Lecture agréable ne donnant pas de migraine! (si, applaudissez...)

Après les chouettes tomes 5 et 6, que le Pamplemousse considère comme le vrai commencement de la saga, voilà que nous parvient un septième opus et une quatrième aventure. Je ne suis pas aussi sensible à cette histoire que je ne le suis pour le précédent dyptique, mais cela dit, Aube et Crépuscule reste un très bon tome.

On part sur une idée assez stressante, mais le ton de la saga étant encore centré sur son idée de s'adresser en particulier aux jeunes enfants, on n'a pas vraiment à s'en faire. L'histoire est donc assez simple, mais il est appréciable que la saga porte à nouveau son attention sur l'accident Jovénia. Que toutes les histoires ne se portent pas là-dessus était une bonne chose, cela évitait de rendre les situations trop répétitives. Mais c'est toujours bon de voir que la saga n'a pas perdu de vue son premier objectif.

Durant ce septième tome, nous suivons nos héros dans un voyage mouvementé. Sur leur route, les Légendaires font face à plusieurs adversaires, tels que des Milkshark (de très vilaines bêtes!) ou des trafiquants de Monslaves. Sans que cela ne soit non plus totalement sombre, on constate tout de même une évolution dans l'ambiance de l'histoire. Les obstacles auxquels doivent faire face nos amis ne sont pas traités avec tellement d'humour, bien qu'il ne s'agissent pas des pires ennemis auxquels ils aient été confrontés. On ressent même pas mal de tension entre les personnages. L'humour est toujours présent mais se révèle par moment un peu plus adulte que dans les tomes précédents. (En témoigne la rencontre entre Gryf et Shun-Day.)

Pour les dessins, c'est toujours bien mieux qu'au départ. Le trait est plus sûr, et le tout est bien plus détaillé. Il est cependant dommage que l'on n'ait pas grand-chose à admirer dans les contrées hostiles de Lovinah et que par conséquent, on n'ait pas de fantastiques décors à retenir.

Danaël se montre plus sérieux qu'il ne l'a jamais été. Jusque là, ses défauts tels que son arrogance ou sa jalousie étaient davantage mis en avant pour le caractériser. Dans Aube et Crépuscule, il nous apparait comme un meneur plus sage, en sachant qu'il mène une opération d'une importance capitale. Il semble même moins jovial que d'ordinaire, se montrant parfois assez dur avec ses amis. Mais même en affichant son aspect plus sage de chef, Danaël n'est pas parfait et ne sait pas forcément de quelle manière agir. Et en cela il est très intéressant.

Jadina est toujours agréable, se montrant elle aussi bien plus calme et réfléchie, et apportant au groupe un soupçon d'optimisme bienvenu. Et elle ne nous enquiquine plus avec ses remarques de superficielle.

Après que le premier dyptique se soit centré sur Danaël, le second sur Shimy et le troisième sur Jadina, c'est à présent au tour de Gryf de se retrouver sur le devant de la scène. A l'instar de Danaël, Gryf ne nous apparait pas autant sous l'air joyeux qu'on lui connait. Il est ici plus soucieux, au point d'en devenir désagréable.

Comme à son habitude, c'est lui qui apporte le plus d'humour dans ce septième tome, un humour plus mature, cru et cynique que dans les volets précédents.

Pour Razzia, il n'y a pas grand-chose à dire, il est égal à lui-même. Il reste optimiste et rigolard (et obsédé par la bouffe) malgré la gravité de la situation.

Shimy est également très intéressante dans ce tome. Elle n'est plus aussi froide et on sent enfin à quel point elle aime Gryf. (Dans les tomes 3 et 4 c'était plus tourné avec humour. Et dans les tomes 5 et 6, même si on constatait à quel point ils étaient complices, rien ne donnait d'indice sur leurs sentiments amoureux.) Elle s'inquiète beaucoup pour lui et veille constamment à ce qu'il aille bien, que ce soit moralement ou physiquement. (Razzia l'a bien dit, Shimy est une vraie petite infirmière!) Elle apporte également une bonne touche d'humour à travers sa jalousie, en voyant Shun-Day s'approcher trop près de son Jaguarian préféré. N'aimant pas beaucoup Shun-Day dans ce tome (je vais y venir!), je me suis sentie proche de l'elfe, qui est la seule à se méfier d'elle.

Les Légendaires sont donc accompagnés durant leur périple par Shun-Day, une jeune fille qui se présente comme étant une élève de l'école ninja Kelbokuto, et ayant besoin de faire équipe avec les Légendaires en tant que stagiaire, afin de conclure sa formation. Et c'est sans doute une bonne chose

mais je ne la supporte pas. Je n'aime pas son comportement de gamine, et je n'aime pas son côté hypocrite. Elle parait vraiment comme la peste tête-à-claque, au sourire d'ange forcé.

Aube et Crépuscule sont des Dieux sympathiques, qui même en se voulant menaçants, font plus rire qu'autre chose.

Aube et Crépuscule est donc une lecture agréable. Ce n'est pas aussi riche en émotions que dans Coeur du Passé et Main du Futur, mais on a droit à un ton un peu plus sérieux, ce qui n'est pas à jeter. Et même si je n'aime pas beaucoup Shun-Day, en contrepartie on a nos héros qui ne cessent de devenir de plus en plus intéressants et attachants. Ce n'est donc pas à manquer!