Quand Damon Albarn, Flea et Tony Allen s’unissent sous le nom de Rocket Juice & The Moon, l’attente est forcément haute. Et dès les premières notes, le projet séduit par son groove libre et cosmique. L’afrobeat d’Allen pulse sans relâche, les lignes de basse de Flea claquent avec malice, et Albarn enveloppe le tout de textures électroniques et vocales insaisissables. Résultat : une fusion audacieuse de funk, jazz et afrobeat qui étonne… et parfois déroute.
Car si l’album regorge d’idées brillantes, il manque parfois de direction. On se sent souvent dans une jam session plus que dans un projet vraiment abouti. L’écoute est plaisante, inventive, mais parfois frustrante tant certaines pistes donnent le goût d’un potentiel non pleinement exploité.
Note : 7/10, pour saluer la richesse sonore, la liberté artistique, mais aussi reconnaître ses limites en termes de cohésion et d’émotion durable. Rocket Juice & The Moon, c’est une expérience plus qu’un album : à explorer sans attendre un fil narratif, mais avec l’envie de se laisser porter.