Fragments - Rork, tome 1
7.8
Fragments - Rork, tome 1

BD franco-belge de Andreas (1984)

Rork est un type étrange, il n'a pas l'air d'être tout à fait humain, il dégage une aura mystérieuse. Qui est-il, cet apparent jeune homme, qui se lance avec gentillesse dans des enquêtes quelque peu paranormales pour aider des gens perdus ?
Le tome 0, tout de noir & blanc élégant, parle de fantôme - ou peut-être pas. Il y a des cases dans des cases, l'histoire est à plusieurs mesures, on ne sait jamais trop où on est. Et puis, ça devient de plus en plus bizarre, sans raison.
http://petitspapiers.be/client/cache/produit/1000_______rork13-2000_5748.jpg
Des graines de fantastique sont dispersés à tâtons, je me demande quel genre de drogue Andreas préférait.
http://old.brokenfrontier.com/userfiles/images/columns/2012/11_nov/cb_rork03b.jpg
On passe d'un épisode de X-Files à un film de Jodorowski.

Vient ensuite le tome 1, Fragments : plusieurs petites histoires se partagent les pages. On y croise un écrivain maudit, des êtres qui vivent sous l'eau dans une boule, une tâche maléfique, une jeune femme en détresse qui a des pouvoirs psychiques (http://3.bp.blogspot.com/-rsCJVeJU6Zk/UkjriR09pTI/AAAAAAAAB7s/bWPEfEqlCrA/s1600/Rork+3.jpg). Rien ne semble s'inscrire dans une logique de narration, et pourtant ! Toutes ces sortes de nouvelles insignifiantes, qui se terminent par un cliff hanger, préparent le terrain du tome 2, Passage.

Toujours aussi beau, un peu plus fou dans la forme (http://images.gildia.pl/_n_/komiks/komiksy/rork/2/skan4-640.jpg), le tome 2 nous raconte les origines de Rork et nous explique l'étendu de ses dons particuliers. Le tout reste dans un nuage brumeux, où Rork demeure un personnage imperceptible. Il est doux, on dirait qu'il subit tout ce qui lui arrive mais je suis sûre qu'il cache ses atouts, maître des illusions.
http://fcambounet.free.fr/bdline/image/rork.jpg
Les storylines du tome précédent se recoupent et laissent encore un final emprunt de suspens.

La merveille arrive au tome 3 : le cimetière des cathédrales. J'ai l'impression que les cimetières des choses très grandes sont forcément belles (je pense au cimetière des éléphants par exemple). L'histoire commence par un dialogue entre deux chouettes. Rork a une barbe maintenant, il est dans une forêt tropicale avec des indiens qui lancent des flèches empoissonnées-hallucinantes (Andreas chamboule tout). Là encore, on dépasse toute attente de forme dans la bd, d'univers complètement perché, c'est beau, mes yeux restent collés sur les détails et les couleurs et les idées de certaines cases, c'est constamment surprenant - mangez-en.
slowpress
9
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le 14 sept. 2014

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