Les meilleurs films de 2025 selon OuaZz

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Bad Guys 2 montre que DreamWorks n’a pas lésiné sur les moyens. Libéré du carcan de l’origin story, ce second volet démarre pied au plancher : nos ex-vilains essayent tant bien que mal de s’insérer dans la vie « normale » grâce à des CV qui feraient pâlir Fantômas, avant d’être évidemment et malgré eux replongés dans leur spécialité : les braquages de haut vol. Mais cette fois, du bon côté de la justice. A la manière de Catch me if you Can, ils assistent leur commissaire préférée pour mettre la main sur un imitateur effronté. Et cela, jusqu’à un final sous stéroïdes direction l’espace !

L’animation est somptueuse, regorgeant de trouvailles visuelles et de scène d’action d’anthologie (les animateurs se sont amusés et dépassés). Le rythme ne faiblit jamais : 1h40 de pur fun, mêlant enjeux alléchants, émotions et belle touche d’humour avec brio. Plus charismatiques que jamais, nos héros affrontent une nouvelle galerie de super-méchants truculents, poussés dans leurs retranchements et renvoyés à leur vraie nature (grande question du premier film). La narration éclatée en plusieurs points de vue apporte un tempo impeccable, et la Patte Écarlate crève toujours autant l’écran. En bref : Bad Guys 2 est un pur bijou d’animation et de divertissement : drôle, épique, et touchant.

Entre Le Robot Sauvage et La nuit d'Orion, ce film vient confirmer à merveille la renaissance spectaculaire de DreamWorks depuis Le Chat Potté 2. Très hâte de voir leurs prochaines productions (Shrek 5 en tête).

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Intrigué par son concept de boucle temporelle – et sachant que le premier long du réalisateur jouait déjà avec ce principe – j’y allais plutôt confiant… à raison : c’est une réussite totale. Voilà le cinéma indépendant que j’aime : pas celui qui s’autocongratule dans un formalisme creux, mais celui qui cherche avant tout à nous raconter une histoire divertissante tout en détournant intelligemment les codes d’un genre.

La singularité du film tient d’abord à sa boucle collective : ce ne sont pas un, mais tous les employés et occupants d’un petit hôtel au bord d’un ruisseau qui se retrouvent coincés dans un cycle de 2 minutes. Ensuite, le récit se déroule en temps réel, sans ellipse, rendant chaque répétition palpitante grâce à une écriture pleine de trouvailles et de rebondissements.

Ajoutons à cela une bande originale remarquable, évoquant le meilleur d’Akira Yamaoka (Silent Hill), et on obtient un film aussi ludique qu’inspirant : la preuve éclatante qu’une bonne idée et une histoire solide valent mieux qu’un déluge d’effets. Un film qui donne envie de se mettre à écrire.

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Y’a-t-il un flic pour sauver le monde ? nous a fait des crampes dans la mâchoire pendant toute sa durée, dans une salle hilare du début à la fin. On retrouve intact l’esprit des ZAZ : humour absurde, gags en cascade et non-sens revendiqué. Quel bonheur de renouer avec cette école du débile brillant.

Liam Neeson reprend, contre toute attente et avec panache, le flambeau de Frank Drebin : candide, insolent, parfaitement crétin – bref, impeccable. L’intrigue passe souvent un peu trop aux oubliette devant quelques vannes un peu longues, mais c’est aussi ce trop-plein généreux, cette double portion de cheddar bien coulante et grasse, qui donne envie de le revoir sitôt les lumières rallumées. Scénario prétexte mais dialogues irrésistibles, rythme fou et la joyeuse impression que toute l’équipe s’est vraiment amusée en le faisant – et ça, pour sûr, c'est communicatif.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas passé une séance aussi drôle. Voir des auteurs se plier en quatre pour faire rire leur public à coups de trouvailles tordues : voilà à mes yeux, un des plus beaux métiers du monde.

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Paul Thomas Anderson est une licorne magique, le monstre du Loch Ness que personne n’arrive vraiment à saisir. Il est comme l’eau : insaisissable, il te glisse entre les mains. En plus de 30 ans de carrière, le mec n’a jamais fait deux fois le même film. Du coup, quand il en sort un, au-delà du fait que c’est un évènement en soi, on ne sait jamais sur quel pied danser. À quelle sauce va-t-il nous dévorer ?

Au menu 2025 : la Revolucioooon ! PTA met les pieds dans le plat et balance son immense talent dans un pamphlet anti-réac de plus de 2h40. DiCaprio en révolutionnaire complètement cramé trainant son peignoir, Sean Penn en clone boiteux, ridicule et totalement obstiné à l'image du fascisme trumpiste : ça pose le décor. Les moments de bravoure s’enchaînent, les courses poursuites font trembler le plancher pendant une heure, puis le film ralentit un peu... pour mieux repartir et griffer le bitume dans une dernière cavalcade piquée au Duel de Spielberg.

Qu’en penser donc ? J’ai passé un bon moment, clairement. Comme d’habitude, il me manquait la clé de Rosette pour décrypter l’ensemble. Les 2h40 sont passées à bonne allure, mais le final m’a quand même troué le cerveau et laissé filer une partie de mon attention.

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Quel bonheur de se retrouver dans une salle qui sursaute à l'unisson, qui chuchote entre deux frissons, après tant de films d'horreur estivaux bien trop tiédasse. Enfin, du fun ! Enfin, un réalisateur conscient de son public et à qui il souhaite raconter une histoire. Cregger s'amuse à nous terrifier, à jouer avec nos nerfs : chaque travelling est une apnée, chaque cauchemar une piqûre d'adrénaline.

Sa mise en scène est méticuleuse et inventive. La narration fragmentée nous fait assembler, morceau après morceau, ce puzzle à travers différents point de vue. La lumière, jouant du clair-obscur, sculpte chaque scène. Et les idées de terreur osent tout : entre le cliché volontairement éculé et l'envie sincère d'innover. Oui, en 2025, une porte qui s'ouvre suffit encore à nous glacer le sang. Oui, un homme qui court comme un forcené avec les yeux globuleux injectés de sang, peut à la fois vous figer d'angoisse et vous arracher un fou rire.

Car Weapons ne se contente pas seulement de faire peur, il est aussi drôle. On rit de voir ce possédé se relever pour attaquer Josh Brolin à six reprises. On éclate de joie devant la course poursuite finale où une bande de gamins affronte une sorcière dans un chaos jubilatoire, à la fois violent, grotesque et cathartique. Rarement un film d'horreur aura réussi à être simultanément traumatisant et euphorisant dans sa conclusion.

Et puis, quel postulat de départ savoureux : 12 enfant qui s'évanouissent dans la nuit, fuyant leur maison, les bras levés comme des avions (ou des missiles). Une image à la fois entêtante, absurde et glaçante, venant nourrir l'imaginaire du spectateur jusqu'à la fameuse révélation médiane.

Non, franchement, s'il y a un nom à retenir pour l'horreur contemporaine ces prochaines années, ce n'est ni Robert Eggers ou Ari Aster, trop occupés à délaisser leur public pour leurs obsessions esthétiques (ou psychanalytiques), mais bien Zach Cregger, qui n'oublie jamais que l'horreur est un joli train fantôme, une attraction qui se partage, où l'on rit et hurle ensemble.

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J’en attendais rien. À vrai dire, j’y allais même en traînant un peu des semelles. Le seul vrai argument marketing tenait en trois mots : « adapté de King ». Et en bon admirateur de l’auteur, qui occupe une place de choix sur mes étagères et dans mon panthéon perso, impossible pour moi de passer à côté. D’autant que depuis qu’une vague de nostalgia a déferlé sur nos salles depuis plus de dix ans, King et ses adaptations cartonnent. Cette année seulement : Life of Chuck, bientôt une série Carrie, un prequel de Ça (Derry), et en novembre un Running Man signé Edgar Wright. On peut dire que 2025 est un bon cru pour Stephen. Avec Lovecraft, il est même celui qui m’a fait revoir ma vision de la littérature. Sans lui, pas sûr que je sois devenu un rat de librairie.

Pour être franc, je n’avais pas lu le bouquin mais écouté en audio il y a plus de 7 ans, donc mes souvenirs étaient brumeux. Pas de vraie base de comparaison donc. Et finalement, divine surprise : j’ai été happé du début à la fin, contrairement à mes deux compagnons de séance, éliminés dès le 160ᵉ km avec leur « suspension d’incrédulité » laissée sur le bord de la route. Cooper Hoffman n’a pas encore le talent de son père mais tient son rôle sans fausse note. Autour de lui, le casting ado est impeccable, notamment Ben Wang, que j’avais repéré dans le nauséabond Karate Kid de cette année. Mais le vrai coup de cœur, c’est David Jonsson (McVries). Ok, il a un look à la Jésus et des répliques parfois trop sucrées, mais chez moi, ça marche. J’y ai retrouvé le style et l’humanisme de King : plonger ses persos dans des cauchemars tout en leur laissant une bougie pour s'accrocher à un bout de lumière.

Personnellement, je trouve que ce film réussit là où Sirat s’est planté : rendre terrifiante la mort inéluctable de ses personnages et maintenir une tension quasi permanente. Le concept - marcher jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un - est casse-gueule, mais ça fonctionne. Malgré la redondance, on reste accroché à son siège.

Oui, la musique est lourdingue, certains dialogues (surtout un d’Hoffman vers la fin) sonnent gratuits, mais la mise en scène est solide. Pour moi, un bon 7. Je sais que je ne serai pas dans le camp majoritaire, mais les étoiles se sont alignées en entrant dans cette salle. Et maintenant, j’ai furieusement envie de découvrir Battle Royale.

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Astier, mon biquet, c’est quoi cette fin toute rhéné ? Mon Dieu que j’aurai voulu davantage l’aimer ce second volet qui enchaîne le pas sur un premier qui, on va pas se mentir, n’avait pas comme point fort de nous surprendre par son rythme haletant.

Après le roi qui voulait pas revenir, voilà qu’on se retape la même tambouille pendant tout le premier tiers. Va falloir penser à arrêter de faire la gueule et assumer son rôle comme un grand. Parce que les p’tits garçons capricieux, ça va deux minutes, mais pas toute une saga. Bref, je racle mon amertume, toutefois j’ai quand même passé une bonne séance, probablement l’une des plus drôles de l’année (avec Naked Gun).

Astier s’en sort à ravir lorsqu’il s’agit de faire dialoguer toute sa salade d’héros de pacotille. Mais force est de constater qu’encore une fois, question rythme et découpage, c’est pas vraiment trop ça. Le mec s’amuse à nous balancer 6 quêtes à la fois sans en conclure aucune… Et pour un môsieur qui veut s’aventurer dans les plates bande de l’héroic Fantasy, où c’est qu’ils sont les combats d’abord ? On s’emmerde un peu question escrime durant 2h20. J’aurai voulu entendre un peu plus de glaives se frotter les lamelles, perso.

Je gueule, je gueule, mais je serais encore au premier rang quand sortira la prochaine fournée l’an prochain. Parce que, oui, Astier est quand même l’un des rares, si ce n’est le dernier avec Chabat, à pouvoir réunir un tel casting et nous proposer un peu de fantaisie à gros budget en France. Donc bon, c’est déjà pas trop mal, n’est-ce pas ?

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J’ai pris autant de plaisir que devant le premier opus. Certes, on se demande un moment quand le film va vraiment démarrer, mais une fois lancé, c’est un petit plaisir : les situations s’enchaînent, cette fois multipliées par quatre, et l’on craint un instant que les scénaristes se noient dans leur propre concept avant de constater qu’ils s’en sortent avec les honneurs - tout en restant délicieusement prévisibles de bout en bout.

En sortant de la salle, je riais un peu du message, mais avec le recul, je me suis dit que ce n’était pas si bête : essayer de se mettre à la place des autres, faire preuve d’empathie et de compassion, c’est un propos simple mais précieux. Le tout reste résolu à la sauce hollywoodienne, bien sûr, avec happy end obligatoire.

Jamie Lee Curtis est en pleine forme, les répliques font mouche (mention spéciale à la voyante de pacotille multi casquettes travaillant à Starbucks), et certaines scènes se révèlent étonnamment touchantes. C’est ce que j’appelle du fan service bien fait.