L homme est l avenir des néoféministes

Le livre se découpe en plusieurs thématiques, l'espace public, le harcèlement de rue, la charge mentale, l'inégalité salariale avec chiffres et statistiques à l appui(orientés).
Il serait mensonger de dire son étonnement face à un livre d une honnêteté intellectuelle plus que douteuse véhiculant les pires stéréotypes y comprit sur les femmes, le comble.
Titou Lecoq étant connu pour ses positions néoféministes.
Une certaine naieveté touchante se dégage du livre, qui ne serait pas inquiétant si ce n était pas suivit d effet, notamment dans la loi.
Parce que bon, le coup du "les hommes n'ont pas vécu cette expérience d'être un cul" et autres assertions du même tonneau, quand on a 8 ans c est mignon, 15 gentillet mais à 30 ans passés c est grave docteur.
En fait Titou Lecoq découvre donc que l homme(H) est un être sexué.
Tout le livre tourne autour du mâle/mal, les femmes étant des cruches découvrant par exemple la charge mentale.
Dorénavant derrière la prise de rdv chez le pédiatre se cache en fait la main invisible du patriarcat.

Les femmes ont une nouvelle psychopathologie. Ce qu on nomme communément les prophéties autoréalisatrice, à force de dire, répéter le discours victimaire couplé à sa terminologie et l invention illimité de nouvelle problématique, ce qui n existait pas finit par exister.

Il faudrait peut-être que cette dame lise quelques bouquins de biologie, comme La théorie de l'évolution de Darwin par exemple, ou le gêne égoiste de Dawkins, elle comprendra que certaines choses, dont le sexuel et donc l investissement/sous investissement dans les enfants n'est pas que culturel mais en partie biologique.
Ce n'est qu'un exemple parmi des dizaines, mais de toute évidence il s'agit d'un bouquin d'un extrémisme politique total qui nie et transforme les faits pour les faire aboutir à sa conclusion : les femmes sont d'éternelles victimes et les hommes d'éternels prédateurs, et cette situation est la faute de la domination hétéro-normative patriarcale. (je ne caricature même pas)
Le pire est que la conclusion, anti-féministe, qui apparait à la lecture de ce livre est que les femmes sont naturellement faibles et qu'il faut que la société compense par des lois et des discours moralisateurs cet "état de fait".

Revenons sur le thème principal du livre, la répartition des tâches ménagères ou la charge mentale.
Charge mentale qui est bien sûr l apanage des couples hétéros(l objectivité jusqu au bout), les autres couples, homos on ne sait trop comment ils font à moins qu ils finissent étouffer sous leur montagne de chaussettes sale.
Du coup on ne peut que collectivement s opposer à la Gpa pour leur bien, celui de leur couple.
Ce biais orienté à dessein montre à quelle lecture nous avons à faire ici.
Comme si être féministe ce serait être lesbienne!...Quel dévoiement de l'idée du féminisme!
Qui a déjà fait de la colo, a des ados ou vécu en coloc sait de quoi il retourne.
Tout ce que dit l auteur est assez réducteur vis-à-vis du problème dénoncé, parce que ça peut s'observer par exemple chez les ados/jeunes adultes chez leurs parents, aux couples gays, aux colocs, etc. C'est pas uniquement un problème d'inégalité des sexes, même s'il se traduit notamment au travers de ça.
Et c'est présenté de façon un peu unilatérale dont la pensée pourrait se résumer ainsi:
Quand une femme décide un truc, t'as pas d'autre choix que de le faire, parce que le féminisme, c'est de montrer que les femmes ont toujours raison parce que sinon, c'est des victimes stéréotypées par le système patriarcal inébranlable et tout puissant.

Il serait plus sain et objectif d analyser les raisons économique ou social, comme le néolibéralisme, la société de consommation ou l individualisme hédoniste pour expliquer l atomisation de l humain courant après le temps dans une société en mouvement permanent.
Mais ce livre n est pas là pour changer le fond des choses c est une pierre dans la lutte des sexes qui se profilent de plus en plus en France, bien aidée par la pensée anglo saxonne importée sur le vieux continent.
Par exemple tout ce que la Grèce antique nous a légué de précieux vient du fait qu'ils ont réussi à entretenir une petite caste d'oisifs qui n'avaient rien d'autres à faire qu'à spéculer sur la nature profonde de ce monde, à imaginer les différentes formes d'organisation et de gouvernement de la cité, à mesurer la position des étoiles et à démontrer que le carré de l’hypoténuse d'un triangle rectangle est la somme des carrés des deux autres côtés.
Et là vient le dilemme moral : le Miracle grecque ne fut sans doute possible que grâce à l'esclavage : nous chérissons un héritage qui ne fut possible que grâce à des conditions que nous détestons.
Mais je m'éloigne un peu du sujet...

Le problème assez habituel chez les militants, elle fait de son vécu une généralité et une explication sociologique.
On pourrait arguer que chacun étant différent le problème des tâches ménagères est avant tout un problème de couple et d individus, de communication et qu il y a des bordéliques et des maniaques chez les 2 sexes.
Notons tout de même que cette manière de donner envie aux hommes de sortir de leur canapé, abandonner bières et matches de foot est assez amusant.
Partons de son postulat, les tâches ménagères sont une exploitation, une forme insidieuse d esclavagisme, elle trouve inacceptable de se faire exploiter mais trouve cela formidable si ce sont les hommes, quelle étrange conception de l humanisme.

Pour comprendre le soft totalitarisme qui se dessine cette lecture est intéressante