Pour moi, Franz Ferdinand n'est ni plus ni moins que l'un des trois groupes les plus importants de la première décennie du vingt-et-unième siècle : c'est donc avec un enthousiasme démesuré, mais aussi avec beaucoup de crainte que j'attendais ce quatrième album, succédant après un long silence au monstrueux "Tonight", disque impérial et impérieux pas toujours bien reçu pourtant par la critique. Et voilà que "Right Thoughts,...", après un démarrage puissant en trois titres presque parfaits, nous perd peu à peu, faute à des compositions du niveau des trois premiers albums, et aussi par manque de cohérence stylistique, l'album ayant tendance à partir un peu dans tous les sens, entre le dance floor, la pop atmosphérique et le rock un peu dark. Panne - relative - d'inspiration (puisqu'on est pour la première fois en peine d'identifier un hit irrésistible dans un album de FF) et confusion des genres, chez un groupe qui, du coup, perd son statut de "essentiel", tout cela pourrait être triste, si... cette musique ne continuait pas à déverser sur nous une énergie joyeuse irrésistible, qui, au final, compense, et même largement, les nouvelles faiblesses de Franz Ferdinand. Grâce certes à une production d'une lisibilité et d'une intelligence stupéfiante - en faire moins pour en donner plus, c'est l'éternelle élégance de la solution "ligne claire" appliquée ici au Rock -, mais aussi grâce à la générosité charmante de musiciens qui se ne se sont visiblement donnés qu'une seule mission : rendre leurs auditeurs HEUREUX ! Ne serait-ce que pour cela, il ne faut pas se priver de "Right Thoughts, Right Words, Right Action" ! [Critique écrite en 2016]

Créée

le 23 sept. 2013

Critique lue 476 fois

3 j'aime

4 commentaires

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 476 fois

3
4

D'autres avis sur Right Thoughts, Right Words, Right Action

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

204 j'aime

150

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

190 j'aime

104

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

184 j'aime

25