Critiques, commentaires, ressentis sur les films vus en 2017

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Une très belle surprise, je n'en attendais pas grand chose et j'ai été époustouflée.
Une jolie petite qui propose une vraie mise en scène et délivre un message à la teneur profondément intime et universelle, dans une sincérité rare. Entre séquences animées, dessins à l'aquarelle, entre drame familial et roman d'apprentissage, Quelques minutes après minuit équilibre à la perfection différents univers narratifs. C'est une ôde à l'imagination, à la créativité, à l'art. C'est un conte revisité dans lequel le monstre (pas toujours bien fait ceci dit) matérialiste explicitement la psychologie du personnage principal. A hauteur d'enfant, c'est un drame qui pousse son héros (et nous) dans ses retranchements jusqu'à atteindre une vérité ingrate sur le deuil et la mort.
Le film ne tombe que très rarement dans la facilité, et met la barre haut sans être prétentieux.

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Note mitigée : j'ai été gênée par le jeu des acteurs qui manquait de nuances, les personnages et leurs morales trop déjà vues et manichéennes, l'histoire d'amour niaise, et le manque de rythme global. Seuls les scènes de gunfight valent le coup.

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Note majorée d'un gros point, parce que j'ai vraiment passé un super moment ! Une comédie qui met la banane (sans mauvais jeu de mot), intelligente et drôle. Un film qui pose un regard tendre sur les hommes et leur sentiment de virilité défiée, à l'aune des nouveaux canons du 21e siècle.

Au centre du film, une galerie de personnages émouvants, drôles et en proie aux doutes et aux complexes. Un homme en crise de paternité, un autre complexé par son poids, un autre par son âge... Des personnages jamais caricaturaux, qui questionnent la perte de repères et d'idéaux socio-économiques et la pression sociale (corps parfait, couple épanoui, réussite professionnelle, familiale...), qui laisse forcément (toujours) des laissé(e)s pour compte.
Un beau film également sur l'amitié.

Les femmes ne sont jamais diabolisées ou moquées; ici pas de guerre de sexes facile mais une vraie comédie sur les rapports humains avec des moments croustillants et hilarants.

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Un film qui m'a laissée de marbre, de par sa mise en scène beaucoup trop rude et naturaliste à mon goût, teinté d'un léger misérabilisme (ouh ça y'est j'ai lâché le gros mot)! C'est dommage car Guillaume Depardieu et le gamin ont une belle alchimie et sont confondants de naturel. Un film qui aurait pu laisser place à davantage d'émotions mais reste beaucoup trop... ennuyeux et froid.

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Critique ici : https://www.senscritique.com/film/Des_nouilles_aux_haricots_noirs/critique/33823980

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Revu et toujours un plaisir !
Un des meilleurs films d'animation à mes yeux, original, tendre et intelligent. "Wall E" "Eeeeeveee"... Le dialogue amoureux (et la scène de danse) le plus robotique et le plus mignon du monde! On s'en souvient longtemps de ce petit robot.
Je ne l'avais pas forcément vu sous cet angle-là mais il y a au delà de la critique écologique et économique du modèle américain, une dimension apocalyptique, légère mais présente.

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Il fallait le voir, je l'ai donc vu. Je ne saurais dire pourquoi mais je n'ai pas spécialement accroché, d'où ma note, mas il faut avouer que l'histoire est assez originale et bien trouvée!

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Ed Wood, que penser de ce film...
Un bel hommage au cinéma bis, au cinéma d'horreur, à la Hammer etc. et une critique du star system hollywoodien, mais j'ai du mal avec Johnny Depp qui a toujours les mêmes mimiques. Le gros bémol du film est aussi qu'il manque cruellement de rythme, j'ai regardé l'heure un nombre incalculable de fois.

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Une pépite méconnue que je recommande chaudement!
Un film qui nous happe dans le Bronx sulfureux des années 50's : ses gangs avec leurs codes, leurs tenues vestimentaires, leurs rites. Le film démarre en trombe et avec une mise en scène galvanisante (couleurs vives, rythme musclé, scènes de bastons, répliques jouissives, rock'n'roll provocateur). On passe d'une époque et d'un lieu quasiment mythologique tellement il est fort en histoire et en culture, à une peinture sociale beaucoup plus crue et désespéré vers la fin du film.

Le racisme clanique de l'époque est également montré sans fard, dans des scènes qui rappellent Do the right thing (1989) de Spike Lee, où l'on se renvoie la balle et la bile dans un ping pong accusatoire et diffamatoire sans fin.

Un beau film sur le passage à l'âge adulte, l'amitié et la crise d'un modèle familial sclérosé et nocif (le père boit et tabasse sa femme), qui se transmet fatalement tel un bébé malade.

La scène de baston après le match de base-ball est une pure scène de cinéma, extrêmement forte en tension, sur le vif du rasoir, dont l'horreur et la sauvagerie se retrouvent ponctuellement déstabilisée par une musique dynamique. Une scène qui prends aux tripes de par son intensité et perturbe le spectateur dans ses réflexes, où le comprends l'importance capitale de la mise en scène.

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Un film déjà vu mille fois, sans âme.

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Déception pour ce film dont la 2e partie est un non-sens parsemé de clichés et de mélo sirupeux. Dommage car la première partie avec la découverte du vaisseau et la réflexion amorcée (amorcée seulement, très vite évacuée) sur le langage étaient prometteuse et intrigante.

La morale du film s'enfonce dans un malickéisme sans saveur et un humanisme extrêmement naïf, les extra-terrestres n'ayant de raison d'exister de venir sur Terre que pour rétablir la paix entre les Hommes qui ne se comprennent plus (coucou Tour de Babel toussa). Sans oublier le faux dénouement avec le temps qui est pensé comme un cycle (d'où les visions improbables de l'héroïne) et qui présenterait un parallélisme avec le langage des tétrapodes, sensés "donner" la vision à l'Elue. Thème mille fois éculé, fausse complexité intellectuelle. Les extra-terrestres, la base militaire, les autres centres de recherche étrangers, même le futur mari semblent anecdotiques au cheminement existentiel de l'héroïne qui semblent s'effectuer tout seul tant tout paraît trop facile, et au final ces autres éléments narratifs servent de simples faire valoir.

Sans oublier les gros violons larmoyants appuyant des scènes supposés touchantes mais qui en deviennent quasiment ridicules (la scène de fin avec le mari là on en parle ? "je veux faire un enfant avec toi" + violons LA GÊNE)

Et Amy Adams est énervante avec ses yeux humides et paniqués. Elle fait des rêves bizarres avec sa fille blondinette angélique cancéreuse qui court telle un mirage (bon une fois elle rêve d'un gros blob marron), se réveille en sursaut de ses rêves, rêve, se réveille, cours un peu sur l'herbe, et puis elle sauve le monde avec un téléphone.

Ah oui, et les Etats-Unis sont forcément gagnants, les Chinois sont forcément stupides. Evidemment, les autres pays tout le monde s'en cogne.

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Cette critique de JanSeddon résume tout ce que je pense du film : https://www.senscritique.com/film/Manchester_by_the_Sea/critique/117324064

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Je ne l'avais jamais vu, oui je sais...
J'ai bien aimé mais je regrette de ne pas l'avoir vu enfant! Un Disney chatoyant et luxuriant avec des pures séquences de chant.

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Critique ici :
https://www.senscritique.com/film/La_La_Land/critique/116145093

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J'ai passé un bon moment devant ce petit film absolument hilarant. Mention spéciale à Gunter et à son body pailleté de diva.

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Critique ici :
https://www.senscritique.com/film/Moonlight/critique/116145097

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La lente dégradation d'un homme qui bascule peu à peu dans le désespoir et la folie... Un film humain et douloureux, à l'atmosphère anxiogène. On assiste à l'impuissance de l'homme face à une angoisse trop lourde à porter, une ombre qui gronde et qui enfle et qui l'atteint jusque dans les chairs de son cerveau. Un film mélancolique, où Michael Shannon joue très justement et parvient à émouvoir et à nous faire ressentir sa lutte fiévreuse contre la menace qui le guette; délire ou apocalypse? Et si les deux se rejoignaient? L'intérieur et l’extérieur, l'intime et la civilisation ayant pour point commun une dégénérescence programmée.

Une note de 7 car malgré tout le film s'arrête parfois aux symbolismes psychanalytiques (la mère, la surdité, le refuge, la tempête) sans forcément les développer ce qui m'a donné une impression d'inachevé et parfois de superficialité. Surtout pour le passé et les relations familiales de Curtis, qui auraient gagné à être dévoilés un peu plus. La mise en scène ne m'a pas non plus époustouflée. C'est vraiment l'histoire de cet homme qui souffre, qui lutte et qui voit le regard sur lui changer qui m'a touchée.

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L'itinéraire d'un enfant paumé au milieu d'une famille d'alcooliques et bons à rien, ça peut faire peur à priori. Pourtant le film se montre d'une énergie débordante qui côtoie le sordide d'un quotidien digne de Zola, sans effet de style misérabiliste. Par moments révulsant et révoltant, le film nous dévoile aussi de beaux instants fragiles où l'amour transparaît enfin, difficilement, pudiquement entre des êtres à qui on a jamais appris à vraiment l'exprimer.

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Un joli court-métrage pour un des contes les plus cruels qui existent... Par le créateur du Roi Lion!

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Un film d'une beauté profonde et imposante, une expérience de cinéma entière et radicale. Le sujet n'est pas pour tout le monde mais Scorcese choisit d'aborder à partir de sa trame initiale différentes problématiques (la colonisation, l'ethnocentrisme, le syncrétisme religieux, l'altérité, la condition humaine, les relations humaines) sans manichéisme et avec une réelle intelligence. Une oeuvre exigente de par sa longueur et l'austérité de son sujet mais pas de son propos.

A lire : la critique de Musashi : https://www.senscritique.com/film/Silence/critique/118178272

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Un blockbuster culte que je découvre sur le tard mais avec un régal certain! Les effets spéciaux sont top et le film est divertissant, rythmé, entre le film d'aventure, de SF et la comédie familiale. D'une certaine façon c'est aussi un feel-good movie, on y retrouve la vision généreuse de Spielberg qui par ailleurs n'hésite pas à questionner le pouvoir de la science et l'hubris humaine à l'ère où toute vie devient réplicable, mercantile, anachronique, défiant les lois du temps et de la morale.

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Un film inégal, avec une première partie poignante où l'on est entraîné dans la dérive de l'enfant et l'on ressent le chaos et le danger de la ville à travers ses yeux, et l'on assiste à sa perte de repères inexorable. Une première partie émouvante, mouvementée, brillamment interprétée.

La deuxième partie bascule malheureusement dans quelque chose de beaucoup plus lisse et convenue : l’ellipse nous emmène directement à Saroo à l'âge adulte, dans un contexte social et familial idéal, tout droit sorti d'une publicité pour céréales. La mise en scène, les personnages, la narration : tout est lisse et amené sans surprise, on peine à ressentir l'aspect déchirant du manque de racines du personnage (à peine explicité dans la scène du dîner). Ce dernier paraît trop parfait même dans ses imperfections. Les images semblent sortir d'une carte postale. Sans parler de la "lutte" pour retrouver sa famille d'origine qui semblent exclusivement se dérouler sur Google Map...

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Un thriller prenant et haletant, mené par un James McAvoy au top de sa forme. Le film souffre cependant d'une mise en scène convenue et déjà vue, et de ressorts scénaristiques faciles (notamment la fin). Les autres personnages auraient gagné à être plus approfondis et moins clichés.

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Une belle esthétique qui mérite d'être vue au cinéma, glaciale, d'une précision chirurgicale et avec une photographie ultra soignée. L'atmosphère angoissante et délétère à souhait, le film sait faire monter la tension et nous livrer un sentiment oppressant au sein de cette clinique hors du temps et peuplée de patients à l'inertie morbide. Cependant, le film pâtit énormément de son scénario abracadabrantesque aux dénouements plus que risibles. Les personnages s'avèrent ridicules, la fin confondante d’absurdité... Gore Verbinski ne savait plus comment s'en sortir et ça se ressent. Dommage !

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Un beau film, un peu vieilli mais qui capture parfaitement l'esprit seventies (avec son côté parfois WTF). La scène de fin avec la musique de Pink Floyd en fond est mémorable ! Les images du Grand Ouest sont hypnotiques.

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Un film agréable mais loin d'être exceptionnel. Juno Temple est très agaçante et Eva Green livre son numéro habituel de diva mystérieuse. Seules me restent en tête les scènes de natation, d'une sensualité troublante.

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Un des films les plus envoûtants que j'ai vu... Comme une effluve d'encens. Ce bijou de Wong Kar-Wai est un conte doux-amer sur la solitude qui colle à la peau comme une ombre, où les êtres se croisent sans jamais se lier, se comprendre ou panser leurs blessures. Comme dans Les anges déchus et Chungking Express, le film capture la mélancolie d'être perdus dans la faune de la vie, tout comme des moments rares d'union ou des éclairs d'espoirs. Des lueurs dans une nuit douce et murmurante.
L'esthétique, comme souvent avec Kar-Wai, est à tomber par terre, et la narration anachronique, quasiment instinctive, la transforme le film en rêve.
"Ce soir tu rêveras de moi..."

Lire la superbe critique de Suck : https://www.senscritique.com/film/Nos_annees_sauvages/critique/21611605