SensCritique
Cover Les meilleurs films du Nouvel Hollywood

Les meilleurs films du Nouvel Hollywood selon Marius Jouanny

Résolu à ne pas trop surcharger la liste, je ne laisse que la crème de la crème... Sinon il y aurait une bonne cinquantaine de films.

Liste de

18 films

créee il y a plus de 6 ans · modifiée il y a environ 1 an

Apocalypse Now
8.3
1.

Apocalypse Now (1979)

2 h 27 min. Sortie : 26 septembre 1979 (France). Drame, Guerre

Film de Francis Ford Coppola

Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Voyage au bout de l'enfer
8.3
2.

Voyage au bout de l'enfer (1978)

The Deer Hunter

3 h 03 min. Sortie : 7 mars 1979 (France). Drame, Guerre

Film de Michael Cimino

Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

La Porte du paradis
7.9
3.

La Porte du paradis (1980)

Heaven's Gate

3 h 39 min. Sortie : 22 mai 1981 (France). Drame, Western

Film de Michael Cimino

Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu dans sa version de 3h 40. Énorme claque. De ses débuts ponctués par de magnifiques scènes de danse (entre autres) à sa seconde partie nettement plus violente, on ne voudrait jamais que ça s'arrête. Cimino réalise ici un monument du western, dont les valseurs, le nombre de figurants, la qualité des lumières, l’âpreté de la dramaturgie donne le tournis. Le bougre est arrivé à me passionner notamment avec un triangle amoureux, ce qui est un exploit en soi.

Christopher Walken est d'ailleurs toujours aussi éblouissant, son rôle est quasiment aussi marquant que dans "Voyage au bout de l'enfer". Isabelle Huppert, avec son accent français et son irrésistible manie de faire tourner nos deux hommes en bourrique vaut aussi bien la Claudia Cardinale de "Il était une fois dans l'Ouest".

Un western politique, un western romantique, crépusculaire et pourtant baigné de lumière, sans concession, sans fioriture. Parfait, en somme.

Alien - Le 8ème Passager
8.1
4.

Alien - Le 8ème Passager (1979)

Alien

1 h 57 min. Sortie : 12 septembre 1979 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Ridley Scott

Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mon premier visionnage d’Alien fut un de mes premiers chocs cinématographique dont je ne me suis toujours pas remis. Devenant instantanément l’un de mes films préférés, il n’a depuis au fil des années et des (nombreux) revisionnages pas baissé dans mon estime. Seulement, c’est en le revoyant sur grand écran que je réalise à quel point le film développe une aura de mystère et de nombreux effets de surprises qui se dissipent lorsqu’on le connaît par cœur. La tension n’est alors plus au firmament : c’est peut-être aussi parce qu’en grandissant, je suis moins impressionné par les procédés horrifiques.

Toujours est-il que ce film ne trône pas à la cinquième place de mon Top 10 pour rien : il reste à mon sens le plus beau, malsain et passionnant univers visuel de science-fiction du cinéma avec 2001. La même équipe que pour le projet avorté d’adaptation de « Dune » par Jodorowsky, composé de Giger, Moebius, Dan O’Bannon et bien d’autres a accompli un travail proprement hallucinant : décors, objets et bestiaire, du face hugger à l’alien lui-même rendent a eux seuls ce hui clos métaphysique et suintant délicieusement par tous les pores. Tout cela est par ailleurs sublimé par la réalisation de Ridley Scott, virtuose tout en servant essentiellement l’efficacité du récit. Mes très légères concessions de ci-dessus pourraient peut-être me faire préférer « Blade Runner » à ce film, un revisionnage me fera trancher.

Métaphore du viol, réflexion plus globale sur la sexualité notamment à travers le personnage androgyne de Sigourney Weaver et cet ordinateur de bord appelé « maman », il y a tellement à dire sur cet « Alien » qu’il faudra bien que je lui consacre un jour une critique avant de réhabiliter dignement ses suites, qui o,nt toutes une place de choix dans ma vie de cinéphile, bien que moindre par rapport à ce premier opus. Tout cela reste à méditer.

La Poursuite impitoyable
7.9
5.

La Poursuite impitoyable (1966)

The Chase

2 h 15 min. Sortie : 15 septembre 1966 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Arthur Penn

Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Cela fait presque deux ans que je n'avais pas été à ce point bouleversé par la découverte d'un film. En grand amateur d'Arthur Penn, je m'attendais à quelque chose, mais jamais à ce point-là... La seule chose que je pourrais dire du film dès maintenant (il va falloir laisser décanter) c'est qu'il incarne magnifiquement la transition entre le cinéma holywoodien classique et le Nouvel Hollywood, que son cinéaste amorcera complètement avec son film suivant "Bonnie and Clyde". Celui-ci, dans sa mise en scène, sa représentation de l'amour ses figures masculines fortes incarnés par des acteurs comme Marlon Brondo et (sublime du sublime !) Robert Redford, a encore un pied dans le classicisme. Et c'est ce qui fait une grande partie de son charme, tant il reprend le lyrisme propre à cette mise en scène en le décuplant avec virtuosité (je n'ai jamais autant pleuré devant un film, tout simplement).

Cependant, dans l'analyse très fine qu'il fait des rapports sociaux de la ville qu'il décrit, avec bon nombre de personnages secondaires qui ont chacun un rôle dans cette analyse, il a déjà un pied dans le Nouvel Hollywood. Il y a déjà toute la lucidité sur les rapports de domination et de pouvoir (en l'occurrence, entre un grand exploiteur de pétrole et un ancien fermier en reconversion forcé) que produira ce cinéma tout au long des années 70. Et derrière, il y a le portrait d'une société décadente : l'ensemble du corps social est en effet rendu responsable de la délinquance suicidaire d'un de ses membres. Ce dernier, incarné par Robert Redford, est peut-être d'ailleurs l'une des plus flamboyantes figures d'outsider de toute l'histoire d'Hollywood, bien au-dessus de James Dean et de bien d'autres.

Rosemary's Baby
7.6
6.

Rosemary's Baby (1968)

2 h 16 min. Sortie : 17 octobre 1968 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Roman Polanski

Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Polanski signe avec "Rosemary's Baby" un métrage absolument terrifiant. Cette virtuosité du huis-clos, cette bande-son, ces scènes de cauchemars au hachoir... Il y a une progression dans l'horreur, subtile, pénétrante, comme j'en ai très rarement vu. De l'irritation à la douleur, la paranoïa... Moins marquant toutefois d'un point de vue horrifique qu'un "Exorciste", l'essentiel est ailleurs.

Polanski marque surtout au fer rouge par sa représentation de la grossesse, angoissante comme jamais. On souffre, trépigne, désespère avec Rosemary qui vois le monde autour d'elle s'effriter au fur et à mesure que la douleur lui pénètre les entrailles. Le point de rupture où cette douleur s'arrête brusquement est magistral : l'abomination de sa condition semble enfin la libérer... En apparence. Tout le jeu sur le dualisme spirituel est aussi très réussi : le reversement des codes (ici, les vieux sont anti-cléricaux, Rosemary est croyante) amène parfaitement une conclusion parfaite. La dernière partie du film est effectivement monumental, en dent de scie. Toute la névrose d'une condition sociale se découvre comme la foudre, dans une scène finale dont je ne me remettrais pas de sitôt. Le meilleur film de Polanski qu'il m'a été donné de voir, assurément. Il y synthétise tout son style claustrophobe et fascinant avec génie.

Taxi Driver
7.9
7.

Taxi Driver (1976)

1 h 53 min. Sortie : 2 juin 1976 (France). Drame, Policier

Film de Martin Scorsese

Marius Jouanny a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Voir critique.

2001 : L'Odyssée de l'espace
8
8.

2001 : L'Odyssée de l'espace (1968)

2001: A Space Odyssey

2 h 40 min. Sortie : 27 septembre 1968 (France). Aventure, Science-fiction

Film de Stanley Kubrick

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Force est de constater que je ne ressens pas les mêmes effets qu'au premier visionnage, principalement à cause de ses longueurs un peu trop appuyé dans les scènes spatiales. Il reste le meilleur film de Kubrick à mon sens, mais il va falloir que je l'enlève de mon top 10. La proposition est toujours ahurissante : confronter l'homme à sa propre évolution, jusqu'à l'invention d'une intelligence supérieure aliéné, jusqu'à la confrontation avec sa propre décrépitude... Et quelle forme ! 50 ans après, 2001 n'a pas pris une ride, comme si le cinéma de science-fiction après 30 ans de stagnation post-"Metropolis" était survenu de nouveau en visionnaire. Stratosphérique, mais encore une fois, la froideur de Kubrick est comme la limite indépassable de son cinéma, et entraîne une déréalisation dans les affects du spectateur qui, si elle est cette fois-ci intéressante dans la dernière partie du métrage, entraîne une distanciation indéniable.

Little Big Man
7.8
9.

Little Big Man (1970)

2 h 19 min. Sortie : 31 mars 1971 (France). Western, Historique, Aventure

Film de Arthur Penn

Marius Jouanny a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Voir critique.

Les Chiens de paille
7.6
10.

Les Chiens de paille (1971)

Straw Dogs

1 h 53 min. Sortie : 9 février 1972 (France). Drame, Thriller

Film de Sam Peckinpah

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le chef d’oeuvre définitif du tandem Don Siegel et Clint Eastwood, le voici. Mine de rien, toujours dans leur veine douce/amère, soufflant aussi bien la satire sociale mordante, la comédie sulfureuse et le brûlot anti-guerre, le cinéaste et l’acteur signent leur film le plus subversif et le plus maîtrisé. Avec l’un des postulats de départs parmi les plus réjouissants et excitants du cinéma américain : un nordiste blessé pendant la guerre de sécession est recueilli par des jeunes filles de 12 ans pour la plus jeune à la cinquantaine pour la propriétaire d’un pensionnat sudiste. D’abord craintive, elles vont l’accepter et entretenir des relations troubles avec lui.

Toute la radicale ambiguïté d’un cinéma comme celui de Paul Verhoeven, nouant des rapports de forces entre l’homme et la femme aussi torrides que destructeurs, est déjà là. Et le programme narrative est mené avec force d’inventivité de bout en bout : la ferveur que prend Eastwood à jouer l’immonde salaud enfanté par la guerre civile est incroyable. Quant à la réalisation, elle appuie le propos par des effets de montages visuels comme sonores fulgurants d’efficacité, et ce dès le générique de début. Il est rare d’en attendre autant d’un film et d’en ressortir aussi comblé, aussi admiratif d’un processus filmique qui reste cohérent et fertile de la première à la dernière seconde. Au vu de la tournure du récit, il paraît naturel que Sofia Coppola l’incorpore à son univers en réalisant un remake qui sort aujourd’hui même. Je vais le voir ce soir, on verra si elle s’approprie pertinemment un tel matériau d’origine.

Assaut
7.5
11.

Assaut (1976)

Assault on Precinct 13

1 h 31 min. Sortie : 5 juillet 1978 (France). Action, Policier, Thriller

Film de John Carpenter

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Barry Lyndon
8.1
12.

Barry Lyndon (1975)

3 h 04 min. Sortie : 8 septembre 1976 (France). Drame, Historique, Aventure

Film de Stanley Kubrick

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Avec « Barry Lyndon », Kubrick atteint une certaine apogée de sa démarche de déconstruction de la narration cinématographique. Le film n’est certes pas aussi hypnotisant et formellement enivrant qu’un « 2001 » ou qu’un « Shining », mais le tour de force prend un autre détour, ce qui le rend autrement admirable : celui du récit historique. La promesse de voir évoluer la petite histoire dans la grande, d’articuler une épopée du XVIIIème siècle, est alors incroyablement bien prise à contrepied. A la manière d’un « Little Big Man », Kubrick filme les grandes batailles et la plongée dans les cours d’Europe décadente avec un sens de l’anti-spectaculaire inouïe, mais sans s’adonner une seule seconde à la légèreté humoristique. La déréalisation est ainsi complète : la voix-off acerbe, ces longs moments de paresse luxueuse où l’absurdité d’une telle condition sociale appesanti chaque scène, tout est fait pour matérialiser une angoisse existentielle qui attaque insidieusement le spectateur.

Une telle démarche peut très facilement rebuter, et l’aridité du style Kubrick trouve ici de tels extrêmes que « Barry Lyndon » s’impose parmi les métrages les moins accessibles du cinéaste avec « 2001 ». Ici, il n’y a pas la catharsis de « Orange Mécanique », « Shining » ou « Full Metal Jacket ». La violence n’en est pas moins omniprésente, mais bien plus sourde, même lors des scènes de duels, car euphémisée par des rapports de classes et familiaux malsains : lorsqu’elle éclate lors d’une seule scène, elle en devient d’autant plus insoutenable. Kubrick, par une mise en image picturale à souhait où il joue moins (pour une fois) sur les mouvements de caméras que sur l’esthétique figée de décors d’intérieurs et d’extérieurs transpirant le luxe et la volupté, marque encore une fois différemment que ses autres films. Et alors que le rythme laisse poindre un petit ventre mou en milieu de métrage, la tournure tragique que prend le récit redémarre l’intérêt pour une conclusion dans une finesse ironique qui n’aura finalement laissée aucun moment de répit durant les 3 heures de métrage.

La Planète des singes
7.7
13.

La Planète des singes (1968)

Planet of the Apes

1 h 52 min. Sortie : 25 avril 1968 (France). Aventure, Science-fiction

Film de Franklin J. Schaffner

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Les Proies
7.5
14.

Les Proies (1971)

The Beguiled

1 h 45 min. Sortie : 18 août 1971 (France). Drame, Thriller, Guerre

Film de Don Siegel

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le chef d’oeuvre définitif du tandem Don Siegel et Clint Eastwood, le voici. Mine de rien, toujours dans leur veine douce/amère, soufflant aussi bien la satire sociale mordante, la comédie sulfureuse et le brûlot anti-guerre, le cinéaste et l’acteur signent leur film le plus subversif et le plus maîtrisé. Avec l’un des postulats de départs parmi les plus réjouissants et excitants du cinéma américain : un nordiste blessé pendant la guerre de sécession est recueilli par des jeunes filles de 12 ans pour la plus jeune à la cinquantaine pour la propriétaire d’un pensionnat sudiste. D’abord craintive, elles vont l’accepter et entretenir des relations troubles avec lui.

Toute la radicale ambiguïté d’un cinéma comme celui de Paul Verhoeven, nouant des rapports de forces entre l’homme et la femme aussi torrides que destructeurs, est déjà là. Et le programme narrative est mené avec force d’inventivité de bout en bout : la ferveur que prend Eastwood à jouer l’immonde salaud enfanté par la guerre civile est incroyable. Quant à la réalisation, elle appuie le propos par des effets de montages visuels comme sonores fulgurants d’efficacité, et ce dès le générique de début. Il est rare d’en attendre autant d’un film et d’en ressortir aussi comblé, aussi admiratif d’un processus filmique qui reste cohérent et fertile de la première à la dernière seconde. Au vu de la tournure du récit, il paraît naturel que Sofia Coppola l’incorpore à son univers en réalisant un remake qui sort aujourd’hui même. Je vais le voir ce soir, on verra si elle s’approprie pertinemment un tel matériau d’origine.

Shining
8.1
15.

Shining (1980)

The Shining

1 h 59 min. Sortie : 16 octobre 1980 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Stanley Kubrick

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Marathon Man
7.4
16.

Marathon Man (1976)

2 h 05 min. Sortie : 22 décembre 1976 (France). Thriller

Film de John Schlesinger

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Le Parrain
8.5
17.

Le Parrain (1972)

The Godfather

2 h 55 min. Sortie : 18 octobre 1972 (France). Policier, Drame

Film de Francis Ford Coppola

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Vol au-dessus d'un nid de coucou
8.3
18.

Vol au-dessus d'un nid de coucou (1975)

One Flew Over the Cuckoo's Nest

2 h 13 min. Sortie : 1 mars 1976 (France). Drame, Comédie dramatique

Film de Miloš Forman

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

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