Où l'on aprend que Jolly Jumper est le vieux frère de Lucky Luke

Deux histoires et quelques gags en une page.
Arizona : 9/10
Lucky Luke contre Cigarette Caesar : 7/10
Les gags : 7/10

Globalement, on peut reprocher à Morris d'être ultra linéaire dans ses histoires, car une fois l'élément déclencheur introduit, ce n'est qu'une suite fort convenue d epéripéties jusqu'à ce que le méchant se fasse attraper définitivement. Mais bon, ce serait triste de résumer ces histoires à ça. L'humour participe beaucoup à la réussite de ces deux récits. Et puis les conflits sont tout de même bien traîtés et les résolutions correctes même si parfois faciles. J'aime beaucoup cet univers absurde, mais c'est aussi grâce au dessin.

La première histoire, sans doute une des toute premières que Morris ait réalisée, sent vraiment l'influence américaine à plein nez. Mais comme pour le premier tome, les décors sont un peu vides. En revanche, ce qui m'a beaucoup plu, c'est l'étirement de chaque scène ; en fait, Morris est complètement influencé par les films dans sa manière de découper, en raison de quoi il n'omettra aucun insert afin que l'action soit la plus lisible possible. C'est très étrange car en BD on peut se permettre d'être moins dans la démonstration, d'ellipser ce genre de petit plan sans que ce la ne porte préjudice à la lecture. Et pourtant, Morris est à fond dessus, et cela renforce résolument le ton surréaliste de l'histoire. La seconde histoire comporte moins d'inserts, mais gagne en détails.

Si j'ai moins apprécié le deuxième histoire, c'est simplement parce que j'ai eu l'impression que ça partait dans tous les sens cette poursuite, que ça manquait de cohérence dans le choix des actions. Puis ça manque un peu de surprise. Mais ça reste un bon divertissement.