La ritournelle hypnotique d'Ebisu RDV trottait encore et toujours dans les esgourdes de l'auditeur transit, et d'un coup d'un seul s'efface l'image de cette jolie Japonaise. Tu te sens rejoindre la surface en un mouvement de balancier destructeur. Le trip arrive à terme... la dope ne ferait donc plus effet??! La remontée s'avère pour le moins fulgurante. Étrange sensation de soudain retour à la matrice, brutale infusion de saveurs doucereuses... Les tympans supplient au cortex d'abréger ce tourment, mais c'est l'estomac qui encaisse et le foie se charge prestement de lui rappeler son trop-plein. Le dernier TTC gît à terre.
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A sa sortie l'album était disponible en cinq pochettes. On appréciera l'incroyable variation dans l'aspect de chacune d'entre elles, la force pure du logo générique qui perfore le globe oculaire de son impact visuel, comme l'époustouflante maitrise de l'infographiste à restituer les plus grandes heures du pop-art.
Comme de bien entendu, on retrouve cet amour des sapes dans les lyrics. Un gargantuesque labeur d'écriture a été abattu autour du paraître. Les sapes, oui... Et le cul, meeuussieu ! Le cul ! Eh oui, deux thématiques que le crew aura su soustraire à leurs poncifs pour en extirper la vraie nature. TayTayCay agit comme le Monocle de Vérité, sa pure acuité mentale éveille l'auditeur à la raison. Les seules valeurs primordiales en ce monde sont le cul et les sapes, et inversement. TTC entreprend ! Se précipite dans le vingt-et-unième siècle, nous assène un concept anticonstitutionnellement avant-gardiste t'as vu ! Nul doute qu'un futur proche verra les défilés de mode s'organiser comme de tentaculaires baisodromes. Ces mecs ont digéré le troisième millénaire j'vous dis ! D'authentiques visionnaires qui peuvent d'ores et déjà se targuer d'être LA NORME de demain. Plus que des paroliers, ce sont des parolistes orgasmiques. Tiens, à ce propos...
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... les prod. te compriment les burnes au max. Explosion de cérumen en un geyser éjaculatoire. Plus d'imbroglio superficiel ou de bleeps entrelacés, les instrus du précédent LP se branlaient trop la cafetière. L'avenir est au régressif. Grâce aux diverses contributions sonores de ce nouvel opus, on a désormais l'impression d'avoir les paumes agrafées au siège d'un hummer bridé à 10 Km/H qui emprunterait indéfiniment le même rond-point peuplé de clones de la vieillissante Girlfriend, cette pouffiasse déjà pratiquée par dix-mille gourdins. Elle persiste à se trémousser mollement, malgré sa plastique flétrie dont les orifices débordent de souillure. Écoeurant? Mais c'est justement l'idée, bande de flans !! TTC devance son cheminement artistique, ils structurent la crue pour mieux l'anticiper ! Le mélomane ne peut que subir. L'égo-trip visqueux le pousse dans ses derniers retranchements, l'interroge sur les limites de son évolution. TTC contribue au devenir culturel et cérébral de l'humanité. /INSANE
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C'est bien simple : pour aimer ce disque, il suffit de croire très fort en la sophistication de sa médiocrité. "TTC se fabrique par la pensée", gros. Après tout, aucun album de peura ne vaudra jamais l'auto-suggestion. Rien n'est vrai, tout est consenti... nuff said.
Ainsi, par un fort pouvoir de concentration, il est possible d'entendre Only Built 4 Cuban Linx en écoutant ce 3615 TTC. Le moi vous recommande néanmoins d'ingérer au préalable une rasade de psychotropes, pour éviter l'implosion neuronale.
TTC désincarné , Minitel rose resuscité.
