"Toward the Low Sun" de Dirty Three est un disque qui respire l’imperfection humaine, celle qu’on accueille avec un mélange d’agacement et de tendresse. Dès les premières notes, il y a cette sensation de chaos organique, comme si les morceaux étaient en train de naître sous nos oreilles, tremblants, fiévreux, un peu cabossés.


Ce n’est pas un album facile. Il désoriente, il échappe, parfois il agace. Mais il touche — précisément parce qu’il ne cherche pas à plaire. Le violon de Warren Ellis gémit plus qu’il ne chante, la batterie semble parfois chercher ses repères, et la guitare, libre, trace sa route avec une intensité sauvage. Et dans ce désordre, il y a une beauté qui fend la carapace.


J’ai noté ce disque 7.5/10 parce qu’il m’a touché sans me convaincre totalement. C’est un album à l’image d’un rêve troublé : on ne sait pas toujours ce qu’on ressent, mais on sait qu’on a ressenti quelque chose. Et cela vaut déjà beaucoup.

CriticMaster
8
Écrit par

Créée

le 14 avr. 2025

Critique lue 4 fois

CriticMaster

Écrit par

Critique lue 4 fois

Du même critique

Des abeilles et des hommes
CriticMaster
9

Le bourdonnement d’un monde en péril

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un documentaire qui m’a profondément marqué : Des abeilles et des hommes, réalisé par Markus Imhoof en 2013. J’ai choisi de lui attribuer la note de 8,5 sur 10, et...

le 30 avr. 2025

2 j'aime

Après mai
CriticMaster
8

Les braises d’un idéal : la jeunesse en quête de sens dans Après mai

Dans son film Après mai (2012), Olivier Assayas dresse un portrait sensible et nuancé de la jeunesse française du début des années 1970, marquée par l'héritage de Mai 68. À travers le regard de...

le 30 avr. 2025

2 j'aime

Everwood
CriticMaster
8

une série qui m’a parlé au cœur

Il y a des séries qu’on regarde, et d’autres qu’on vit. Everwood fait clairement partie de la seconde catégorie pour moi. En lui attribuant 8/10, je reconnais qu’elle n’est pas parfaite, mais qu’elle...

le 12 juin 2025

1 j'aime