Votre attention s’il vous plaît. Bienvenue à bord de la navette en direction de Sirius C. Nous allons revoir ensemble les procédures d’embarquement. Dès l’ouverture des portes automatiques, veuillez prendre l’accès à la cabine. Avancez dans votre couloir et occupez tous les sièges disponibles. Pour des raisons de sécurité, il est fortement conseillé à tous les passagers de garder leurs ceintures attachées pendant la durée du vol. Vos bagages à main doivent être placés sous votre siège. Veuillez ne pas fumer à bord, n'utiliser aucun appareil photo. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à consulter un membre de l’équipage.
Nous ferons escale à :
- Ocean Planet : Vous entendrez le chant des baleines en ouverture, avant qu’un riff massif ne prenne le relais, saturé d’harmoniques sifflées. Une accélération à mi-parcours fera basculer le morceau vers la tempête : la fureur gronde, presque bruitiste.
- Backbone : Accrochez-vous : le tempo s’emballe, alternant entre binaire et ternaire. Une déferlante de puissance brute. Excellente destination.
- From The Sky : Le ternaire règne ici en maître. Riff monumental, batterie colossale. Le morceau s’apaise un instant dans un pont suspendu… avant la déflagration cosmique finale.
- Unicorn (instrumental) : Nouvelle apparition des baleines, dans une accalmie cristalline. Un instant pour souffler, boire un peu d’eau et contempler l’horizon.
- Where Dragons Dwell : Petite perle majestueuse : riff long, mélodique, lourd comme la pierre. La seconde moitié, presque atteint des sommets d’intensité. I saw… I saw monsters!
- The Heaviest Matter of the Universe : Un titre prophétique. Puissance sans équivalent. Le riff pèse une tonne, la batterie est furieuse : certains sentiront leurs organes remonter, d’autres s’écraser sous la gravité. Un final monumental.
- Flying Whales : Pause en vol stationnaire. Nous nous arrêterons pour admirer le vol des baleines une dernière fois. Leur chant précède un riff cyclique, hypnotique, bientôt brisé par des syncopes régulières. Le riff se répète, s’effrite, tangue ; la batterie invente des trajectoires imprévisibles. Chef-d’œuvre absolu du voyage.
- Into the Wilderness : Cap vers les contrées sauvages. Le message est scandé : “Living respectful, lower your axe and learn from the trees.” La deuxième moitié s’étire, répétée plus de trois minutes comme une incantation.
- World to Come : Trip hallucinatoire, passage obligé pour comprendre le sens du voyage. Destination plus faible, peut-être, mais essentielle.
- From Mars : Moment suspendu, chant clair, introspection. Le réveil avant la dernière ascension.
- To Sirius : L’approche finale. Riff étrange, presque atmosphérique, qui raconte plus qu’il ne démontre. Cela ne se fera pas dans la simplicité. De la grande composition, s’il en est !
- Global Warming : Notre terminus. Un riff tout en tapping qui sera répété encore et encore jusqu’à s’incruster dans la peau. Un chant clair qui s’énerve au fur et à mesure de la chanson. Un seconde moitié où le riff principal sera répété à l’infini, permettant à une basse psychédélique de rentrer et à la batterie de finir le tout. Tout repose sur une phrase répétée comme un mantra, “We will see our children growing!”
Notre voyage durera 1 heure et 6 minutes. Nous allons décoller dans quelques instants. Merci, et bon voyage.