"Je ne suis pas un numéro. Je suis un disque libre."
Curieusement quand on parle du "Gentle Spirit" (1) de Jonathan Wilson, on évoque tout le temps la beauté et la force d'un premier album. Et pourtant, si en effet cet album est beau et fort, il n'est en rien le premier.
Même s'il est plus classique et moins ambitieux que son successeur, ce "Frankie Ray" existe bel et bien et mérite tout sauf l'oubli.
En 2005, Wilson n'avait pas encore connu le Laurel Canyon, sa musique était plus empreinte de la tranquillité de sa Caroline du Nord natale que de la Californie où il venait tout juste de poser ses valises.
Pas encore tout à fait autonome, le bonhomme n'osait pas encore se départir du style de ses Muscadine (2) ou de ses copains de jeu, Bonnie Prince Billy, Elvis Costello, les Vetiver ou Nick Castro.
"Frankie Ray" est donc un album joliment timide, celui d'un homme habitué à oeuvrer dans l'ombre en tant que producteur ou musicien et qui semblait encore hésiter à dire : "C'est moi qui l'ai fait."
http://www.youtube.com/playlist?list=PLPvpDqDuP2YwlbUXsJOEcpIvtLBwHyejA
(1) http://www.senscritique.com/album/Gentle_Spirit/critique/27357807
(2) http://www.senscritique.com/album/The_Ballad_Of_Hope_Nicholls/critique/27388800
http://www.senscritique.com/album/Fanfare/critique/27385444