Emmuré et contre tous, On ne présente plus Pink Floyd.....
Bonjour à tous,
je tiens aujourd' hui à faire la critique de cet album de Pink Floyd, majoritairement admiré. Je fais parti de ses émules. Malheureusement, quelques ronchons râlent, car c' est devenu trop marketing, tro vendeur, sans doute.... Mais comment bouder certaines chansons ( the trial, hey you, etc.... ) ? C' est de la mauvaise foi, je trouve.
On a tout entendu sur ce double-album album mille fois commenté: disque boursouflé, délire mégalomane de Roger Waters, fourre-tout indigeste... Les intégristes de Pink Floyd crièrent même à la trahison... Avec le recul, on prendra "The Wall" pour ce qu'il est, à savoir un très bon disque de rock qui a mieux vieilli que la plupart des albums du Floyd ("Dark side of the moon" et "Wish you were here" en tête). Cette oeuvre ambitieuse et introspective poursuit le même but que le Plastic Ono Band de John Lennon. C'est une forme de psychothérapie discographique, la confession d'un personnage prisonnier d'un mur mental, traumatisé par une enfance sans père et par une mère abusive. Dès l'introduction de "In the flesh", avec ses guitares hurlantes et ses cordes luxuriantes, on est dans l'ambiance. La production de Bob Erzin va donner à "The Wall" un caractère majestueux, qui trouvera son apothéose avec "The Trial", mini-opéra proche de l'univers de Kurt Weil et Brecht, qui conclut l'album... Mais cette emphase voisine avec des plages très calmes (Vera) et les sommets de blues-rock que sont "Hey You", "Mother" et "Comfortably numb" (le chef-d'oeuvre de Waters), sans parler du mégatube "Another brick in the wall". Ce titre dévastateur apportera à l'album une renommée mondiale, de même que le film d'Alan Parker qui posera des images sur le mal-être de Roger Waters.
"The Wall" n'est peut-être pas l'album emblématique du style de Pink Floyd. Il reste néanmoins un grand album de rock, qui peut s'aligner avec ceux des Beatles, des Stones et des Who.
Que dire ? Si ce n'est que ce disque m'accompagnera jusqu'à mon dernier souffle et qu'il fait partie des rares oeuvres d'art qui ont changé ma vie !!!
Pour me differencier des autres commentateurs je vous propose quelques anecdotes sur ce disque :
Le premier titre enregistré fut The show must go on . Les Beach Boys au complet devaient chanter , finalement ils ne seront que deux à le faire.
C'est le producteur Bob Ezrin qui a eu l'idée de faire chanter les enfants sur Another Brick In The Wall 2 . Il s'est rappelé l'avoir déjà fait avec Alice Cooper sur School's out et Lou Reed sur Berlin.
C'est toujours Bob Ezrin qui a demandé à Gilmour de jouer la rythmique de la chanson façon disco ( Chic enregistrait dans un studio voisin )
Bob Ezrin a du supplier Roger Waters de sortir la chanson en Single
Bob Geldof au moment de jouer dans le film detestait Pink Floyd
Le refrain de confortably numb est inspiré d'un concert ou Waters etait trop malade pour jouer. Il souffrait d'une hêpatite et tout le monde pensait que les cris de douleur qu'il poussait étaient volontaire. Un docteur lui injecta un calmant qui lui donnait l'impression que ses mains avaient doublé de volume.
Durant l'enregistrement en France , c'est Waters qui raccompagnait Gilmour en voiture . Celui ci se rappelle que systématiquement son frère ennemi lui rappelait à quel point il était fier de lui .
Un des albums concept les plus acclamés de tous les temps. The Wall, dont les thèmes principaux sont l’abandon et l’aliénation, est considéré comme l’opéra rock de Roger Waters. L’artwork, pour la première et unique fois, est l’œuvre de Gerald Scarfe. Le single Another Brick In The Wall Pt2. se classe N°1 en Angleterre et aux Etats-Unis. L’album sera adapté au cinéma par Alan Parker avec Bob Geldof dans le rôle principal....
Alors, l' admiration pour cet album n' est pas un argument légitime. Mais, la qualité est indéniable, je trouve. ça devient plus formel, plus, peut-être facile, moins dans les nuances ou ruptures brutales des anciens albums, il y a la patte indéniable de Roger Waters, mais, malgré ces nuances, ne faut-il pas qu' un groupe évolue ? Sinon, il est condamné à se répéter, et, inéluctablement, à lasser.... Certainement le plus médiatisé des album du Pink Floyd, mais un peu long et un peu pénible à écouter d'une traite. Le son est lourd et les morceaux sont assez courts.
Beau concept et des solos de Gilmour bien ficelés bien sur. Cet album n'a rien à voir avec ceux des années 70 et le coté planant psychédélique est révolu....
Alors que les punks tentent de survivre à l’aube des années 80 et de la new-wave qui annonce son arrivée, Pink Floyd écrit une de ses pièces maîtresses avec ce double album concept, à la pochette mondialement connue. Tirées des angoisses et de la vie de Roger Waters (la perte de son père, sa rancœur envers le gouvernement Thatcher, sa parano de rock star…), les paroles sont aussi cinglantes qu’un coup de couteau. Même si depuis Dark Side of The Moon, le groupe n’a plus rien à prouver en matière de bruitages et d’inventivité, il excelle ici dans des arrangements dithyrambiques et offre une cohésion inouïe tout au long de l’album. Difficile d’extraire un titre de The Wall tant les enchaînements créent une identité aux compos et structurent l’écoute. Si Waters signe ici la majorité des titres, Gilmour s’affirme aussi avec des parties de guitares exemplaires et quelques chefs d’œuvre du Floyd ( « Comfortably Numb » , « Run Like Hell »).
Rarement un album de Pink Floyd n’a été aussi dense, les tiraillements du groupe sont palpables, et la déchirure finale se fait sentir. Waters bataille pour un troisième album, très personnel aussi, dans The Wall ; les trois auteurs refusent. Les compos iront sur The Final Cut quatre ans plus tard et sur The Pros and The Cons of Hitch Hicking, album solo de Waters. Avec The Wall, débute l’isolement du groupe par rapport à son public. En concert, le groupe joue derrière un mur en construction pour finir entièrement caché ; Waters ne supporte plus le public. Sa parano se fait aussi sentir lors du tournage du film The Wall avec Bob Geldoff dans le rôle principal. Noir et cinglant, la mise en images des propos de Waters marquent une génération, notamment le très célèbre « Another Brick in the Wall ».
Un crachat de Roger Waters (qui supporte de moins en moins les pressions extérieures) sur un surexcité du premier rang lors d'un concert des Floyd au stade olympique de Montréal pour la promotion d'Animals en 1977 ( ce soir là, David Gilmour n'est pas revenu sur scène lors du rappel pour manifester sa désapprobation à l'égard d'un public indiscipliné), a donné à son auteur l'idée de cet album d'anthologie. Le concept de The Wall (11ème album) venait de naître chez Waters, à savoir bâtir un mur entre le groupe et le public pour se protéger. La démo de Waters, par ailleurs inaudible, fut soumise aux autres membres qui l'adoptèrent. Il fallut huit mois, quatre studios différents, un groupe au bord du gouffre financier et un retour à la raison de Waters (qui avait limogé Rick Wright durant cet enregistrement et qui officiellement ne réintègre Pink Floyd qu'en 1994) pour enregistrer ce disque, sorti le 30 novembre 1979 et qui contient les chansons les plus lourdes, les plus durs du groupe. The Wall n'est pas un opéra-rock, ni un album-concept, ni une comédie musicale pas même un oratorio : c'est un amalgame de tout cela. Une chose est sûre : Pink Floyd a abandonné son côté psychédélisme ce qui rend plus accessible ses 26 chansons (23 signées Waters et 3 Gilmour/Waters dont Comfortably Numb et Run Like Hell) qui gravitent autour du thème de l'enfermement. Le ton est tantôt rock, tantôt plus calme et sombre, tantôt ballade, voire disco (Another Brick In The Wall II) avec cris, explosions, échos... Rien à redire. C'est bien écrit, bien composé, poignant, cohérent .La pochette de l'album se veut sobre et représente un mur blanc immaculé, mur symbole de la non-communication. Indispensable !
Et voici l’album-synthèse, le colosse, la somme. Il n’y a que Pink Floyd pour oser un disque pareil, quiconque d’autre s’y serait cassé les dents. S’aventurant à nouveau sur une thématique casse-gueule (l’aliénation de l’individu qui le conduit à construire un mur autour de lui et l’isole du monde entier), Roger Waters s’en sort mieux que bien et marque une génération entière avec ses constatations si désolantes, mais si lucides.
Les paroles sont les plus belles de son époque, déchirantes (MOTHER), sincères (NOBODY HOME), marquantes (toutes). La musique se fait plus simple, plus directe (YOUNG LUST, HEY YOU), frôlant le disco (la batterie de ANOTHER BRICK IN THE WALL) tout en restant aventureuse, parfois au bord de la folie (l’hallucinant THE TRIAL, co-écrit avec le producteur Bob Ezrin, l’autre architecte de ce chef-d’œuvre). Les parties de guitare sont bien évidemment sublimes (COMFORTABLY NUMB), David Gilmour sachant se faire plus concis, pondant au passage un riff d’anthologie (RUN LIKE HELL) et des solos inoubliables (ANOTHER BRICK 2). Malheureusement, toute création extraordinaire a son prix et celui-ci sera d’être le dernier vrai travail de groupe du Floyd, la santé mentale de Waters (qui pétera sévèrement les plombs durant l’enregistrement) le poussant à virer Rick Wright avant la fin des travaux et à s’autoproclamer leader absolu de SA chose Pink Floyd. Sur le mur de sa propre parano, Roger Waters grava un chef-d’œuvre contre les briques duquel son groupe allait se briser...
Tops : ANOTHER BRICK IN THE WALL 1-2, COMFORTABLY NUMB, HEY YOU, NOBODY HOME, RUN LIKE HELL, MOTHER, THE TRIAL, etc....
J'ai adoré cet album, et quoi qu'il en soit, je suis une adepte de Pink Floyd. Vraiment...
On sent toute l'authenticité et la douleur de Roger Waters... Il nous chante une partie de sa vie avec tant de profondeur. Les chansons sont envoûtantes et nous amènent à chaque fois dans un monde flou et à la fois si près de nous... Le travail de David Gilmour sur cet album est extraordinaire, ce qui nous a donné par exemple Comfortably numb, Run like hell et Young lust. Je le conseille à tout le monde; pour les fans c'est un incontournable et pour les autres, ouvrez-vous avec empressement à cet univers...
Quoi que l'on en dise cet album reste une merveille ! Chaques titres est une perle même si on se souviend plus de certains morceaus comme "Comfortably Numb", "The Trial", "Hey You" ...on ne sent lasse pas de ce concept album composé à 95% par le tiranique bassiste Roger Waters. De toute façon tous les albums du Floyd sont bon, voire énormes, pour certains.
Effectivement, il est de bon ton aujourd'hui d'affirmer que "The Wall" n'est pas l'oeuvre magistrale absolue en matière de musique, car cela constitue évidemment un utopisme de croire qu'un disque peut surpasser tous les autres. Et puis, se démarquer de l'engouement général en matière de goûts musicaux peut donner l'impression d'une conscience "artistique" originale et donc peut-être supérieure. Foutaises. Avec un minmum d'objectivité, il est évident de constater que rarement une oeuvre musicale n'a paru aussi cohérente et indivisible, même si paradoxalement, "Another Brick In The Wall II" est un des singles les plus connus de Pink Floyd. Il se dégage une telle unité de cette oeuvre et en même temps une telle variété d'émotions qu'il y'a de fortes chances pour que vous ne connaissiez jamais plus une telle sensation de plaisir en écoutant un disque. A condition de l'écouter d'une traite. Voilà 20 ans que je l'ai découvert, et la nostalgie et la tristesse qui en émanent n'ont jamais fini de me surprendre. Une parfaite maîtrise des instruments, et surtout un jeu de guitare époustouflant (sans rentrer dans la démonstration mais plutôt dans l'évidence et la justesse, l'émotion) - écoutez par exemple la lead guitar sur "Young Lust" ou les superbes ballades "Hey You" et "Mother" -, un chant envoutant, tels sont les ingrédients d'une telle réussite. Album pour le moins indispensable.
Sur ce, je vous laisse. Gloire à Pink Floyd ! Ecoutez ce groupe ! Portez vous bien. Tcho. @ +.