Les meilleures séries de 2022 selon Frakkazak

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Cf Critique

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Si j'ai tout de même tendance à préférer ses séries fleuves (The Wire, The Deuce, Treme...) que ses miniséries (Show me a hero, The plot against America...), We Own This City est encore une fois la preuve du talent indéniable de David Simon pour nous plonger dans un réalisme abrupt et déconcertant. Ici via le fait divers ô combien symptomatique du mal qui ravage les Etats-Unis depuis sa création, relaté sous tous les angles problématiques qu'il engendre. Un coup de poing qui non content d'être contendant sait également être incisif, avec un Jon Bernthal que j'apprécie vraiment de plus en plus dans le rôle titre.

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Saison 1

La comparaison avec Game of Thrones est délicate, tant la structure de House of the Dragon se révèle différente: intrigue resserrée sur une unique famille, ellipses fréquentes, action assez rare... Pourtant on retrouve bien l'ADN de l'oeuvre originelle de Martin, avec ses coups bas et ses retournements de veste, ses personnages aux multiples facettes et la crédibilité de son univers. Une première saison réjouissante qui pose les fondations d'une histoire prometteuse, et rassure les fans déçus du bâclage de la fin de GoT. Ouf !

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Saisons 1 et 2

Let it rip

Rares sont les œuvres à l'écran qui traitent avec justesse du monde si particulier de la cuisine, qui me parle tout particulièrement du fait de mes expériences professionnelles. On oubliera le film de Favreau et l'autre avec Bradley Cooper, et on se penchera plutôt du côté du superbe Boiling Point. Et au format série, The Bear vient combler ce trou. Car la vie des chefs, c'est un terreau évident pour créer de la tension, des personnages en permanence sur les nerfs, et des enjeux jusqu’au-boutistes. Et The Bear s'en sort avec maestria, livrant des personnages fragiles, crédibles, et attachants. Malgré des jalons attendus, le spectateur est sans cesse crispé. Alors que la première saison cherche à se définir pleinement, la seconde s'envole avec des épisodes thématiques, creusant chaque protagoniste de ce projet demandant toute l'attention, et se permettant un épisode bouteille de Noël de très haute volée. La quantité de guests, jamais gratuits, est ahurissante : Jamie Lee Curtis (phénoménale), Bob Odenkirk, Gillian Jacobs, Olivia Colman, Will Poulter...
Exquis.

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La fierté, un pêché

Une série polar chez les mormons, portée par le toujours super Andrew Garfield, et inspirée d'une enquête réelle avait de quoi émoustiller. Si l'on est initialement perdu, avec cette profusion de personnages (familles mormones oblige), on trouvera vite nos repères pour se perdre dans cette sombre histoire de fanatisme religieux. Plus qu'un récit d'enquête efficace, Under the Banner of Heaven est aussi très pédagogue sur ce qui fonde le culte de Joseph Smith, partant des principes fondateurs jusqu'aux dérives les plus sectaires, sans jamais faire montre de prosélytisme. Efficace, instructif, et esthétiquement réussi.

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True Grime

Devant l'affluence de séries true crime sur les plate-forme et leur majoritaire prépondérance à la morbidité voyeuriste, ainsi que par la médiocrité de ce que j'ai pu voir de Ryan Murphy, Dahmer ne partait pas gagnant. Et si le premier épisode, glauque à souhait laissait encore planer le doute, on se rend finalement compte que le propos dépasse le fait divers sordide pour devenir plus politisé. Alors certes, on est loin d'un David Simon ou d'une Ava du Vernay en termes d'efficacité ou de subtilité, mais ça fonctionne quand même suffisamment bien pour rendre la série pertinente. Et Evan Peters fait vraiment froid dans le dos.

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Si on regrettera la trop grande théâtralité des dialogues, sonnant peu naturels comme dans la grosse majorité des productions françaises, ainsi que l'usage de personnages archétypaux, on ne pourra tout de même pas s'empêcher de s'attacher à Nazir, Aissa ou même Bling, et à se plonger dans ces différentes facettes du stand-up parisien. Moins prenant que Dix pour Cents, mais fort sympathique néanmoins.

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Saison 1

Série d'anthologie présentée à la Hitchock, mais avec les thèmes chers à del Toro, on alterne entre le chaud et le froid à chaque épisode. Les épisodes auront tout de même le mérite de mettre en avant des réalisateurs ayant quelques films à leur actif (le plus prolifique étant Natali) et leur permettant d'explorer plus amplement leur univers (l'épisode de Cosmatos - réalisateur de Mandy - en est le parfait exemple). A boire et à manger.

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Saison 1

Oui, je met un 7, car malgré tous les défauts de la série et le matraquage médiatique sur "la série la plus chère de tous les temps" (quel argument qualitatif massue!), je ne me suis pas ennuyé, j'ai trouvé certains décors beaux, et je ne peux pas bouder mon plaisir de voir de la fantasy d'envergure tant celle-ci est rare dans le paysage télévisuel.
Oui, l'étalage de pognon n'empêche pas l'écriture d'être parfois risible, la coupe de cheveux d'Elrond trop BCBG, les raccourcis scénaristiques trop fréquents, et le fan service trop putassier. Mais à côté de ça, on a une réalisation clean, des acteurs qui font le taf (voire plus dans le cas de Galadriel), une musique de Bear McCreary tout aussi agréable, et un souffle épique de high fantasy (enfin, parfois) : tout ce que cette montagne de pognon peut garantir pour avoir un truc potable.
Rings of Power c'est pas fou, mais c'est le rare représentant d'un genre qui peine à sortir de la fange (Willow,The Witcher et autres Wheels of Time d'un côté, contre Game of Thrones et Dark Crystal de l'autre?). Du coup je suis plus facilement amadoué.

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Le talent comique de Diane Morgan, déjà aperçue dans After Life, est indéniable, et le malaise créé par ses questions dans des interviews à la Raphaël Mezrahi fait mouche... au départ. Mais le concept, sur six épisodes de trente minutes, souffre de son étirement. Cunk on Earth n'en reste pas moins un exercice foncièrement drôle pour qui est friand d'humour british.

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Saison 1

C'est con, c'est rigolo, ça va pas chercher plus loin. Parfait pour une journée comateuse.

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Saison 1

Ce qui fonctionnait sur un film de deux heures avec un cast varié ne fonctionne malheureusement pas sur la durée d'une série. Ainsi on aura vite fait l'overdose d'humour graveleux et de festival du gore sans aucun fond derrière. Ca se regarde, puis ça s'oublie.

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Aussi anecdotique que Falcon & the Winter Soldier ou Hawkeye, Moon Knight a au moins le mérite de se tenir en stand-alone et d'avoir un peu d'exotisme dans ses décors. Mais ça reste globalement assez fadasse. L'avantage, c'est qu'il n'y a que six épisodes.

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Saison 1

Même si c'est cool d'avoir une héroïne musulmane avec tout ce que ça apporte d'originalité via la culture, la série en elle-même n'a absolument rien à apporter, sur le fond comme sur la forme, au même titre que Hawkeye, Moon Knight ou Captain Falcon & the Winter Soldier. Formule prémâchée pour gavage disneyéen.

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Saison 1

Ca y est, le fond du fond est atteint, Disney, en sus de n'être qu'un rouleau compresseur sans âme qui nivelle le cinéma vers le bas, déclare ouvertement à ses fans qu'il les prend pour des cons et que c'est plutôt rigolo. Un tel niveau de cynisme, c'est rare... Et le pire, c'est qu'à priori She-Hulk n'a pas déplu pour cette raison mais pour un vague relent antiféministe (sachant que la série, féministe, elle ne l'est pas) que la série se croit maligne en annonçant tout de go que si t'aimes pas, c'est parce que t'es misogyne (verbatim). Ca aurait pu être simplement médiocre ou mauvais, mais là c'est juste indécent...