En cette année 2010 a dû se produire un genre de rupture dans le continuum espace-temps. Le genre à faire réaliser des bons films par Uwe Boll ou à hisser Anne Hidalgo à la présidence de la République. Je veux dire par-là ; passer d'un très bon album à un album moyen ou inversement c'est une chose, on l'a même souvent vu. D'un pourrimerdicachié à un franchement correct, en ce qui me concerne j'avoue c'est une première.
Dans ce style parfaitement cuistre et condescendant qu'était le mien il y a six ans, je tentais de vous démontrer à quel point le premier album de Waking The Cadaver était une bouse intercosmique de première classe. Mes récriminations à l'encontre de Perverse Recollections of A Necromangler demeurant les mêmes, je n'ai guère le choix que de reconnaître combien avec Beyond Cops, Beyond Gods, les ados boutonneux prépubères addicts au cul et aux films d'horreur susmentionnés reviennent de loin.
Des compos au mastering du skeud, de la puissance vocale à l'agresivité des riffs, du rythme à l'audibilité, BCBG (putain j'ai réalisé pour l'abréviation qu'au moment de l'écrire... vous pariez combien que c'est fait exprès ?) n'a décidément absolument rien à voir avec son prédécesseur. Waking The Cadaver n'y propose pas un deathcore dans toute la quintessence de ses potentialités, mais il peut se targuer de cette faculté extrêmement rare de faire table rase du passé d'un groupe dont les premières armes ne donnaient guère de quoi attendre quoi que ce soit. Le genre de maturation qui ne pouvait que faire du bien aux gamins à son origine comme à ceux qui les supportent.
En sachant que, pour avoir vu les intéressés en concert entretemps, je sais vraiment pas si à la réflexion j'oserais leur formuler ce genre de point de vue en face à face. Courage et bravoure, quand vous nous tenez...