J'ai mis beaucoup de temps à me mettre à la lecture de ce Comics, que l'on m'avait moult fois recommandé.
Il faut savoir, qu'en temps que lecteur de BD au sens large, j'ai un gros défaut, quelque soit la qualité du scénario d'une BD, si le dessin ne me plait pas de prime abord, j'ai un mal fou à me mettre à sa lecture, du coup j'ai loupé quelques trucs au passage.
Mais bien m'en a prit, j'ai outrepassé mon "dégout" du dessin de Tim Sale, et me suis plongé dans l'histoire de ce comics.
En fait il ne m'a fallut que peu de temps pour oublier le trait particulier, et me faire littéralement absorber par cette histoire sombre qui rend pleinement honneur à l'univers à la fois noir et décalé de Batman.
On peut réellement parler de mise en scène, ici, avec un soin particulier apporté à chaque protagoniste de l'histoire, qui lui donne son importance, sa place, sa personnalité et une fonction.
Servi par une narration dense et intelligente sans être verbeuse et rébarbative, tout semble avoir été pensé pour donner au lecteur l'impression de suivre un véritable film de gangster, mais avec toute la fantaisie des vilains de l'Univers de Batman...dont un psychopathe, qui les jours de fêtes décime les membres de la famille mafieuse des Falcone, règnant sur la pègre de Gotham. La plupart des freaks seront tour à tour suspecté, et le trio d'enquêteur formé par Batman, le procureur général Harvey Dent, et le Commissaire Gordon va piétiner longtemps dans leur quête du tueur. Catwoman prend ici une ampleur toute particulière tant dans son rapport torride et conflictuel avec Batman, que dans son positionnement par rapport à la Justice.
Au final, même si je ne suis toujours pas particulièrement amateur du style de Sale, je dois avouer que c'est grâce à son trait lourd et épais, sombre et parfois sale, que l'atmosphère prend toute sa substance et que l'on se sent comme oppressé par les évènements.
Un grand Comics assurément.