Le trip vraiment envoûtant !

Un album conséquent, récupéré par l'intermédiaire de Laughing Stock, conséquent car il totalise 1h30 de musique !

Du minimalisme, mais pas le même travail que dans les œuvres de Reich, lui est dans le phasing alors que Terry Riley est dans la répétitivité, peut être plus facile d'accès pour les personnes qui ne connaissent pas le minimal.

Premier constat du premier titre, il y a un truc qui m'énerve au plus haut point quand j'écoute de la musique, je n'aime pas mais alors du tout entendre les "dépôts", les espèces de fioritures un peu bouillit des sons derrière le mixage et malheureusement sur tout le long du titre ça y est, celà me rappelle quand j'avais mon vieux MP3 des années 2000 avec lequel j'avais des titres mal encodé, plus récemment on retrouve ce genre de son sur Youtube quand on met une vidéo en mode 144P, c'est sale et moche... Là ça s'explique par le fait que c'est un enregistrement Live des années 70.

Les moments de solos, même si techniquement c'est juste un solo du début à la fin, sont vraiment très intéressants, bien techniques mais sans oublier la mélodie. Il y a un gros côté Progressif dans la démarche, certains passages me font presque penser au groupe Iron Butterfly.

Si Reich c'est une prise de champis, ici on est plus sûr du cannabis, moins de concentré, beaucoup plus planant, j'imagine l'état du public pendant le concert une espèce de trance collective !

Mais quelle hérésie !! Faire un fade out pour enchaîner sur le deuxième titre qui fait un fade in !!! Ça je ne peux le pardonner, déjà que c'est mal enregistré/mixé/uploader alors là c'est impardonnable ! Pour ces raisons le titre ne prendra que 8/10

Donc le deuxième titre prend la suite directe du premier, comme pour "Music For 18 Musicians" j'aurais préféré une version sans coupe, peut être "moins" digeste mais plus cohérente pour l'œuvre et surtout plus respectueuse, encore en plus avec une qualité d'enregistrement si mauvaise, car sur ce deuxième titre c'est encore plus flagrant, après c'est possible que ça est été enregistré sur des mauvaises bandes ou que la version streamer sois une retranscription d'un vinyle mal entretenu, c'est vraiment l'effet que ça rend.

Encore une fois, assez hypnotique mais pas recentrant, c'est assez fatiguant, pas dans un mauvais terme, comme préparant au coucher après une séance de relaxation.

Morceau beaucoup plus répétitif que son prédécesseur, mais il n'oublie pas quelques petites envolées bien planantes.

Je me rends compte que je n'ai pas encore parlé de l'instrument utilisé ici, puisque j'ai dit que l'album est un immense solo, on est ici sur de l'orgue électrique, je ne me lancerai pas dans une description plus complète puisque je n'y connais pas vraiment grand chose, je laisserai ceux qui sont plus connaisseur en parler, en revanche j'aimerais écouté cet instrument plus souvent, c'est beau, technique et foutrement classe! 9/10

J'entame la seconde expérience partie une, on s'en ici le côté improvisations et plus répétitif, moins dans le démonstratif, j'aime un peu moins, alors c'est pas une critique la note n'en sera pas impacter, ça reste vraiment très beau. Ça à l'air mieux enregistré, sans doute pas la même date concert ou avec de meilleurs équipements. Cependant toujours un fade out décevant. 8/10

Ultime partie, je trouve que l'on entend quelques maladresse dû sans doute à l'improvisation, sans être désagréable pour autant, comme quand on regarde un concert de rock, je pense notamment au Live Berlin de Barclay James Harvest où on peut y entendre quelques fautes mais ça ne rend l'instant que plus vivant, d'ailleurs à choisir je préfère réécouter les versions live de ces titres plutôt que les versions studios plus studieuses et donc moins vivante. 9/10

Le dernier titre se fini et je suis là en mode "déjà !?" Et oui ça fait bien 1h30 que je suis sûr mon canap avec mon chat sur les genoux à écouter cette œuvre, mais je n'ai pas la sensation d'avoir été inactif si longtemps !

Sur ces deux derniers titres l'enregistrement est un peu de meilleures qualités, comme si ce n'était pas le même jour ni le même endroit.

Par contre dire que c'est un album de musique répétitive c'est un peu exagéré, oui il y a des parties plus répétitives mais la plupart du temps ce sont plutôt des titres extrêmement plus mélodique, c'est répétitif dans le fond car il y a des nappes répétitives mais par dessus vient s'y rajouter des mélodies qui elles font tout le grains de sel qui rend la chose vraiment trippante.

D'ailleurs j'y entend un peu de baroque dans certains endroits, alors peut être est-ce dû a l'utilisation d'un orgue qui puisse me faire rappeler Bach mais je pense qu'il y a vraiment dans la construction quelque chose de similaire.

J'ai vraiment eu l'impression d'avoir un solo de Doug Ingle du groupe Iron Butterfly dans In A Gadda Da Vida par exemple mais sur 1h30, franchement une superbe expérience, plus facile que du Reich, mais suffisamment spécial tout de même.

C'est un des rares disques où j'aurais pu mettre 10/10, malheureusement pour la qualité d'enregistrement assez médiocre j'ai décidé de retirer par exemple pour le premier titre un point pour le fade out et un autre pour la qualité mauvaise, en respectant ce barème j'arrive à un résultat vraiment excellent car il n'y a, musicalement, rien à jeter, tout est excellent, planant, hypnotique.

En bref, une musique qui prend au tripes, qui donne à la fois envie de bouger dans tout les sens et en même temps de ce poser et ne pas bouger pour profiter de chaque son, un expérience à part entière, beaucoup plus facile à réécouter que d'autres albums de minimaliste que j'ai pu découvrir avant, je vais écouter d'autres projets que Terry Riley a pu faire car c'est vraiment très intéressant, bon écoute et Live Long And Prosper 🖖.