer avec un format symbolique, le 70mm. Quentin Tarantino offre ici l'une des scènes d'ouverture les plus marquantes de l'année avec un long travelling avant accompagné d'une composition du légendaire Ennio Morricone. En demeure néanmoins une certaine impression de fin de cycle dans la réalisation de Tarantino, ce dernier ne cessant de piocher dans ses propres références, entouré d'un casting non moins emblématique de son propre cinéma (cette même impression se dégage à propos du jeu de Samuel L. Jackson qui semble continuellement se parodier lui-même, malgré la qualité des dialogues). The Hateful Eight s'impose cependant comme un grand western à même de ravir les adeptes du cinéma du réalisateur américain. Certes moins jouissif que d'autres de ses réalisations, le dernier long-métrage de Quentin Tarantino se veut bien plus caustique et dresse son récit sur un fond politique grinçant, qui trouve encore une fois son apogée dans une explosion de violence à même de symboliser l'aboutissement d'un cycle pour le réalisateur.

Tu ne tueras point
7.2
10.

Tu ne tueras point (2016)

Hacksaw Ridge

2 h 19 min. Sortie : 9 novembre 2016 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Mel Gibson

vincentbornert a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Malgré une première partie poussive qui se résume à une romance dans laquelle le spectateur a du mal à s'insérer, le dernier long-métrage de Mel Gibson profite d'une tournant majeur dans sa narration afin d'offrir un récit de guerre palpitant emmené par une mise en scène haletante. Dès lors, Andrew Garfield est remarquable de justesse au cœur de plans très forts qui font de Hacksaw Ridge un grand film de guerre. Bien qu'elle puisse paraître peu subtile dans la première partie du récit, la symbolique se révèle à la fois touchante et entraînante. Finalement, Mel Gibson livre un regard humaniste sur un drame majeur de l'histoire humaine et signe ainsi un biopic qui parvient à saisir son spectateur dans ce qu'il a de plus intime.

Deadpool
6.5
11.

Deadpool (2016)

1 h 48 min. Sortie : 10 février 2016 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Tim Miller

vincentbornert a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Avé, César !
6
12.

Avé, César ! (2016)

Hail, Caesar!

1 h 46 min. Sortie : 17 février 2016 (France). Comédie

Film de Ethan Coen et Joel Coen

vincentbornert a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

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