En quelques dizaines de pages, on est complètement perdu et un seul verdict apparait : la lecture est très laborieuse, l'histoire part dans tous les sens et manque de structure narrative, mais confère par conséquent une richesse dont on n'a pas l'habitude en BD (ou roman graphique si vous préférez).
La syntaxe surtout parfois est assez complexe surtout quand elle s'intègre avec le dessin et les cassures régulières de narration ne simplifie pas la tâche, je soupçonne à la base un texte alambiqué dans la version originale (d'ailleurs question, comment les traductions sont faites en BD? Un traducteur propose le texte, puis le texte traduit est mis par dessus le texte original, genre sous photo-shop ou truc du genre?).
Le personnage de Karen enfant-monstre-adolescente-adulte porte à elle seule une complexité difficile à saisir puisqu'elle peut parfois d'une perspicacité ébouriffante, parfois d'une naïveté abyssale.
Et pourtant, par ailleurs, quel travail graphique ! Quel travail artistique !
Même les reproductions de couverture de magazines qui émaillent les pages ou les copies des peintures sont extraordinaires.
Chaque page est un vrai plaisir pour les yeux, le tout fait seulement au stylo à billes !
On pourrait presque se dire que parfois la BD, comme le cinéma, manque un peu de bons scénaristes.
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