Ce tome n’est pas seulement un chapitre de plus : c’est une déflagration. Le conflit atteint un point de rupture, les anciens compagnons tombent un à un, et la frontière entre cauchemar et réalité s’effondre. Ce que Miura installe ici dépasse la simple tragédie : c’est la perte totale d’un monde façonné depuis des centaines de pages.
Guts se débat, blessé, enragé, déterminé, tandis que l’horreur se déploie sous nos yeux. La transformation finale de Griffith cristallise tout un arc psychologique — jalousie, trahison, rêves brisés. Et Casca… ce qui lui arrive impose une rupture dans la narration : c’est un événement qui marque et brouille toute ligne de vie et de récit.
Le dessin est terrifiant, mais magistral. Les démons ne ressemblent à rien de connu. Les cadavres s’amoncellent sans détour, les visages expriment la douleur sans artifice. À travers ce carnage, les rares scènes de calme — regard, souffle, silence — deviennent d’autant plus puissantes. Un tome dur, violent, insupportable… mais incroyablement nécessaire.
💬 En résumé
Un volume bouleversant, au cœur même de l’intensité dramatique de Berserk. Brutal sans glorification, tragicomique sans concessions. On en sort marqué, vidé… mais profondément transformé.
🧠 C’est le tome où la légende bascule. Et pourtant, on ne peut pas détourner le regard.