Thorgal coule vers l'insignifiance

Nouveau scénariste depuis 3 albums et tout nouveau dessinateur, Gille Vignaux, dont le style nous ramène à De Vita qui a créé les 5 albums sur 7 du cycle "Kriss de Valnor" et qui nous repose du prolifique et mécanique Surzhenko qui se tape en plus"la jeunesse" du héros et la série (terminée) de sa fille Louve.

J'ai l'impression que nos pauvres scénaristes ne savent plus comment procéder pour terminer ces sagas prévues à l'époque par Sente, lorsqu'il était aux commandes des destinées éditoriales du produit Thorgal et qu'il avait planifié les tenants et aboutissants de ces deux cycles, mais surtout le nombre d'albums avant de retomber sur ses pattes. (voir le schéma des œuvres produites et à réaliser à la fin de chaque album des différents Monde de Thorgal).
"La montagne du temps" a très peu d'intérêt en soit. Il ne se passe quasiment rien sinon une suite d'épreuves pour Kriss dans les 23 premières pages et pour Jolan dans les 23 suivantes. Deux plongées parallèles dans deux lieux différents ou l'on suit deux personnages. Le syndrome "Game of Thrones" ?
Pas de précipitation donc pour lire cette histoire qui va se développer et se terminer en deux albums. Après cela, Kriss retrouvera Aniel dans la série mère, qui porte donc bien son nom. Plus énigmatique, l'avenir du fils de Thorgal nous poussera à lire la suite sans grande passion malheureusement.

Toutes séries confondues (jeunesse, Kriss, fiston, fifille ou la souche principale) les nouveaux auteurs sont prisonniers des tiques et clichés propres à la série de peur de fâcher, décevoir ou ne pas respecter une "bible" certainement existante. Sans un vrai nouvel auteur et un renouvellement profond de l'intrigue, les mondes de Thorgal, à l'instar de la couverture de cet album, va couler dans la routine et l'insignifiance.