Un peu déçu.
L'idée de ne s'intéresser qu'à 48h de la vie D'ava Gardner est excellente, mais elle est ici bien trop romancée sans pour autant éviter les vides du quotidien. Ainsi on se retrouver avec un récit un peu mou, incomplet mais avec une fin trop convenue, facile, lisse. Sans doute aurait-il fallu choisir un moment plus fou ou enrichir l'intrigue davantage en trichant sur la réalité (après tout, le récit s'intéresse beaucoup à des moments où il aurait été facile d'aller plus loin) et accepter qu'il n'y ait pas une fin aussi soulignée. Cela n'empêche pas d'avoir quelques chouettes scènes, mais certaines séquences laissent clairement le lecteur sur sa faim.
Le graphisme remonte heureusement le niveau. Ana est sacrément douée avec ses aquarelles, sans trop en faire car l'on ne trouve pas énormément de détails colorés, mais cela sufit à créer de solides ambiances ; la reconstitution est soignée, probablement très documentée. Les personnages ne ressemblent pas vraiment aux personnalités mais ça n'est pas dérangeant, juste un peu bizarre par moment. Le découpage est bien pensé, lisible ; la mise en page est bien aérée. Le texte est agréable à lire.
Bref, ça se lit mais on reste sur sa faim.