Fils de flingue - Juan Solo, tome 1 par Alligator

sept 2007:

Polar ultra-violent, baignant dans un environnement rougeâtre, glauque et en plongée profonde vers un monde viscéralement désespéré. Juan Solo un enfant né avec une queue de chien est recueilli par un nain homosexuel dans les bas fonds mexicains, sa première tétée sera calmée par le canon d'un flingue. Fils de flingue. Et sera donc comme aliénée par la violence du revolver. Il devient homme de main dans une bande d'assassins, gardes du corps et malfrats en tout genre.

Le dessin est joli. C'est d'ailleurs ce qui rend un peu mal à l'aise. Cette esthétique aguichante pour un récit si sordide. Certains plans sont d'une beauté époustouflante. Bien construits, équilibrés, et d'un lyrisme romantique qui fait penser au cinéma. Oui, une bédé qui lorgne du côté du 7e art par moments. Le film noir essentiellement, le western par certains aspects.

On est cependant loin de L'incal, mais Jodorowsky s'en donne à cœur jo... peine. Lugubre. Et resplendissant à la fois. Une oeuvre coup de poing. J'ai hâte d'y revenir.
Alligator
8
Écrit par

Créée

le 15 nov. 2013

Critique lue 347 fois

4 j'aime

Alligator

Écrit par

Critique lue 347 fois

4

Du même critique

The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Alligator
5

Critique de The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Alligator

Très excité par le sujet et intrigué par le succès aux Emmy Awards, j’avais hâte de découvrir cette série. Malheureusement, je suis très déçu par la mise en scène et par la scénarisation. Assez...

le 22 nov. 2017

54 j'aime

16

Holy Motors
Alligator
3

Critique de Holy Motors par Alligator

août 2012: "Holly motors fuck!", ai-je envie de dire en sortant de la salle. Curieux : quand j'en suis sorti j'ai trouvé la rue dans la pénombre, sans un seul lampadaire réconfortant, un peu comme...

le 20 avr. 2013

53 j'aime

16

Sharp Objects
Alligator
9

Critique de Sharp Objects par Alligator

En règle générale, les œuvres se nourrissant ou bâtissant toute leur démonstration sur le pathos, l’enlisement, la plainte gémissante des protagonistes me les brisent menues. Il faut un sacré talent...

le 4 sept. 2018

50 j'aime