Si l'histoire est bourrée de facilités, Fournier parvient à cacher ces défauts sous le bouclier de l'humour. En effet, le récit est truffé de gags, certains moins bons c'est vrai, de quoi rendre la lecture très agréable. Notons aussi que le lieu d'action principale est assez sympathique et bien exploité. La fin est un peu abrupte, une fois de plus, et le gag final est incohérent (quand Kata aurait-il pu prendre ces bonbons puisqu'il dormait comme les autres et qu'il a été kidnappé).


Graphiquement, Fournier fournit un très bel effort à lui tout seul, une fois de plus. Sans doute suite aux conseils de maître Franquin, il décide de se concentrer sur ses personnages, son univers plutôt que de recourir à celui que Franquin lui a légué. On ressent un véritable effort pour offrir des cadrages intéressants sans parasiter l'intrigue ni décontenancer le jeune lecteur de Spirou habitué à un classicisme des plus rigoureux. J'aime beaucoup la façon dont il a représenté le lieu et les voitures. Fournier, que l'on surnomme le poète, justifie enfin ici son appellation grâce à une ambiance parfois glauque. On pourra tout de même reprocher un découpage parfois encore maladroit ce qui dessert certains gags qui auraient pu être drôles.

Bref, ce 22ème tome de la série, 3ème de Fournier, est un bel ouvrage qui marque une nette amélioration de ce jeune auteur.
Fatpooper
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le 29 sept. 2013

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