« Tout commence en 1919 dans une forêt en bordure de Berlin. Otto Mueller peint « Deux filles nues ». De l’atelier de l’artiste aux murs du bureau de son premier propriétaire, le tableau observe le quotidien avant d’être emporté par les tribulations de cette période noire : l’arrivée d’Hitler au pouvoir, l’antisémitisme d’État, l’art moderne qualifié de « dégénéré » par les nazis, la spoliation des familles juives, les expositions, les ventes, les bûchers.... »
Je cherchais comment parler de ce merveilleux album sans me limiter à dire… qu’il était merveilleux. Et puis, cette semaine, tandis que je faisais défiler les nouvelles sur Discover je suis tombé sur ce titre : « Trump signe un décret pour retirer de certains musées toute “idéologie inappropriée” ».
Alors, ça pue, hein, ça, on le savait déjà. Mais à ceux qui en douterait encore, je prescris « Deux filles nues » car, sans dire que l’histoire se répète, difficile de nier, en suivant la vie de ce tableau malmené par l’histoire et ressuscité par Luz, qu’elle semble, ces derniers temps, de plus en plus emprunter le même chemin.