Bon Iver
7.3
Bon Iver

Album de Bon Iver (2011)

On se souvient de la venue du premier LP de Bon Iver comme si c’était hier. Un album austère, Forever Emma, Forever Ago (2008), enregistré dans une cabane par un inconnu nommé Justin Vernon. Une belle histoire à la Big Sur (1962) de Kerouac entourait ce disque charmant, qui s’avérerait peu à peu bouleversant – et sublimé sur scène. Le genre de recueil qui ne se livre pas de suite mais dont on se souviendrait longtemps, apprenant petit à petit à en apprécier chaque seconde. Son auteur pourrait disparaître des écrans radar, on garderait toujours ce témoignage unique. Pourtant, rien ne s’est passé ainsi, bien au contraire. En quelques mois, Vernon affolait tous les cœurs et son folk de branchage fit feu de tout bois : un EP déroutant (l’autotuné Blood Bank, 2009), des rencontres tombant sous le sens (avec St. Vincent ou The National) ou une surprenante apparition sur le barnum de Kanye West, My Beautiful Dark Twisted Fantasy (2010). Ces vadrouilles prouvaient qu’il ne se contenterait pas de gratouiller sa six-cordes dans la campagne américaine et dévoilaient, pensait-on, des pistes à suivre pour imaginer la suite. C’est pourtant vers un projet parallèle de Justin Vernon, Volcano Choir, qu’il fallait se plonger pour deviner les chemins à venir. Unmap (2009) était finalement l’antichambre de Bon Iver, Bon Iver : des chansons déconstruites, en mouvement perpétuel, dont les répétitions dévoilaient des mélodies en creux. C’est en compagnie de ces amis précieux et, entre autres, de Greg Leisz (dont la guitare slide serpente le long de chansons alanguies) que Bon Iver signe aujourd’hui un chef-d’œuvre à l’immensité finement ouvragée.Ce deuxième essai (doublement) éponyme délaisse les errances mélancoliques et forestières pour nous laisser comme deux ronds de flan, terrassés par une introduction monumentale. Perth et Minnesota, WI forment un diptyque majestueux : à la mélodie ténue, aux guitares altérés, au souffle sporadique de Vernon, se joignent des cordes et des cuivres, contrepoints parfaits du jeu percussif de Sean Carey, discret et massif, velouté et martial, tout en accès de rage contenue. Cette barrière franchie, on saisit que tout retour est impossible. Derrière, la minutie de Holocene fascine : les éléments apparaissent lentement et imperceptiblement. Délicieusement indolente, cette complainte joue avec le silence, tout comme la rêverie réverbérée Hinnom, TX ou Wash, dont le piano bouclé s’orne de cordes et de chœurs lointains, soutenant l’étrange mélodie du faux ermite. Un chant qui illumine la savoureuse torpeur de Calgary, alternance de moments de grâce électrique et de simplicité boisée. Loin de la contemplation, le bouleversant Towers se pare de six-cordes en carillons et d’un décrochage accrocheur bardé de cuivres mariachi et de guitare slide. Enfin, déroutant est le final Beth/Rest, dont la production clinquante et léchée détonne. Un caillou laissé à suivre pour un troisième LP ? Inutile de tracer des plans sur la comète. Pour l’heure, ce disque s’impose comme une prise de risque majeure pour son auteur, et une pierre de touche de l’americana. Car aux codes country et folk (le fingerpicking de Holocene, la guitare slide presqu’omniprésente), Bon Iver pose d’autres empreintes de modernité : la brisure inattendue, le field recording et les rythmes entrechoqués de Michicant, les éclats électroniques de Hinnom, TX. On pense évidemment à Timber Timbre (pour les accents soul), au cousin Sufjan Stevens (pour ces constructions alambiquées et cette obsession des lieux parfois fantasmés) mais on discerne aussi, dans ces dédales, dans ces aspérités mélodieuses et, surtout, dans cette place accordée au vide, l’ombre de Spirit Of Eden (1988) de Talk Talk. Un album qui, s’il fut un échec à sa sortie, n’a cessé d’irriguer l’imagination de générations entières de défricheurs. Bon Iver, quant à lui, pourrait gagner sur tous les tableaux. De maître. (magic)


L'attente et l'effervescence pour ce disque de Bon Iver était réelle, d'une part parce qu'il était impossible au songwriter de refaire le même disque que "For Emma, Forever Ago" (ce n'est ni le même contexte de rupture amoureuse, ni le même isolement), et d'autre part parce que ce disque avait mis en lumière un folk atmosphérique de toute beauté, aérien et pourtant évoluant au plus près des émotions. L'intermède Volcano Choir, assez raté, n'avait pas réussi à faire diminuer l'excitation que j'ai ressentie à l'annonce de la sortie d'un nouveau disque. Et pourtant, Justin Vernon a changé de cap. Pas un retournement intégral, mais un subtil coup de barre....A l'épure et au recroquevillement de "For Emma, Forever Ago", Bon Iver choisit de répondre en creusant un peu plus le sillon entamé avec l'EP "Blood Bank". C'est un disque qui s'ouvre, un disque qui a de l'ampleur. Le recueillement est là, mais il y a des désormais des accès de fièvre, de passion, de joie même. Et ça bouillonne même : le disque semble inépuisable de par sa richesse, ses audaces - en de courts enchantements ("Towers" et ses cordes qui surgissent), de longues plages à la sérénité envoûtante ("Holocene", "Michicant", "Calgary") ou une montée d'émotions sublime (la batterie et la trompette de "Perth", les cordes et le piano de "Wash." ). Mais derrière cette façade d'émotions, cette dimension humaine et vulnérable, on sent que Justin Vernon est en totale maîtrise de chacune des choses qu'il entreprend, n'hésitant pas à s'aventurer sur des chemins potentiellement foireux (l'usage de l'autotune, les claviers de "Beth/Rest" ont fini par me faire rendre les armes, malgré une connotation années 80 assez forte) mais arrivant toujours à retomber sur ses pattes. Le disque marche tellement bien dans son ensemble qu'il y a un côté miraculeux dans ce mélange de folk, de pop atmosphérique et surtout d'inspiration de tous les instants. Le résultat allie la beauté à l'exigence, et confirme le talent de Justin Vernon, qui voit au-dessus des nuages quand d'autres se contentent de regarder leurs pieds. (popnews)
Après la gifle infligée par “For Emma For Ever Ago”, un des plus beaux disques de la décennie passée, on était forcémment en droit d’attendre quelque chose de grand de la part de Bon Iver. Seulement, les choses ont beaucoup changé depuis son volontaire isolement au fin fond du Wisconsin où - malade et le coeur brisé, dans une cabane avec pour seuls compagnons une guitare, un micro, et quelques autres instruments - il avait enregistré des compositions d’une intensité rare, d’une déconcertante simplicité dans l’exécution. Quatre ans, c’est donc l’éternité qu’il lui aura fallu pour guérir de ses maux, et peu à peu retrouver une inspiration un temps envolée.Sa vie a changé, sa musique aussi. De sa solitude, Vernon a finalement opté pour l’accompagnement à outrance, en impliquant un nombre important de musiciens à l’enregistrement de ce “Bon Iver”, dont l’entame “Perth” annonce d’emblée la couleur avec cuivres, batterie, instruments à vent, et guitares saturées. Plus de doute alors, le bonhomme a définitivement quitté sa fôret pour le grand air de la ville: les arrangements rustiques du premier album se sont évaporés, ses silences aussi, au point de passer à d’impressionnantes orchestrations, à quelque chose de généralement plus complexe que le calme et la sérénité qui marquaient autrefois son oeuvre.Point de suite logique donc qui se serait certainement révélée trop facile pour quelqu’un de si ambitieux. Reste néanmoins une valeur sûre commune aux deux albums: la voix qui, à défaut d’être angélique ou des plus techniques, est toujours autant chargée d’émotion, qu’elle soit entourée d’un orchestre ou uniquement portée par le son boisé de la guitare acoustique. Illustration avec le touchant “Holocene” sur lequel Vernon fait flotter les mots avec une époustouflante simplicité. Seulement, autrefois seule aux commandes, Bon Iver va désormais jusqu’à lui faire cotoyer sur “Beth/Rest” un étonnant arpège de synthétiseur Bontempi comme chipé à Lionel Ritchie, ainsi qu’un de ces soli de saxo si chers aux années 80. Le genre d’initiative de composition qui ne manque pas de réveiller les critiques, d’abord rassurées par “Calgary” avant d’être totalement déroutées par cette nouvelle orientation. “Bon Iver” mérite pourtant bien plus qu’une écoute furtive et un avis hâtif: avec un peu de persévérance, l’oreille parvient finalement à admettre que Justin Vernon ne soit plus l’attachant homme des bois qu’il fût. Même si, elle aussi, aurait clairement préféré se voir offrir un juste milieu de ces deux premiers albums qui aurait sans doute réussi à préserver un peu plus l’émotion et l’intensité naturelle de Justin Vernon qui, on le sait, sont définitivement les deux jambes qui lui permettent d’avancer.(mowno)
Le premier album de Bon Iver, nom de groupe de Justin Vernon, se nommait "For Emma, Forever Ago" et avait été composé dans une cabane isolée du Wisconsin. Enregistré ensuite à grands renforts d’arrangements délicats de cuivres légers, il véhiculait un sentiment d’apesanteur. "Bon Iver" marquerait-il un effort vers une approche plus ancrée dans le sol ? On pourrait le penser en ne tenant compte que des titres de ce second opus. Noms de lieux, de périodes géologiques (Holocene) ce disque éponyme semble reprendre la tradition des «roads-songs» ou d’un carnet de voyage. La question qu’on est alors amené à se poser est : à quoi cet itinéraire sonique pourrait bien ressembler. Les compositions demeurent éthérées, sensation qui s’accentue avec la voix en falsetto de Vernon, et épouse à merveille, un peu comme celle de Ray Lamontagne, ce charme quelque peu désuet d’une nostalgie d’endroits qui défilent doucement au gré d’une écoute. Les teintes en sont bistres, un peu comme celles que l’on percevrait au travers d’une vitre embrumée. Si parcours il y a, il se fait paresseux, agrémenté de ci de là, par des cuivres un peu jazzy (Minnesota, WI) ou par une accélération en trompe l’oeil sur Towers. Alors que sur "For Emma, Forever Ago", l’émotion se faisait plus palpable et frisait parfois la colère, "Bon Iver" véhicule au contraire toute une gamme de sensations doucereuses et fantomatiques à travers le chant et d' arrangements mesurés et tranquilles. Il n’est, néanmoins, jamais question de tourisme ici, ou alors c’est celui qui a trait à une errance dans laquelle le but serait d’égrainer moments plutôt que lieux tant ceux-ci apparaissent comme prétextes à préhension d’une humeur et non enracinement dans une terre. On pourrait, à cet égard,  imaginer que «Bon Iver» illustrerait un film de Wenders tant il est vecteur d'impressionnisme et de lents panoramiques. Cinématographiquement il aurait été pourtant un accompagnement idéal à un film comme «Radio On», non pas tant par une tournure musicale quelconque mais par cette pellicule en noir et blanc qui servait de support au film et donnait ainsi substance à déracinement.Réponse à la question initiale est alors donnée: ce nouveau disque n’est pas réellement une rupture avec le premier dans la mesure où temps et espace se conjuguent. Il pourrait, par conséquent, s’intituler «Forever Ago, # 2» tout en confirmant que Bon Iver est en droit, également, de justifier la nature éponyme de son titre... (indiepoprock)
L’histoire mérite d’être racontée à nouveau : à l’hiver 2007, une pauvre fille répondant au nom d’Emma plaque le dénommé Justin Vernon. Sans le savoir, elle donne, par son geste fou, naissance à l’un des plus beaux albums des années 2000. Malheureux comme les pierres, le pauvre Vernon décide de quitter la ville (Chicago) et trouve refuge pendant de longs mois dans une cabane des bois du Wisconsin. Il en ressortira vidé, avec un disque plein de larmes, For Emma, Forever Ago, publié en 2008 sous le nom de Bon Iver. En quelques mois à peine, Justin devient la nouvelle idole des filles, le meilleur ami des garçons en difficulté avec ces mêmes filles. Il se retrouve ainsi dans le viseur de Kanye West, qui l’invite à enregistrer à ses côtés sur son dernier album (le rappeur a été alerté par Woods, un titre sorti sur un ep de transition intitulé Blood Bank, sur lequel Vernon faisait des merveilles à l’Auto-Tune, cet instrument qui vous fait la voix comme un Snorky). Trois ans plus tard, sa rupture derrière lui et la vie tout devant, Justin Vernon est de retour avec un deuxième album sobrement intitulé Bon Iver. “On m’a tellement parlé de cette rupture que je voulais cette fois arriver avec un disque qui n’aurait strictement aucune légende. Ce deuxième album, c’est la musique de Bon Iver et rien d’autre. Je ne peux pas me faire plaquer tous les quatre ans non plus”, plaisante-t-il allégrement. C’est à Eau Claire, dans le Wisconsin encore, où il vit désormais, que Vernon a enregistré les dix chansons qui composent Bon Iver. Presque toutes portent le nom d’un endroit précis et racontent, une fois assemblées, les mois qui ont suivi For Emma. “J’ai conçu ce disque comme un carnet, comme une succession de petites histoires impressionnistes. Je voulais qu’il ait un aspect moins dramatique que le précédent.” Et c’est en effet une lumière beaucoup moins crue qui éclaire Bon Iver : si l’écriture est toujours aussi précise, les mélodies pareillement limpides et la voix de Vernon peut-être encore plus planante, c’est une approche de production nouvelle qui frappe dès les premières écoutes. Là où For Emma interpellait par son dénuement, Bon Iver intrigue lui plutôt par sa richesse, sa luxuriance et sa complexité. Alors qu’on l’avait découvert plus proches des terres nues de Will Oldham, Justin Vernon se réinvente ici quelque part entre les expérimentations de Gastr Del Sol et les envolées vocales de Fleet Foxes, avec en fond une certaine fascination eighties que le compositeur assume volontiers. Même lorsqu’on lui parle de Phil Collins : écoutez bien le premier single, Calgary, ou encore le derniermorceau du disque, Beth/Rest, fondamentalement synthétique et bourré de reverb comme chez le vieux chauve anglais. “Je n’ai rien voulu m’interdire pour ce disque, je le voulais beaucoup plus ouvert à l’aventure que mon précédent. J’ai grandi dans les années 80 et ça m’a naturellement influencé, c’est normal que ça remonte à la surface. De manière générale, le monde de la musique est trop fermé aujourd’hui. Quand j’ai accepté de travailler avec Kanye West, beaucoup de gens issus du folk ont trouvé ça étrange, alors que pour moi c’était totalement naturel. J’écoute beaucoup de hip-hop, même si ça ne s’entend pas toujours dans mes chansons.” Pour l’enregistrement de Bon Iver, Vernon s’est entouré, en plus de ses acolytes traditionnels Mike Noyce et Sean Carey, d’une section de cordes, mais aussi de musiciens de studio tels que Greg Leisz (roi de la pedal steel repéré chez Joni Mitchell et fasciné par les Flying Burrito Brothers) ou le saxophoniste officiel d’Arcade Fire, Colin Stetson (chapeau). L’ensemble donne une sorte de country polymorphe et atmosphérique qui fait paradoxalement de ce déjà fameux Bon Iver un excellent disque compagnon de l’été à venir, et qui propulse encore un peu plus Vernon dans le peloton de tête des songwriters les plus étourdissants du moment. L’histoire de Bon Iver, finalement, ne fait que commencer. (inrocks)
Vocalises aériennes, harmonies minérales, folk-rock à l'état sauvage... Tels furent les mots qui vinrent à l'esprit en découvrant, il y a quatre ans, For Emma, forever ago, album sorti de nulle part signé d'un baladin solitaire, aussi barbu que mélancolique, au nom à coucher dehors : Bon Iver, à prononcer à la française (« bon hiver »). L'Américain Justin Vernon - sa véritable identité - aurait difficilement pu trouver meilleur sobriquet pour se présenter et qualifier sa musique. Avec son chant évaporé mais possédé, plainte de douleur venue de l'intérieur et comme suspendue en apesanteur, Vernon, ­replié sur lui-même dans une cabane en bois isolée du Wisconsin, exorcisait une lourde peine de coeur. Le disque, qui démarrait par l'extraordinaire Flume (repris depuis par Peter Gabriel), n'avait que le défaut de communiquer un inconfortable sentiment d'isolement. En communion avec la détresse de Bon Iver, on finissait par se sentir soi-même confiné dans un refuge sans issue et enneigé. L'histoire aurait pu s'arrêter là. Un disque ovni, mais à chérir en cas de chagrin d'amour ou de coup de blues. Sauf que Bon Iver et son timbre spectral n'ont cessé de nous hanter. Vernon, on l'a découvert, n'a rien d'un loup solitaire. Au contraire. Sa voix à la troublante présence s'est mise à constamment apparaître, à l'instar de celle d'Antony, sur les disques des autres. Un duo envoûtant avec St. Vincent sur la BO de Twilight, une participation au superbe High Violet de The National, un rôle majeur dans le projet Gayngs ou le très expérimental Volcano Choir, et même, plus surprenant encore, des apparitions persistantes au côté de Kanye West ! Impossible ou presque d'échapper aux délicates harmonies de Justin Vernon, dont on se demandait, perplexe, de quoi pourrait être fait son deuxième album. Il suffisait d'avoir assisté à l'un des concerts donnés dans la foulée de la sortie de For Emma, forever ago. Bon Iver s'y métamorphosait en véritable groupe, au son d'une country musclée du troisième type, rythmée par deux batteurs. Sans se banaliser, les chansons gagnaient en ampleur, en intensité. Ce qui ne signifie pas que le sobrement intitulé Bon Iver se présente aujourd'hui comme un disque d'americana de plus, entre Fleet Foxes et Bonnie Prince Billy.L'album, avec ses psalmodies aussi énigmatiques qu'envoûtantes, possède autant de charme et de mystère que son prédécesseur. Plus encore. Chaque titre, portant le nom d'une ville existante ou non, ce somptueux édifice d'arrangements imprévisibles, de vocalises obsédantes et d'atmosphère, est une ode à l'évasion. Après avoir bâti ses frêles mélopées sur ses mots blessés, Vernon a construit ses nouvelles pièces à partir de textures et de recherches sonores. Le musicien qui, avec humour, a confié qu'il ne possédait pas « cette fameuse guitare qui livrerait des chansons toutes faites », a tiré des sons d'un clavier ou d'une six-cordes jusqu'à ce qu'une mélodie jaillisse enfin. Comme la redécouverte de bribes de chansons perdues, enfouies dans son esprit. Au chant toujours minéral de Vernon se joignent cordes ou cuivres aussi enjoués que fantomatiques, percussions puissamment ­haletantes, choeurs venus d'ailleurs. Surtout, l'ensemble varie les climats, passant de la torpeur ouatée à de subites poussées de fièvre, version ­musicale des rêves les plus enivrants. Bon Iver aurait-il signé là la plus improbable bande-son de l'été ? (HC)
bisca
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le 27 févr. 2022

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