Ce treizième volume poursuit la mue étrange de Chainsaw Man, entre satire cruelle, absurde existentiel et déconstruction du shōnen. Tatsuki Fujimoto y poursuit son jeu de miroirs : chaque scène semble hésiter entre la parodie et la tragédie, comme si l’auteur cherchait à éprouver les limites de sa propre création. Mais là où cette ambiguïté fascinait dans les premiers tomes, elle paraît ici tourner à vide.
Le récit avance par soubresauts, multipliant les ruptures de ton et les personnages fuyants. Fujimoto reste un maître du déséquilibre, mais cette fois, la tension semble moins organique, presque forcée. L’humour et la violence s’entrechoquent sans toujours produire l’étincelle d’autrefois.
Résumé : Un volume de transition plus confus que visionnaire, où l’énergie brute laisse place à une ironie un peu creuse.
🩸 Un battement de cœur qui vacille, mais ne s’éteint pas.