Suite des aventures de John Blacksad, Amarillo reprend là où le dernier épisode s'arrêtait : en Louisiane, et le fameux chat noir décide de retourner à New-York par ses propres moyens. Bon prétexte pour un road-trip savoureux et chatoyant parmi les bourgades du Sud des États-Unis.
On retrouve tout ce qui a fait la force de la série : des dessins à tomber, des expressions faciales géniales, un humour tranchant et des sombres histoires de meurtre à élucider, avec leur lot de fausses pistes et embrouilles en tous genres. Mais aussi, hélas, ses faiblesses les plus regrettables : personnages à peine développés, intrigue trop ambitieuse par rapport à son format et des péripéties parfois trop abracadabrantesques, à la frontière du James Bond.
Reste néanmoins de bonnes punchlines du fameux détective, toujours aussi imbuvable que bon samaritain, un travail sur l'ambiance fantastique (ces couleurs tout de même !) et le personnage de Chad qui se révèle plutôt intéressant et touchant, sorte de poète maudit échappant parfaitement au manichéisme.
En gros, une aventure dense, plaisante à parcourir, mais un scénario pas vraiment à la hauteur et toujours cette impression que les auteurs se sont restreints dans leurs idées à cause du nombre de pages. Pas la meilleure aventure de John, mais un récit efficace.
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