Il nous manquera...
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Tandis que Mattéo se dore la pilule sur les plages de France, profitant de ses congés payés, Blacksad, qui nous revient en grande forme, parcourt l'Amérique dans un road-movie à mille lieux des précédentes aventures du chat. Trois ans après "L'enfer, le silence", Canales et Guardino nous offre un album coloré et rafraîchissant.
Scénario : Profitant de son éloignement vis-à-vis de son métier de détective, Blacksad parcourt l'Amérique du côté du Texas et du Nouveau-Mexique, à la recherche d'un jeune lion écrivain en pleine remise en question, Chad. Cela le mènera à rencontrer des bikers, une troupe de cirque, un vieil ennemi, et même à rendre visite à sa famille. Une multitude de rebondissements, des nouveaux personnages, quelques meurtres, les "vacances" de Blacksad ne sont pas de tout repos. Mais il s'en sortira sans se salir les mains, ce qui prouve encore une fois le ton résolument plus optimiste, renforcé d'ailleurs par une ambiance qui retranscrit parfaitement l'état d'esprit de l'époque.
Dessin : Si le scénario et les personnages de Blacksad sont bien réussis, la série ne serait pas aussi connue sans le talent monstrueux de Guardino. Ses planches sont tout bonnement sublime, on a même l'impression que l'auteur s'améliore avec les années, alors que sa maîtrise ne date pas d'hier. Ses personnages sont vraiment expressifs, l'auteur étant un ancien des studios Disney (on lui doit notamment l'animation du personnage d'Hadès, dans Hercule). Ses décors, haut en couleur, alors que les précédents albums étaient plutôt "sépia", sont parfois même teintés d'une certaine poésie. Guardino est certainement un des dessinateurs les plus talentueux de sa génération. On pourrait pester contre l'irrégularité de parution de chaque album, en sachant qu'il s'est passé cinq ans entre le troisième et le quatrième album, et trois ans entre le quatrième et celui-ci, mais Guardino dessine aussi une série jeunesse, "Sorcellerie", et on comprend qu'il ai envie de changer d'air de temps en temps.
Pour : J'en parlais plus haut, Canales aborde chaque album de Blacksad d'un angle totalement différent, surtout pour celui-là. La série est donc constamment renouvelée, ce qui n'est pas le cas de la plupart des autres séries de BD actuelles. On en redemande.
Contre : Un ultime rebondissement entraîne la mort d'un des personnages, alors que ce n'était pas essentiel pour le récit. Du coup, la fin est un peu précipitée, en demi-teinte. Mais n'enlève en rien le plaisir qu'on prend à parcourir les pages.
Pour conclure : Un univers riche, des personnages attachants, des dessins somptueux, un perpétuel désir de diversifier ses décors et ses thématiques, la série Blacksad pourrait devenir un phénomène mondial si l'Amérique, le décor principal des albums, s'y intéressait. L'année dernière, le tome 4 de Blacksad a obtenu l’Eisner Award du meilleur album étranger. C'est un (très) bon début.
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Créée
le 27 sept. 2014
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