Un million par année. Voilà le nombre d'exemplaires qu' Hachette vend encore aujourd'hui en France de la série phare d'Enid Blyton. 21 romans de 250 pages que nous avons tous lu entre l'âge de raison et la préadolescence au moins une fois. A chacun son édition en fonction de son époque et à chaque génération son illustrateur alimentant la célèbre madeleine. D'ailleurs, le prochain rhabillage de la série de romans est en route avec transfert de la bibliothèque rose à la bibliothèque verte. A noter que durant ces 70 dernières années, les textes ont été régulièrement retouchés afin de mieux coller à l'air du temps.
On connaît donc les histoires manichéennes, les nombreux souterrains et la vie en plein air sans parent, accompagnée d'une liberté totale. Fascination du jeune lecteur et fortune colossale de l'écrivaine.
A noter que la France a continué la production avec une certaine Claude Voilier et ses 24 nouvelles aventures. Dans les années 70 les livres du second auteure étaient publiés de manière étrange. Du coté gauche le texte du roman et à sa droite son illustration sous forme de BD, dessiné par Jean Sidobre mieux connu sous le nom de G. Lévis et ses œuvres aussi évocatrices que "Dodo treize ans en présence de sa tante seulement".
Tout cela pour dire que le Club des Cinq a connu des aventures également éditoriales.
Trente pages. Voilà le contenu de la nouvelle adaptation en BD de Nataël avec Béja au dessin. Une superbe ligne claire au graphisme travaillé dans un contexte historique qui correspond à la première édition (les années 40). L'intrigue est resserrée et se déroule au rythme que nous aimons aujourd'hui. "Le Club des cinq Contre attaque" en est déjà la troisième livraison. Les auteurs respectent la chronologie.
C'est une très belle réussite qui valorise l'essence de l'oeuvre. On goûte au charme désuet des trames sans s'ennuyer une seconde et comme lorsqu'on était môme, on a hâte de lire la suite...