Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Pas terrible cet album, mais mieux que le précédent.


C'est le scénario qui est le plus problématique. Pourtant ça commence bien, Le Gall s'attaque au polar bien sombre mais sur un bateau, de quoi nous réjouir. Malheureusement l'intrigue policière est assez faiblement exploitée. À la place, l'auteur se concentre plus sur la paranoïa du héros, paranoïa injustifiée aux yeux du lecteur puisque rien, dans la présente histoire, ne laisse peser le moindre soupçon sur l'ami Novembre. Ça n'est pas inintéressant pour autant : de cette manière, on assiste à un héros qui pense, à un personnage principal qui s'imagine des choses voire qui est rancunier, ce qui est plutôt rare quand même ! Il est simplement dommage, dans cet ultime retranchement, que Le Gall ne parvienne jamais à exploiter cette idée merveilleuse ; les réconciliations sont d'ailleurs bien trop faciles, donnant l'impression que Novembre n'est qu'une marionnette sans vie, sans affect. Quant à la résolution de l'intrigue policière, elle est tout simplement mauvaise : l'identité était impossible à deviner pour le lecteur autant que les personnages (je ne comprends pas comment Théodore devine juste) ; il y a cette explication méta qui survient en guise de conclusion mais comme le dit le personnage, ce n'est pas très convaincant, c'est même plutôt cornichon ! Et le fait de l'avouer en mode méta ne sauve absolument pas les pots.


En revanche, le dessin sauve l'album du naufrage. Certes, Le Gall n'est plus aussi bon que dans ses premières aventures, mais il propose ici un dessin académique rigoureux, graphique, dynamique, efficace. Ça ne déborde jamais, l'auteur est enfin parvenu au juste équilibre dans son genre semi-réaliste et parvient à maintenir la rigueur demandée. Les lignes tracées à la latte sont sans doute plus nombreuses que jamais, conférant à l'album un aspect très graphique (qui me rappelle les vieilles bd américaines). Le découpage fonctionne assez bien même s'il manque de fulgurance (la séquence du rêve est nettement moins bonne que ce que l'auteur a pu proposer par le passé. Enfin, le coloriste a pu retrouver un bon équilibre, peut-être parce que Le Gall n'a pas trop fourré son nez cette fois-ci.


Bref, l'intrigue est faible, le dessin solide mais manque de fulgurance. Un album correct en conclusion.

Fatpooper
6
Écrit par

Créée

le 3 sept. 2016

Critique lue 176 fois

1 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 176 fois

1

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

116 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55