Le miracle a eu lieu en 2012. C'est inouï dans l'Histoire de la musique, d'avoir des artistes au sommet de leur art paraître aussi mauvais et aussi touchants, avec cette volonté inaliénable de provoquer un son, un rythme. Americana aurait pu être un enregistrement direct d'un live du tandem. Il y a autant de morceaux de bravoure (introductions à la scie sauteuse donnant envie de choper une guitare et d'essayer d'en faire autant) que de merveilleux ratés respectant tout de même le sacro-saint rock.
Imaginez donc des grands classiques folk américains du 19ème joués à la Farmer John, beuglés et travaillés à la grunge, étirés par rapport à leur version originale, digérés par la fusion entre l'électricité et des timbres vieillissants, touchants, dont on a l'habitude depuis Greendale. Neil Young est dans les aigus, vacille de tout son apparat mou et cambré, le Crazy Horse chante faux : pourtant la magie opère et l'ensemble n'a pas changé en plus de 45 ans.
La digne suite de Ragged Glory, un coup d'oeil dans le rétroviseur de tout un pan de la culture musicale populaire américaine. Je ne