Ce quatrième volume, c’est comme si Chainsaw Man appuyait encore un peu plus fort sur la pédale de l’absurde… tout en gardant un pied bien ancré dans le drame. Le rythme s’accélère, les enjeux se précisent, et les personnages prennent de l’épaisseur — parfois dans le sang, parfois dans des silences un peu trop lourds pour un manga qui fait semblant de ne rien prendre au sérieux.
J’ai trouvé ce tome plus dense émotionnellement. Les personnages commencent à porter leurs blessures de manière plus visible, même si Fujimoto continue de masquer ça sous une couche de grotesque et de gags tordus. Le duo Power/Denji fonctionne toujours à merveille — bruyant, bête, chaotique — mais il y a aussi une forme de tendresse qui pointe, presque malgré eux.
Côté action, rien à redire : c’est toujours aussi nerveux et déstructuré. Le trait devient plus rugueux par endroits, plus sale même, mais ça colle parfaitement au ton du récit. Certaines scènes sont vraiment intenses, parfois dérangeantes, mais avec cette patte très particulière de Fujimoto : comme un cauchemar dessiné dans un magazine de shōnen.
Mais ce que j’ai préféré ici, c’est ce qu’on commence à deviner : un univers plus vaste, plus mystérieux, des forces qui s'agitent dans l’ombre… et surtout, une noirceur qui ne fait plus semblant d’être drôle. Le rire devient un peu jaune, les promesses de l’histoire plus inquiétantes, et le ton globalement plus tendu.
💬 En résumé
Un tome qui conserve l’énergie brute des débuts, tout en ouvrant la porte à un monde plus complexe, plus sombre, et plus tragique. Le mélange de trash, de tendresse et de tension continue de faire mouche.
🖋️ À lire si tu veux un manga qui joue les sales gosses mais commence à montrer qu’il a un sacré fond tragique sous le masque de rigolade.