J'aurais dû m'en douter. Ça ne pouvait pas durer. Les gags des tomes 4 et 5 étaient tellement bons. Ca aurait forcément tourné en rond un jour. Ou alors il aurait fallu arrêter la série très vite. Enfin je verrai bien comment la série évolue.
Le problème de cet album ci réside bien dans les histoires. Evidemment. Je veux dire, graphiquement, Turk fait très bien son boulot d'exécutant. C'est pour DeGroot que la tâche est plus difficile. Devoir pondre de nouvelles histoires comme ça régulièrement. Surtout qu'en y travaillant tous les jours c'est difficile d'avoir du recul pour cerner ce qui va ou ne va pas. Les gags de ce 7ème tome sont trop simplistes, comme ceux des deux premiers albums. Parfois le gag consiste juste à nous montrer une invention d'aujourd'hui mais qui arrive trop tôt. Cet anachronisme peut faire rire la première fois... mais pas les nombreuses fois suivantes. Autrefois la chute était plus subtile, il y avait une vraie surprise. Et puis surtout on n pouvait pas prévoir l'arrivée de cette fin. Ici c'est tout le contraire. DeGroot s'enferme dans un procédé dramaturgique hautement prévisible si bien qu'on sait quels ingrédients serviront la fin, désamorçant ainsi le gag.
Ce n'est pas tout. Ce qui faisait le succès de la série, pour moi tout au moins, c'étaient les tortures cartoonesques du disciple. Ici elles sont plutôt abrégées, assez curieusement, comme si les auteurs en étaient las, ou que la censure avait frappé. Il y a quelques échanges verbaux intéressants rendant les personnages plus vivants, mais plus cette folie destructrice qui venait alimenter le couple. Et c'est bien ça le plus dommage.
Il en résulte donc un album qui se lit, mais durant lequel on ne bave pas particulièrement et c'est bien dommage.