Ce concert capturé au Massey Hall de Toronto, en 1971, est une véritable fenêtre sur l’intimité brute d’un musicien à fleur de peau. Armé de sa guitare acoustique et parfois seul face à son piano, Neil Young partage ses chansons comme on livrerait un journal intime — sur scène, sans artifice, avec des riffs qui tremblent et des mots qui percent.
L’enregistrement est minimaliste, souvent entrecoupé de rires, de couacs, de morceaux bousculés par l’émotion — ce qui le rend profondément vivant. Des titres comme Heart of Gold, Old Man ou The Needle and the Damage Done se baladent dans la salle comme des murmures d’anecdotes, pas des hymnes calculés. C’est dans la fragilité même que réside la beauté.
Ce que j’ai ressenti ? Une proximité rare. Il y a des failles dans la voix, des hésitations dans le phrasé, des respirations qui racontent tout autant que la note. On perçoit le cœur humain derrière la légende. Le public est là, présent mais discret, comme pour ne pas déranger le récit.
💬 En résumé
Un enregistrement live discret et poignant : sans grandes fioritures, mais chargé de vérité. La musique respire, les silences aussi, et l’on sort de l’écoute avec ce sentiment de ne pas avoir seulement entendu l’artiste… mais conversé avec lui.
🎙️ Neil Young à nu, simplement — et c’est déjà tout un monument.