Une approche un peu plus unidimenssionnelle de la pop, Tame Impala nous avait habitué à changer de rythme, à groover, à être très organique mais cet album passe un peu plus inaperçu, un peu plus pop électronique basic shit, ça n'est pas mauvais mais oubliable. Un ou deux titres, surtout au début de l'album, me font penser à un hommage aux anciens projets, comme s'il voulait accompagner la personne qui écoute vers une transition musicale pour la suite (Loser, avec sa production très lancinante et la voix de Kevin doublée voire triplée un peu tripante me fait penser aux deux premiers albums du bonhomme par exemple).
Kevin se penche un peu plus sur cet aspect électronique, un peu plus disc-jockey-esque de sa musique, ce qui la rend, au mieux, passable, car d'autres sont plus efficaces dans ce domaine (ethereal connection) , au pire, infâme (Piece of Heaven, End of summer, See you on monday ou encore, probablement celle que je hais le plus, Oblivion, qui est très difficile à écouter, il ne chante pas dans les temps, on dirait une musique de selection de stage d'un mauvais jeu de combat, c'est plutôt agaçant).
Il faut saluer la prise de risque, je préfère ça, à un artiste qui fait tout le temps la même chose dans sa discographie mais cette prise de risque passe un peu plus vers quelque chose de... non maîtrisé ? L'artiste est très fort pour faire de la musique progressive et parfois, dans cet album, (je dis bien parfois...) cette progressivité sauve la musique d'une profonde déchéance et la rend écoutable mais la surcouche dj-set 2010 summer édition rend le tout "meh" (Not my world, Obsolète sont très symptomatiques de cette idée)
Cet album est le gouvernement Lecornu I, oubliable.