Le déclin de l'empire Ernstien
Ca y est. C'est le début de la fin! Ernst collabore avec Janssens. Si son nom ne figure pas encore sur les pochettes qui seront de plus en plus moches, il figure tout de même en bas de pages de la plupart des gags.
Le ton est radicalement différent. Avant les parents incarnaient encore une certaine autorité, une sorte de rempart empêchant les gosses de sombrer dans la folie télévisuelles, mais maintenant il n'y a plus de limite, ils son tous fous. A priori ça a l'air cool dit comme ça, mais ça ne l'est pas pour la simple et bonne raison qu'on ne s'identifie à aucun personnage. Pire, leurs traits de caractère sont désormais tous les mêmes ; avant on pouvait distinguer le père, la mère et les deux enfants, désormais, n'importe quelle aventure pourrait arriver à n'importe quel personnage. C'est aussi la faute à des gags pas très fouillés, ne mettant jamais en valeur les personnages pour ce qu'ils sont. La particularité qu'amène Janssns, c'est la parodie d'émissions télé. Ca aurait pu être fun, sauf que ça ne l'est vraiment pas. Même reproche, ce n'est pas très fouillé, c'est redondant, ce n'est même plus parodique...
Graphiquement, le trait de Ernst commence déjà à se détériorer. On reconnaît encore les personnages, mais parfois l'une ou l'autre tête semble mal fichue, comme si l'auteur avait eu la tremblote en le dessinant. Autant cette erreur fonctionnait sur les premiers albums autant ici ça ne prend pas. Pourquoi? Parceque le style de l'auteur s'est considérablement arrondi, un peu à la schtroumpf, et pour ce genre de dessin il faut être nettement plus rigoureux. Ce que Ernst ne semble pas être. D'ailleurs ses cadrages se révèlent de moins en moins intéressants.
Bref, ce cinquième tome des zappeurs est très décevant ; il reste tout de même queqlues gags sympa par ci par là, mais c'est bien rare.