Et tout commença avec un putain de riff de guitare, T'as à peine mis la galette dans le lecteur de disque, Jimmy Page empoigne guitare et te balance un riff dévastateur, ça te donne des frissons et tu peux te dire qu'une seule chose : "Bon, okey, c'est mort, l'album va être une jouissance auditive sans nom et je vais tellement me pisser dessus que je vais retirer ce qui me sert de pantalon tout de suite, on gagnera du temps". Qu'il est bon de retrouver ce bon vieux Zeppelin qui a gardé la même formule, une batterie en mode "si je tape plus fort, la grosse caisse décède", heureusement, John Bonham est un dieu des Drums, Jimmy Page ? Présent ? Bien sûr bordel, suffit d'attendre gentiment la troisième minute de Whole Lotta Love pour comprendre qu'il est là, fidèle à son poste, prêt à faire pleurer une guitare de douleur pour notre plus grand plaisir auditif (sado maso sur les bords ou quoi ?)

Robert Plant, ce bon vieux Robert, est toujours là et autant dire que rien que pour la piste d'intro', il est bien décidé à montrer que Led Zeppelin, c'est la cour des grands et puis c'est tout putain ! Et ils y réussissent ces enfoirés de PDs d'English, ils prennent aux tripes là où on les attend mais c'est tellement bon qu'on ne peut le critiquer.

Heartbreaker, deuxième point d'orgue de cet album. Je pense qu'avec Whole Lotta Love, ces deux titres représentent le son Led Zeppelin à son apogée. Là encore Page dégaine sa guitare, balance un riff à la face du monde et tout le monde peut aller se coucher et se dire "bordel, j'suis quand même une merde par rapport à cet enfoiré qui vient de pondre seulement un malheureux riff".

What Is And What Should Never Be est une demi-ballade sur-re-vitaminée par les élancées de guitare de Jimmy Page, ça a du mal à décoller mais la production est là, Robert Plant nous envoie direction stratosphère avec sa voix puissante, ensorcellante.

Lemon Song ? Ils se sont pas foulés pour le riff ? certes, là je parle encore de riff mais c'est ce qui fait la puissance Led Zeppelin, c'est ce qui lui donne toute sa saveur, ou, du moins, le fait que j'ai envie, ou non, de les écouter. Par chance pour ses bouseux, je les aime trop pour leur tourner le dos.

Bring It On Home, tu la sens mon harmonica ? (dédicace Jeuxvideo.com), tu la sens cette harmonica, elle rôde, elle annonce la tempête, la basse est calme, elle sent le coup venir mais elle reste sur ses bases, elle cherche d'où le cyclone va émerger, l'harmonica continue de narguer Plant, où aller ? Où fuir avant l'explosion ? Trop tard, ce cyclone a un nom, Jimmy Page et il va t'en faire baver pendant plus de 2 minutes, et crois-moi, avec Led Zeppelin, 2 minutes c'est long.

J'pourrais parler aussi de Ramble On, Moby Dick mais sérieusement, qui n'a pas écouté cet album ? Qui n'a pas écouté un seul de ces morceaux à la radio ? Si vous avez écouter Heartbreaker ou Whole Lotta Love, vous avez les deux meilleures raisons du monde pour vous lancer à corps (et surtout âme) perdue dans l'écoute de cet album définitivement intemporel mais surtout, définitivement classique.
LesterBangs
9
Écrit par

Créée

le 4 févr. 2014

Modifiée

le 4 févr. 2014

Critique lue 1.4K fois

15 j'aime

LesterBangs

Écrit par

Critique lue 1.4K fois

15

D'autres avis sur Led Zeppelin II

Led Zeppelin II
EricDebarnot
10

Surhumain, sidérant et céleste !

Le Blues n'a jamais été vraiment ma tasse de thé, et le lourd Zeppelin qui décolla cette année-là enchantait trop les cours des lycées pour que je ne lui préfére pas la transe blanche et immobile du...

le 23 janv. 2015

16 j'aime

1

Led Zeppelin II
LesterBangs
9

ça cogne, ça gueule, ça joue....FORT

Et tout commença avec un putain de riff de guitare, T'as à peine mis la galette dans le lecteur de disque, Jimmy Page empoigne guitare et te balance un riff dévastateur, ça te donne des frissons et...

le 4 févr. 2014

15 j'aime

Led Zeppelin II
Joseph_Étienne
9

Led Zeppelin II , et le hard-blues fut !

Dès le premier morceau on se doute quelque chose va arriver , que quelque chose est en train de se passer ! Led Zeppelin II c’est , pour faire court , du rock bien brutal comme il faut , des...

le 20 déc. 2014

11 j'aime

2

Du même critique

Non mais t'as vu c'que t'écoutes
LesterBangs
9

Il est temps de rendre à césar, ce qui est à césar tiens !

Bon bon, les trois dernières critiques publiées sur cette joyeuse émission m'ont fait énormément rire et j'ai envie de défendre un peu le travail de Links. Non, je suis pas un groupie de Links,...

le 4 août 2014

28 j'aime

Surrealistic Pillow
LesterBangs
9

Délire parano-dépressif, pseudo-écriture fantasque. Connard inintéressant.

Il est 2h06, j'viens de rentrer chez moi, j'suis trempé de la tête aux pieds, j'ai l'oeil fatigué, il décrit mon état physique déplorable, je rote les derniers relans de Vodka-Schweppes ingurgités il...

le 8 févr. 2014

25 j'aime

7

Hotel California
LesterBangs
7

Il court vite et bien le cheval ! Puis il se casse la gueule ce con.

Au début, j'me suis dis, faisons un jeu, parlons de cet album sans prononcer une seule fois le nom de la track phare de l'album, servie, resservie, avalée et dégueulée à toutes les sauces, toutes ses...

le 7 févr. 2014

25 j'aime

4