Epitaph
7.9
Epitaph

Album de Necrophagist (2004)

Cette chronique se divisera en deux parties. Une première (assez courte) sera destinée aux personnes ne connaissant ni le groupe, ni le genre et qui ne seraient pas familiers avec la musique rock metal et ses dérivés les plus obscurs.
Une seconde partie sera logiquement destinée aux personnes ayant quelques connaissances dans le domaine (bien que cela ne soit en rien obligatoire) et qui seraient suffisamment curieuses pour en savoir davantage.
Pour celles et ceux qui connaissent déjà le groupe et l’album, faites-vous votre propre avis et arrêter d’attendre béatement que tout vous tombe dans le bec ! Non, mais !
Nous pouvons reprendre. Pour les personnes non-initiées aux us et coutumes des sombres recoins de la musique metal, allez dans un premier temps écouter une chanson de cet album. Ensuite (et seulement ensuite), allez à la fenêtre respirer un grand bol d’air, je pense que vous en aurez besoin. Vous pouvez, désormais reprendre (ou non) l’écoute du dit-album. Si tel et le cas, essayez de différencier chaque instrument, de les séparer dans votre tête, même le chant (oui, c’est un instrument). Si vous entendez autre chose que Graaaaaaaahhhh Wruuuuuuuuuuuuhhhhhiiiiii Gruuuuuh ! Bravo ! vous pouvez donc passez à la partie deux. Sinon, reprenez l’écoute jusqu’à ce que vous en tiriez quelque chose. (Faites bien ce que vous voulez après tout, je ne suis pas votre père !)

Bien, passons aux choses sérieuses. C’est le 28 novembre 1975, dans la ville de Karlsruhe, en Allemagne que naquit Muhammed Suiçmez. Il grandit et veut faire de la guitare, mais le papa ne l’entend pas de cette oreille et ira même jusqu’à casser sa guitare pour qu’il arrête (du moins, c’est ce que l’on raconte). En 1999 il sort son premier album « Onset of Putrefaction » où il joue la quasi-totalité des instruments. (Je ne réécrirai pas l'histoire).
C’est en 2004 que Necrophagist sort Epitaph. Sachez d’abord, que cet album est un pur chef-d’œuvre de 32 minutes et 56 secondes. Un bijou de trouvaille, de technicité, de mélodie et de brutalité. Mais il n’est pas abordable à tout-venant pour autant. On a tout de même affaire à du death metal d’une violence rare, malgré ses touches aériennes qui nous font respirer. Ses influences néo-classique permettent des envolées macabres.
Chaque fois que j’écoute cet album une image bien précise se dessine dans ma tête. Une crypte en feu où les morts se réveillent et marchent dans les flammes. (Peut-être que j’en ferais une illustration un jour). Du rouge, du jaune, de l’orange, du brun, du noir.
Comment ne pas se rendre compte de talent de Muhammed Suiçmez dès les premières secondes de « Stabwound » qui éclate la tête à coup de couteau (jeu de mot). On nous donne un aperçu de tout ce qu’on trouvera dans la suite de l’album. Mais ça reste parfaitement bien dosé.
« The Stillborn One » reprend du Beethoven. On ralentit le tempo et on nous enfonce dans la boue.
« Igniminous And Pale » alterne tout le temps entre vitesse ultra rapide et tempo chaloupé, lancinant. Comme si on entrer dans les couloirs d’un esprit torturé et qu’à chaque intersection on serait pris d’une crise de panique.
« Diminished To B » est l’une des rares chansons à avoir ce coté froid, voire glaciale (surtout avec le solo). Je ne me l’explique pas.
« Epitaph » est assez classique mais bien bourrin. Elle permet de mettre en avant la chanson suivante.
« Only Ash Remains » et son intro à la basse, furieuse. Une grosse pièce dans l’album. L’outro est la reprise de « la danse du chevalier » Roméo et Juliette, Suite No.2 de Prokofiev (rien que ça).
« Seven » La pièce maitresse à mon sens. Tout y passe, Brutalité, rapidité, mélodie, technicité. Sweeping, Taping, …etc. Le riff principale et jouissif au possible.
« Symbiotic In Theory » est l’une des rares chansons que Muhammed Suiçmez n’a pas composées seul, mais avec l’autre guitariste Christian Münzner. La basse y est délicieusement profonde.

Vous l’aurez compris ce disque est exceptionnel. Malgré des paroles assez classiques, il faut bien l’avouer, mais de toute façon, on ne comprend rien quand il hurle, gné gné, bla bla bla ! Reprenez donc la chronique à la partie une. (Faites bien ce que vous voulez après tout !)

Pelagornis
10
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le 29 déc. 2022

Critique lue 141 fois

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Pelagornis

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