Inutile d'étaler des tartines de superlatifs pour décrire Mezzanine. Le monde sait déjà le génie de cet album, et comment Massive Attaque a définitivement clos le débat du trip hop avec ce monument.
Vingt années ont passé depuis la sortie de cette merveille. J'avais quatorze ans et j'ai forcément écouté pas mal de choses depuis. Avec le temps m'est venu un goût prononcé pour les musiques énervées (thrash, death, IDM, breakcore, noise, garage...), mais si on ne me laissait emporter qu'un seul album sur une île déserte, ce serait probablement Mezzanine. Et ce n'est pas tant pour ses tubes presque gâchés par les années de sur-diffusion télévisuelle intensive que pour ses chefs-d'œuvre plus confidentiels : Risingson, Inertia Creeps, Black Milk, Mezzanine, Group Four et autres trips puissants et mélancoliques qui me foutent encore la pilosité en orbite après vingt ans d'écoute intensive.
Mezzanine est l'album pour s'endormir, l'album pour se réveiller, l'album pour un road trip, l'album pour faire l'amour, l'album pour un début d'apéro crépusculaire ou une fin de soirée embrumée, l'album pour pleurer quand c'est nécessaire, l'album pour écrire, l'album pour lire... L'album.